Référentiel bondissant
Par le gardien le vendredi 26 janvier 2007, 00:00 - Délimots - Lien permanent
Passez votre pointeur sur les mots soulignés.
Bientôt c’était la fin du temps réglementaire de solidarité. Les enfants du cours d'introduction à la vie scolaire entraient en rang par deux dans leur espace référentiel d'encadrement. Ils apprenaient la motricité sémantique appliquée en faisant glisser, d’une extrémité préhensile souple, leur lame métallique gorgée de préparation couvrante sur du broyat de chiffons quadrillé, tout en veillant à respecter l'espace réservé latéral gauche. Les géniteurs d'apprenants n’en attendaient pas moins de l’école. Ils ne voulaient pas être affublés de continuateurs patrimoniaux dont tout le monde saurait qu'ils étaient en état de fragilité pédagogique, et dont les zones d'ignorance seraient contreproductives. Ils tenaient à la réputation de leur unité socio-matrimoniale. Hélas, de nombreux apprenants en déficit de motivation, malgré les recommandations les plus farouches, se mettaient régulièrement en phase de repos intentionnel. Leur inappétence globale pour le savoir et leur caractère réfractaire à toute dépense intempestive d'énergie en étaient les causes principales. Ils savaient tirer le meilleur parti de leur minimalisme neuronal. On ne trouvait chez eux nulle trace, virtuelle ou concrète, d'affinité didactique et l’on pouvait affirmer sans crainte que le principe d'acquisition des connaissances était contraire à leur capital notionnel de base. Du même coup, leur écart de progression s’en trouvait substantiellement extensible. Ils avaient en particulier une conscience métalinguistique faible et une hostilité marquée envers les élèves intensément créatifs.
Leurs connexions cérébrales étaient pauvrement investies mais, malgré tout, leur processus de réflexion était accessible au principe de déblocage accéléré si on savait induire chez eux un enthousiasme graduellement normalisé. Leurs possibilités étaient voisines du degré zéro de l'entendement mais une vague lueur oculomentale indiquait chez certains un éveil possible si on parvenait à jeter une étincelle de parole dans le désert de leur inaction. Ils ne pouvaient que mieux faire, à condition, certes, que le contexte dialectique s'y prêtât et que les lacunes qui leur tenaient lieu de capacités mentales s'estompassent de façon radicalement exponentielle. Vu les prémisses infraliminales de leur entendement ils ne pouvaient prétendre au passage dans l’unité pédagogique d'incrémentation qu’en ouvrant régulièrement, avec la curiosité d’un primate musophile devant un miroir, leur matériel typographique de connaissances et en redoublant, sans manifestation entropique démesurée, leurs renforcements énergétiques programmables. Ils étaient parfois victimes d’un ralentissement circadien de leur cycle de vigilance qui les poussait à caler leur horloge biologique sur l'heure estivale de l'hémisphère sud. Leur manque d'accomplissement responsable les amenait à avoir des attitudes peu propices à l'orthodromie. Leur sens inné du décalage rhétorique grimaçant les conduisait à détourner du droit chemin intellectuel leurs analogues co-scolarisés et à corrompre l’unité des groupes d’attention sans se soucier de l'organisation scolaire imposée. Ils étaient tentés d'occuper un point de vue élevé et panoramique, ce qui leur permettait de surveiller l’ensemble d’apprenants sans problème. Leurs motivations compulsives à opérer des déplacements multicentriques impromptus venaient du plaisir qu’ils avaient à provoquer une pénurie générale d’attention. Il leur arrivait parfois de se livrer à des actes d'accaparement cumulatif proximal, qu'ils faisaient ensuite semblant de regretter dès qu'ils sentaient l'imminence d'une déclaration potentiellement critique ou d'une tâche impérative de réparation de la part de leur inducteur pédagogique. Ils craignaient de se retrouver en état d’isolement réflexif prolongé. Ils évitaient en outre d’être l’objet d’une impopularité collective déclarée qui les guettait quand ils allaient trop loin.
