Petit poème improvisé
Par le gardien le vendredi 7 mars 2008, 00:00 - Métamots - Lien permanent
Un
à un
Peu à peu
Çà et là
À tort et à travers
il y avait
Sang et eau
Va-et-vient
Brouhaha
Il allait à sa perte
Hiatus. Succession sonore de voyelles appartenant à deux syllabes contigües. Elles peuvent figurer dans deux mots qui se suivent (il s'agit alors d'un hiatus transitoire, comme dans "loup affamé") ou à l'intérieur d'un même mot (hiatus interne, comme dans "oasis"). L'hiatus est plus frappant lorsque les voyelles sont identiques (exemple : "cooptation"). Les poètes classiques se l'interdisaient car ils le considéraient comme désagréable à l'oreille. De nombreux hiatus sont en fait bien tolérés et passent inaperçus dans les conversations courantes. Dans certains cas, cependant, on les abolit grâce à une liaison. Exemple : "deux heures" ("deu-z-eures" est plus esthétique que "deu-eures"). On dit alors que le s est euphonique car il agit en tant que phonème facilitant la transition entre deux sons consécutifs. On parle également, dans ce cas, de phonème éphelcystique, et aussi de demi-hiatus. L'écart de langage que constitue le pataquès a le mérite d'éviter l'hiatus : "Lagardère ira-t-à toi" est ridicule, mais "ira-a-toi" ne fonctionne pas. Du latin hiare, s'entr'ouvrir, être béant, du fait que la bouche s'ouvre dans l'hiatus. Mot invariable au pluriel. Mots voisins : cacophonie (mélange de sons blessant l'oreille), dissonance (synonyme de "cacophonie"), paréchème (successions de syllabes de même sonorité : "Il faut qu'entre nous nous nous nourrissions" [Littré]), tautophonie (cacophonie due à une allitération poussée à l'extrême).
Prononciation.
L’h initial est muet (et non aspiré). Or la grammaire exige qu'on fasse l'élision (remplacement de la voyelle finale d'un mot par une apostrophe) devant un h muet. De ce fait on dit :
- l'hiatus,
- cet hiatus,
- un hiatus.
Le "s" final se prononce.
Commentaires
"Il y a eu au Neuf".
A Eu, "hi" haut hue hie grecque.
Petit poème express et qui sonne bien.
Au houppier du hêtre, hôlent des hulottes.
Bonjour, un poème sur la transparence ça vous tente? j'aimerais "entendre" ce que vous entendez par ce mot..
Envoyez toujours, mais je ne promets n'y d'afficher ni de commenter. Écrire des poèmes est un acte subjectif : il est rare que les subjectivités s'accordent.
"Il y a eu Ohio et Hawaii! Hey ouais!"
hihi
Un poème sans un seul hiatus ni cacophonie:
LES VIEUX PLATEAUX
Je vous aime, ô vallées, vieux plateaux désolés.
Sur les fronts dégarnis, de vos chaos difformes
L'on ressent le Mystère, habitant la Matière.
Vous êtes Beauté, Sérénité, Majesté
Vous êtes Pureté, Splendeur, Magnificence.
Vos marnes délitées, sont anciennes tablettes
Minéraux papyrus, terrèques parchemins
Du globe nous contant, la millénaire histoire
Message sybillin, que la Science déchiffre.
Plus que l'Académie, que l'antique Lycée
Vous invitez l'esprit, à la philosophie.
Vos cascades sont lynx, aux mouvants reins liquides.
Vos rus clairs sont boas, aux brillantes écailles.
Vos grottes camouflées, sont cryptes et chapelles
Que hantent l'ægypan, le faune et la dryade.
Vos crêtes sont pyrées, temples et basiliques
Mastabas, ziggourats, menhirs et tumulus
Consacrés à Pan, Gaïa, Déméter, Cybèle.
Vos sources dérobées, sont lustrales fontaines
Qui ne sont point souillées, par une bouche humaine.
Vos lacs sont encensoirs, d'où la brume s'élève
Religieuse vapeur, dans l'éther s'élampant.
Je vous aime, ô vallées, vieux plateaux désolés...
Sur mon site, vous trouverez 27.000 vers ainsi.
Claude Fernandez