Onomastique
Par le gardien le vendredi 27 octobre 2006, 00:00 - Métamots - Lien permanent
Branche de la lexicologie qui étudie l'origine et l'évolution dans le temps des noms propres. Du grec onomastikê, art de dénommer, lui-même de onoma, nom. Elle se divise en anthroponymie, qui étudie plus spécialement les noms de personnes et comprend elle-même la patronymie (pour les noms transmis par filiation paternelle) et la matronymie (pour les noms transmis par filiation maternelle), et en toponymie, pour les noms de lieux. Les grands principes de l'onomastique ont été dégagés à partir de 1925 par Albert Dauzat (1877-1945) dans son "Traité d'anthroponymie française - Les noms de famille de France", puis par son élève Marie-Thérèse Morlet, auteur d'un "Dictionnaire étymologique des noms de famille", dans lequel elle a colligé plus de 120 000 patronymes, soit à peu près le tiers du corpus national.
Parmi les patronymes dont les titulaires peuvent être tentés de demander le changement : Batard, Bordel, Boudin, Briscul, Catin, Cercueil, Chameau, Cimetière, Cochon, Cocu, Conard, Cornichon, Couillard, Crétin, Crotte, Goret, Hanus, Jolicon, Jurine, Labitte, Lacrotte, Lecul, Merdier, Moncus, Pet, Pine, Porq, Putin, Saligot, Saucisse, Soulard, Sexe, Trouillard, Vachier (1). Il n’est pas question de se moquer de ces patronymes tout aussi honorables que les autres, et dont leurs titulaires peuvent être, par tradition familiale, légitimement fiers. Il s’agit seulement de se poser la question de l’attitude des autres quand ils entendent pour la première fois un nom de famille atypique. Personne ne doit oublier que les intéressés ont cent fois été l’objet d’un sourire blessant ou d’un mauvais calembour. (1)
(1) Vous en voulez d'autres ? Consultez le site Géopatronyme.
Commentaires
Il me semble aussi qu'il y eut un Monsieur Poubelle...
et d'ailleurs on ne dit pas que la flotte ne mâche pas... mais l'eau no mastique ;)
un petit calembour du soir en passant.
Je peux faire pire : Pas étonnant, "John Les Nonnes" était très "pieu".
Revenons a nos moutons, et ayons pitié sur les pauvres islandais qui ne peuvent pas jouer ce jeu d’onomastique. Chacun et chacune prend pour patronyme ou matronyme le prénom de son père ou de sa mère avec le suffixe –son ou –dottir. Donc le fils d’un garde islandais s’appelerait J-L Alainson et la fille, Simone Josettesdottir. Et les petits-fils auraient le nom de famille Denisson et la petite fille serait une Simonesdottir. Très beau pour eux sans doute – mais pour un généalogiste une espèce de cauchemar je pense.
Très drôle. Dommage, je ne me souviens que du prénom de ta mère et pas celui de ton père. Comme tu n'as pas de sœur et que tu n'as que des filles je ne peux pas te rendre la monnaie de ta pièce.
En Grèce et dans la plupart des pays orthodoxes européens, la tradition et la coutume veut que l'on baptise le premier fils avec le nom du grand-père paternel, le second fils avec celui du grand-père maternel, etc. Si c'est une fille, avec le nom de la grand-mère paternelle, puis maternelle, et ainsi de suite. Ce qui donne une "synonymie" absolue toutes les deux générations. Pour donner la fiche d'identité complète d'un individu, on utilise toujours son "patronyme" -au génitif- entre son prénom et son nom de famille, e.g., Pierre (fils de) Élie Tchaïkovsky, donnerait en russe Piotr Ilitch Tchaïkovsky (C'est ce qui a donné la terminaison "...son" à pusieurs noms anglosaxons). Donc, "on fête son onomastique" le jour de la "saint-xxxx" (qui n'a rien à voir avec l'anniversaire de naîssance).
En Espagne on récupère également le prénom du grand-père ou de la grand-mère mais on récupère aussi le patronyme des deux parents. Ce qui peut donner comme pour ma cousine espagnole Maria-Jose Martinez Martinez... et ce n'est pas une répétition.
Bonjour
Est-ce que l'Onomastique peut expliquer la "relation" qui semble exister entre la répétition de "shémas comportementaux" et le patronyme ?
<Da Vence Maire Si deux vautre Ray Ponce>
Je le pense. Si le nom d'un ancêtre lui a été attribué à cause de certaines caractéristiques comportementales et que ces caractéristiques ont été transmises par le mandat trangénérationnel, le schéma peut être retrouvé. <Nez ce pas ?>
décidément nous vivons dans l'opulence 120 000 noms pour
60 millions de francais
pour un millaird de chinois il n'y a que 23000 noms
100 millions de chinois se partagent trois noms (Li, Wang et Zhang )
il est vrai que les chinois portent plusieurs noms dont un nom social et un nom de génération (plus un nom secret pour ne pas donner prise aux mauvais esprits)