Ils faisaient preuve d’une organisation aléatoire de leur potentiel noétique à chaque fois qu'ils devaient opérer une restitution orale de connaissance ou se livrer à un travail prérequis. Bien sûr ils étaient tentés de se mettre en état de compétence hyperdocumentée mais ils se retenaient car ils avaient une défiance anticipatrice majeure de recevoir l'ordre de se changer en bissectrice angulo-murale. Ils étaient prêts à tout subir, depuis le discours hétéro-référentiel jusqu’à la mission d'allégeance disciplinaire chez le conseiller principal d’éducation et à la menace d’une attribution compensatoire négative au test évaluatif de fin d'études. C’était une époque où la pratique de l’extension postéro-itérative du pied était encore permise et plus efficace que la rélégation en unité de promotion différée ou la convocation des auxiliaires biologiques d'éducation pour information circonstanciée et éventuellement le raccompagnement unilatéral définitif.
Bref, ils étaient en état de viduité intellectuelle décompensée, avec une inclination au défaut de construction logique et à l'incompétence en matière d’action planifiée. Ils se moquaient des sollicitations éducatives répétées et se sentaient non concernés par la projection antérograde personnelle. Leur marge d'évaluation compensée était si réduite qu’ils prétendaient ne pas être intéressés par son comblement. Leur seul avantage était qu'ils n’agissaient pas en opposants systématiques pendant les heures d’activité polymusculaire rythmée ou les conférences d'académie picturale. A part ça, ils faisaient tout pour conserver un niveau isométrique de formation. Au bout de quelques années ils finissaient par sortir de l’encadrement éducatif structuré sans la moindre attestation de réussite scolaire.
C’est pourquoi les séances de liberté aérée collective avaient tant d’importance pour eux et qu’ils y étaient si habiles à manier avec adresse le référentiel bondissant.
Commentaires
Hé oui, le référentiel bondissant est primordial pour les apprenants en situation de réussite différée. Personnellement, j'appelle ça du novlangue. Bientôt le ministère de l'éducation nationale pourra s'appeler ministère de la Vérité.
Merci de dénoncer ces abus de langue qui mènent tout droit aux abus de pouvoir.
Il y aurait beaucoup à dire mais je n'ai pas le temps, mes mat' sup' m'attendent.
Bonjour mère Mathu. Tu as parfaitement raison. Novlangue : langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité. Traduction de newspeak, mot créé par George Orwell pour désigner la langue fictive qu'il a inventée dans son roman 1984.
Dan : je sèche. peux-tu réhausser l'éclat de ma source lumineuse portative ? Qu'est-ce que le nolch ?
C'est dans le lac ! Je ne connais pas ce sigle, LAC.
C'est vraiment excellent! Je me suis gaussée tout du long, avec une pensée émue pour mes futurs collègues qui, de temps en temps, sont obligés de se coltiner ce langage... Merci pour ce riant "temps règlementaire de solidarité"!
Cela me rappelle une écriture Oulipienne qui veut que l'on remplace des termes simple par leur définition puis d'autres termes de la définition en définition. Au final, le résultat est assez surprenant et souvent incompréhensible pour un lecteur lambda. D'ailleurs j'avais l'intention d'organiser un petit jeu dans ce sens très prochainement.
Sur ce je vais me faire une petite séance de liberté aérée personnelle.
Eh oui, Septentria. Disons, à l'intention de celles et ceux qui croiraient que j'ai tiré ce texte du néant de mon crâne incertain, que ce type de glose existe vraiment. J'en ai fait mon miel, certes. J'en ai ajouté "des kilos", d'accord, mais je n'ai pas inventé le concept, loin de là. La preuve est, par exemple, ici.
Christine, fais bien attention, avec le froid actuel, à ne pas être atteinte de glaciation endoluminale bronchique.J'adore le concept de "bissectrice angulo-murale".
