Histoire d'eau
Par le gardien le lundi 1 octobre 2007, 00:00 - Gardimots - Lien permanent
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Par le gardien le lundi 1 octobre 2007, 00:00 - Gardimots - Lien permanent
Commentaires
Il y a un illustre précédent : Salvador Dalí. Gala nue de dos (1960).
Joli texte, mais l'image me séduit moins. Un peu trop éthéré, trop plat ce dos. Celui-ci me convient mieux :
Plus chaleureux, plus vivant... Non ?
C'est le même thème, en plus charnu, plus offert, donc moins mystérieux. Ils se complètent.
Si d'autres visiteurs connaissent des tableaux sur le même thème, les adresses Internet seront les bienvenues.
Un dos peut être aussi éloquent qu'un visage !
Cher Gardien, vous avez ici trente-six pages de dos à bien regarder en face. Cliquer sur l'oeuvre pour l'agrandir et obtenir sa légende.
Merci, c'est à dos râble de votre part. La collection est remarquable.
De nombreux artistes ont été séduits par le dos nu féminin. Certains ont représenté la femme de dos aussi, mais habillée. Ainsi Willem Hammershoi et Caspar David Friedrich particulièrement. La femme devait sans doute leur paraître mystérieuse, inaccessible, idéale ... Ces femmes de dos et vêtues dans leurs tableaux sont très empreintes de poésie.
Arf, votre réponse ( à dos râble ) est géniale !
Merci pour ces deux noms, ce sont pour moi de belles découvertes.
Parce que les appas du personnage nous sont dissimulés, nous pouvons, à son insu, glisser comme la vague sur la gracieuse texture de son corps, dont le regard ne sait pas complètement qu'il s'expose. Car si le dos - le nôtre- est ordinairement objet de découverte par le toucher , il est étonnamment objet de cécité pour le sujet lui-même. Que de temps, que d'égards et de préoccupations accordés au visage, par exemple,qui paraît si accessible aux autres et à soi, par exemple dans le reflet de l'eau - où s'égare peut-être le regard de notre beauté! Nul doute que le thème de l'artiste renvoie à nos propres perceptions corporelles éphémères, incomplètes ,échappant à notre attention. Le dos qui marie sur l'image la sensualité à la pureté dans un bel équilibre, évoque en retour notre incapacité à nous saisir dans notre totalité physique. Il trahit nos tensions,qui nous obligent à quelques contorsions selon les circonstances, et dit pourtant davantage que la face socialement visible de notre individu.
Dans ce tableau, la virtuosité de l'artiste consiste à traduire, dans la retenue suggestive et le dépouillement malicieux, une juvénilité légère et sans apprêts, au seuil des noces avec la lumière et l'eau.
Le dos de Dalí, très présent dans ce tableau intitulé Dalí de dos peignant Gala de dos éternisée par six cornées virtuelles provisoirement réfléchies dans six vrais miroirs, nous invite à participer au mystère de la création picturale.
Là c'est plutôt le bas du dos qui attire l'œil.
Oui c'est "Jeune fille debout devant la fenêtre". Il s'agit d'Ana Maria, la sœur de Salvador Dalí. Il a peint ce tableau à 21 ans.
Jacques Oudot est mort aujourd'hui. Voici une petite "bio" officielle :
L’ancien adjoint à la culture de Lyon Jacques Oudot vient de mourir à 69 ans. Médecin ORL, il était également peintre et avait signé plusieurs expositions personnelles en France et en Europe. Adjoint à la culture de Michel Noir, il était également vice président à la Culture au Conseil régional. Pendant ses mandats, il avait travaillé sur plusieurs dossiers assez compliqués : lancement de la Biennale d’Art contemporain, réouverture de l’Opéra, rénovation du Musée des Beaux-arts, déménagement de la Maison de la Danse, création du théâtre de la Croix-Rousse... Des réalisations qui ont donné une place nationale voire internationale à la scène culturelle lyonnaise.
Et voici ma version :
Perdre un ami, c'est un deuil inaccessible aux autres. Nous nous étions choisis, reconnus comme frères, dit tout ce qu'il y a à dire quand on est complices. Heureusement il me reste le souvenir et la fidélité.
Sincères condoléances, cher Gardien. Votre faire-part m'a incité à rechercher les sites qui présentent des tableaux de Jacques Oudot. J'ai maintenant une vision plus nette de l'oeuvre de ce peintre que je ne connaissais pas. Certains de ses tableaux me touchent plus que d'autres. Parmi ceux que j'aime bien, c'est la Maison natale d'Erik Satie que je préfère. Par certains côtés, je trouve que cette oeuvre peut s'apparenter à celle de Félix Vallotton. Justement, Vallotton a peint au moins deux nus vus de dos et une exposition Vallotton vient d'ouvrir au Kunsthaus de Zürich, où l'on pourra voir ses tableaux jusqu’au 13 janvier 2008.
Des pensées pour toi, Garde, et pour lui bien-sûr que nous avons connu à travers ses oeuvres sur ce blog.
...
Perdre un ami est perdre une partie de soi même.
Je vous adresse à vous et à son épouse, mes plus chères, mes plus douces pensées. Je sais qu'elles iront droit à votre coeur, comme un souffle qui passe et qui jamais ne s'arrête.
Faites le vivre à jamais dans votre coeur et votre mémoire comme poussent les blés dans les champs au printemps, avec viridité. Rien ne meurt avec l'esprit, tout se cultive et s'élève.
Une amie de passage.
Jamais il ne disparaitra.
Merci. Je vais continuer à afficher comme tous les mois une reproduction d'une toile de Jacques Oudot. Prochain rendez-vous :vendredi 30 novembre. Le titre sera "Nernier".