Langue géographiquement proche de la langue
dont on parle, et qui l’influence. Exemple : l’italien peut, sous un certain
angle, être considéré comme un adstrat du français dans la mesure où il a donné
des mots comme « aquarelle » (de acquarella, lui-même dérivé de
acqua, eau), « ballerine » (de ballerina, lui-même dérivé de
ballare, danser), « fugue » (de fuga, de même sens), «
pittoresque » (de pittoresco, lui-même dérivé de pittore,
peintre). Du latin ad, indiquant la destination, et stratum,
étendu.
Commentaires
Et le français, sous l'angle inverse, peut être considéré comme un adstrat de l'italien également...
Effectivement, beaucoup d'influence entre les langues voisines.
Merci pour ce nouveau mot dans mon escarcelle !
On parle toujours du franglais, mais ça marche également dans l'autre sens : le français est un adstrat de l'anglais. Depuis le contrôle de la couronne d'Angleterre par Guillaume le conquérant le français s'est introduit dans la langue anglaise. Des mots comme "fiancee" "maitre de" (maître d'hôtel, prononcer [maitre di]), "en route", s'ils ne sont pas courants, n'en sont pas moins parfaitement assimilés par la langue anglaise.
Hé, après tout, la devise de la famille royale britanique est "Dieu et mon maître"!
"Honni soit qui mal y pense"!
Je lis "Virgule", magazine mensuel de littérature-qui possède notament une rubrique consacrée à la sauvegarde de mots en perdition ; le mot de l'été est "tribulation"-bref, on y apprend dans la bande dessinée en dernière page-Ali et Lola-bref, que "canceller" de l'anglais "to cancel" est avant tout un très vieux, ancien, et expérimenté verbe français. Verbe employé dans la juridiction, qui signifiait "annuler un acte, un document en le rayant d'une croix". Verbe qui fait l'aller-retour en eurostar entre la France et l'Angleterre. Lola conclut devant Ali vexé :"La langue est vivante, ne soit pas si rigide."
(Chute du mini-épisode : Lola enfonce Ali dans l'eau).