De nos jours ce sont souvent les contrôleurs biologiques d'éducation qui ont besoin d'un bon rapprochement podo-postérial itéré pour rétablir leur liaison antéro-gaienne.
...D'où l'extrait d'un Règlement Intérieur d'Etablissement(R.I.E.):
Si,en T.R.S.,ou dans la plage horaire du LAC, un RB brise le SV du C.D.I.(Centre de
Disceptation Intelligible),un IP de proximité aura pour mission,toutes affaires cessantes,de confisquer le projectile puis d'aviser son Administration en rédigeant
un rapport circonstancié de l'incident en trois
exemplaires(type P.R.1/P.R.2/P.R.3)"papier résistant",de
la couleur de l'objet incriminé,qui sera daté ,signé et remis diligemment à nos services.
En outre,l'IP renseignera tous les items d'un second
imprimé,qu'il fera photocopier,authentifier et contresigner,pour l'évaluation collective ultérieure d'une éventuelle sanction.
Moi j'ai craqué assez vite et je n'ai pas réussi à tout lire... j'm'en excuse...
dans quelles forêts les référentiels bondissent-ils ?mille excuses, mais je passe ce chemin et je vais de ce pas lire " les Précieuses Ridicules"!Bonne soirée.
Ce texte est relativement facile à lire si l'on suit ce qui est dans les "bulles". Que le texte affiché en première intention soit rébarbatif, tant mieux : CQFD !
Alors, le Garde-mots, c'est quoi votre CONCEPT ? C'est exprès que j'emploie ce mot mis à toutes les sauces, comme dans la phrase "j'aime bien le concept de "bissectrice anglo-murale" lue dans les commentaires. On peut réfléchir aussi sur les mots à l'apparence simple qui sont entrés dans le langage courant et sont souvent détournés de leur sens (comme "les humanistes", "la photographie humaniste"... Aujourd'hui tout le monde a un concept ou en voit partout. Un "concept humaniste" allez ! pourquoi pas ? Les publicitaires raffolent du concept. Le
concept du vide, tiens ! Ça, ça donne matière à penser. Comment dites-vous ? "déficit de motivation", "phases de repos intentionnel", "minimalisme neuronal". Ça ne vous guette pas.
@mathuzalette:
"en situation de réussite différée" : excellent :-))
Cela me fait penser à une blague qui courait au début des années 1930 parmi les ingénieurs et techniciens européens envoyés au Brésil :
"Le Brésil est un grand pays d'avenir et ... il le restera longtemps, longtemps...". (la mode n'était pas encore aux "pays en voie de développement" !)
Sylvie H. C'est parce que je n'aime pas, mais pas du tout, le terme concept que je l'ai employé à propos d'un texte dans lequel je stigmatise une attitude qui fait rire beaucoup de gens en même temps qu'elle les atterre. Le référentiel bondissant est l'élément-vedette d'un véritable dossier qui met en jeu, par le biais de l'éducation et de ses caricatures qui se veulent pédagogiques, l'avenir de notre société. Concept est un terme qui ne devrait avoir droit de cité que dans le domaine de la philosophie, où il est parfaitement légitime lorsqu'il signifie "représentation mentale et abstraite d'un objet".
Spqr. Ce qu'il y a d'intéressant dans ton évocation, c'est que tout dépend du contexte. Si le Brésil est un pays riche, on peut espérer qu'il aura longtemps son avenir devant lui, c'est-à-dire qu'il sera de plus en plus prospère. Si c'est un pays pauvre la phrase se rapproche de ce que j'ai voulu souligner. Autrement dit, si mon texte ne faisait pas référence, en alourdissant le trait (je n'ai, hélas pas inventé le "réfrentiel bondissant"), à une pédagogie de la pédagogie existant bel et bien dans les IUFM, il n'y aurait que matière à gaudriole et à réjouissance. mais hélas ... Il suffit de se reporter au livre que j'ai déjà signalé plus haut.
