Fort heureusement, l'excentricité d'Erik Satie (1866-1925) n'a pas réussi à nous cacher son œuvre. Celle-ci nous séduit par son apparente simplicité, son humour décalé - prophétique - sa poésie, sa vérité. La Sarabande (1888), Les Gymnopédies (1888), les Gnossiennes (1890-91), la Messe des pauvres (1895), les Pièces froides (1897), les Trois Morceaux en forme de poire (1903), les Véritables Préludes flasques pour un chien (1912), les Trois Valses distinguées du précieux dégoûté (1914), Parade (1918, en collaboration avec Cocteau et Picasso) firent de Satie le cubiste musical par excellence. "Venu au monde très jeune dans un temps très vieux", il se considérait comme l'inventeur de la "musique d'ameublement". Il fonda en 1895 l'Église métropolitaine d'art de Jésus conducteur dont il fut le seul adepte, mais son plus grand titre de gloire est d'avoir eu une large influence sur la génération musicale qui lui a succédé : Debussy, Ravel, Stravinsky, Poulenc, Sauguet, Désormière ...

[Une fois par mois le gardien célèbre l'art de son ami Jacques Oudot.]
Pour en savoir plus, cliquez sur l'image.