Parémiologie
Par le gardien le vendredi 19 mars 2010, 00:00 - Métamots - Lien permanent
Proverbe
Formule populaire de portée générale. Du latin pro, pour et verbum, mot. Synonymes et mots voisins : adage (formule dont la vérité est considérée comme démontrée), aphorisme (maxime d'ordre philosophique ou médical), apophtegme (parole mémorable d'un Ancien), devise (sentence personnelle qui exprime la manière d'être de quelqu'un), dicton (formule en usage dans certaines localités et non dans la nation tout entière comme le proverbe), dit (terme de vieux français désignant une sentence), maxime (pensée ayant une portée pratique), pensée (vérité morale, courte et précise, exprimée avec élégance), sentence (maxime considérée d'un point de vue littéraire).
Le Garde-proverbes
Je me suis amusé, en hommage à la langue française, à forger quelques
proverbes. Je vous laisse leur attribuer la signification qui convient. Si vous
les placez dans une conversation faites-le moi savoir.
• Fiancée de biens, fiancée de rien.
• Qui va à la chasse perd sa place, qui en revient ramène son chien.
• Ciel moutonné n’a pas de laine.
• Mieux vaut dire que rire.
• Âme en peine, cœur de reine.
• L’été brûle tout, même le ciel.
• L'oubli est la pudeur du temps.
• Couleur de rêve, folie brève.
• Le jour ne peut vouloir ce que la nuit refuse.
• L’amour est là, l’amour existe. L'amour s’en va, l'amour insiste.
• On n’attrape pas les libellules avec des rêves.
• Le destin a des barreaux pour toutes les échelles.
• Rien ne vaut l’encre du hasard.
• Baiser de lèvres, amour de fièvre.
• Question agile, réponse facile.
• La sagesse est un fleuve qui coule où il veut.
• Un caillou fait plus de ronds dans l'eau qui dort.
• Je pense, donc je suis Descartes.
Commentaires
Je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi ce passage :
"parémiologue (synonyme de parémiologue)"
Un mot peut être synonyme de lui-même? °_°
comment appelle-t-on ces rimes à l'intérieur d'un même vers, comme vous les maniez si bien? question agile, réponse facile.
Merci Evariste Galois. Je viens de corriger cette absurdité mal relue.
mcvenelles. Il s'agit de vers léonins, d'après le nom du chanoine Léonin (1150-1210) qui a inventé ce type de vers (en latin).
Félicitations, gardien! C'est superbe! Vous nous avez offert un tas de mots qui ont un lien sémantique. J'ai pu tester qu'il y a des proverbes français qui sont très semblables aux proverbes espagnols. Je crois que à ce site-là, bientôt on pourra écrire aussi bien que Molière!
Cela serait un désir pour moi.
Oenologie, fée du logis
Un petit verre, joyeux caractère
Trois petits verres, et vous roulez par terre!
Bonjour, gardien,
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Je m'ennuie de venir ici car tous les billets méritent des commentaires et seule la fatigue m'a retenue.
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Depuis un certain temps, je pense répondre aux questions de ton livre. Victime volontairement vaincue par une attaque pataphysique, je m'y mets et reviens te signaler le tout, puisque tu ne vois que la première page chez nous.
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La version sciences infirmerie de ton dernier : je panse, donc j'essuie.
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ver00,
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Je dis : Tous les chemins mènent au rhum. (sans rapport avec moi)
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Zed ¦D
Entendu ce jour dans "Un diner presque parfait": elle a mis les petits pieds dans les grands plats (sic!) D'où ce proverbe fine gueule: A petits pieds, grands plats.
Ce n'est pas à un vieux pingre qu'on apprendra son métier de rapace.
Très amusants vos proverbes Garde.
"L´oublie est la pudeur du temps"
Voilà la raison pour laquelle je suis devenue tellement "pudique" !
A quoi bon rouvrir les blessures du passé ? L'oubli est quelquefois un dictame. Quelle force suggestive dans la concision du proverbe !
Les blessures du passé ? Et où laissez-vous les joies du passé ?
Celles-là que nous ne voulons oublier jamais.
Grâce à Dieu il existe la mémoire sélective !.
Merci, Ana, de verser au dossier une pincée d'optimisme. C'est conforme à mon attiude.
Je n'ai jamais dit que nos idées sont en opposition, Ver00! Je m'excuse si mes mots manquaient de précision et
je vous envoie un sourire.
Les joies du passé sont sans doute teintées de regret dans les trop rares instants où elles occupent encore notre champ de conscience, ainsi que de la crainte de ne plus en voir advenir d'autres aussi roboratives. Comme si nous ne les méritions plus et que nous en fussions seulement nostalgiques. Nous allions presque les écarter de notre mémoire ; car l'émotion particulière avec laquelle nous les avons éprouvées s'est effacée, tandis qu' il est toujours plus facile de ressasser ses peines , par un ressort de rhétorique apprise ; le plus grave étant bien sûr d'oublier d'être heureux, ce soir, demain, pour soi, pour son entourage.