Le mot concept ne devrait être utilisé que dans les milieux scientifiques, mathématiques ou philosophiques. Aujourd'hui c'est un mot à la mode, mal employé et totalement dévié. N'importe qui se targue d'avoir inventé un concept... Bien mal acquis ne profite jamais ;-)
Extrait d'un texte de Gilles Deleuze :
"Le mouvement général qui a remplacé la Critique par la promotion commerciale n'a pas manqué d'affecter la philosophie. Le simulacre, la simulation d'un paquet de nouilles est devenu le vrai concept, et le présentateur du produit, marchandise ou œuvre d'art, est devenu le philosophe, le personnage conceptuel ou l'artiste. Mais comment la philosophie, une vieille personne, s'alignerait-elle avec des jeunes cadres dans une course aux universaux de la communication pour déterminer une forme marchande du concept, Merz Plus la philosophie se heurte à des rivaux impudents et niais, plus elle les rencontre en son propre sein, plus elle se sent d'entrain pour remplir sa tâche, créer des concepts, qui sont des aérolithes plutôt que des marchandises. Elle a des fous rires qui emportent ses larmes. Ainsi donc, la question de la philosophie est le point singulier où le concept et la création se rapportent l'un à l'autre"
Mais je sors un peu du sujet. Désolée Garde ;-)
Non, tu ne sors pas du sujet à mon avis. J'ajouterai que je me méfie beaucoup des entreprises qui ont le vocable "concept" dans leur nom, genre "Techniconcept", "Boitarire-concept", "Concept-casserole" ...
"pays en voie de sous-développement" : c'était une manière de se moquer des gens qui parlaient de pays "en voie de développement" alors que ceux-ci faisaient du sur-place voire régressaient.
En effet, nous français croyions autrefois qu'il ne pouvait pas nous arriver de devenir sous-développés, d'où cette condescendance.
BRÉSIL : la blague n'était pas très gentille ; elle faisait allusion non à la richesse ou à la pauvreté du pays mais à la qualité des "ressources humaines" (je pense pas que cette expression existait), jugée médiocre à l'époque.
@ spqr : Je n'invente pas l'expression "en situation de réussité différée" Ainsi s'expriment les pédagogos dont nous autres enseignants devons subir les lubies et autres délires verbaux.
Quand on vous dit qu'on n'a pas un métier facile ;-)
Quel beau jargon ! les précieuxes ridicules ne sont rien à coté de cela. quand on pense que les IUFM rentrent dans peu de temps à l'université, attention à la contagion...
@spqr: Du Brésil, où j'habite voilà déjà quelques années, le Grand Charles, connu aussi comme Deux Gaulles, avait dit "ce n'est pas un pays sérieux". Les réflexions sur le Football, le Samba, le Carnaval, les Mulatas, sont hors-sujet, comme mon commentaire d'ailleurs. Pardon et merci.
Je me permets de vous parler un peu de mon blog qui parle aussi de langue française.
Avec ce même effet "rebondissant" que tu nous proposes, plein de métaphores, il existe une forme littéraire, poétique, très ancienne (X, XIème s.) largement usée en Islande, appelée "KENNINGAR". De nouveau j'ai eu recours à mon maître (et un peu ami) Jorge Luís Borges, source infinie d'érudition. Il y a longtemps, j'avais traduit en partie un chapitre de son livre "L'Histoire de l'Éternité". Le chapitre en question s'appelait justement "Kenningar". Comme je n'ai pas trouvé de traduction française, je te renvoie sur ces deux sites, Wikipedia et Lexicon of kennings, en anglais, avec un LEXICON OF KENNINGS AND SIMILAR POETIC CIRCUMLOCUTIONS (joli terme)
Merci pour cette trouvaille. La différence est que, chez nous, c'est de la gaudriole, comme dans mon billet, ou ridiculement sérieux, comme dans les IUFM.
La novlangue peut être intéressante dès lors qu'elle est une vraie création littéraire.
Anthony Burgess et sa "Clockwork orange", je veux dire son "Orange mécanique", en est la plus belle démonstration.Son héros, nommé Alex, ne manquait pas de bravitude.
Texte et commentaires font mon bonheur en ce dimanche matin, café chaud. Bravo au gardien et aux... (prisonniers ? ;-)) co-gardiens de mots, le blog est toujours excellent.
Réponse au maître des lieux, "noich" c'est du chinois en verlan : noi-chi et le "i" est tombé, comme celui de keuf (emportant même le "l" pauvre flic) le "a" de meuf etc...
Bonne continuation.
Ton site n'est pas mal non plus. J'en reviens, j'ai bien ri.
Bravo pour cette lecture proposée et traduction par bulle interposée. Je me demandais, suite à l'intervention n°3 du gardien des lieux, si newspeak devait être lu "new speak" ou "news peak".
Dans les deux cas, on atteint des sommets ...
:-)
Filou
Merci pour ce commentaire.
Non, je ne connais pas la situation de la pédagogie à l'étranger.
Oui, j'ai passé un certain temps sur ce billet, et pour texte lui-même (la plupart des expressions sont inventées) et pour l'habillage XHTML.
D'après le lien que j'ai mis sur DE LA «LANGUE DE BOIS» AU «POLITIQUEMENT CORRECT». par l’Académie des Sciences morales et politiques., ce serait propre à la France et n'existerait ni Angleterre ni Allemagne (il faudrait que je lise de temps en temps mes propres liens :-))
Merci, comme ça mes visiteurs ont la bonne réponse.
Bravo ! J'ai de tels échos en IUFM et m'en gausse allègrement tout en proposant à l'occasion des "traductions" simples ("étonnement" pour "conflit socio-cognitif" par exemple). Heureusement les "collaborateurs" apparents et provisoires (quoique pas tous...) mettent leur poing dans leurs poches de "résistance". Tout à fait d'accord avec Christine.
Gérard
Le pire c'est qu'il y a des référentiels humains à l'origine de tout ce charabia...
1984, on y est finalement.
Et bien, j'ai beaucoup rie. =D
Je recherchais des informations sur le politiquement corretc pour un exposé, et suis tombé sur votre texte.
Je voudrais bien l'utilisé pour mon travail voir le modifier en partie. Bien sur, je donnerai ma source. :D Me donnez-vous cette autorisation ?
Il est évident que ce texte ne doit pas être modifié. Je vous donne l'autorisation de le reproduire avec citation de la source, bien entendu, mais pas de le changer. En revanche vous pouvez ajouter un paragraphe de votre crû, au sein de vos conclusions. Dans ce cas ce serait bien si vous veniez l'ajouter ici-même. Cordialement. Alain.
Je découvre aujourd'hui cette page de la regrettée Grande Rousse (pas de billet publié depuis mars 2007). Le billet ci-dessus l'a laissée perplexe (et amusée). Le Référentiel bondissant agite les esprits ? Bonne nouvelle...
Bonjour!
Merci pour ce blog qui m'amuse beaucoup.
Peut-etre suis-je hors sujet, mais que penser des expressions "tri sélectif" projets d'avenir" "bip sonore" "au jour d'aujourd'hui" etc, qui me paraissent relever plus de la logorhée étalagiste et meublante que d'une large connaissance lexicale, laquelle nous ramènerait à plus de concision ?
Bonjour, et bienvenue. Ce sont des pléonasmes. Personnellement je n'en sauverai qu'un, "au jour d'aujourd'hui", car c'est une expression consacrée. Les autres sont d'insipides ségolèneries.
"insipides ségolèneries" ?
Ça sent bien le pléonasme, ça aussi, non ?!
À ton avis, c'est volontaire ou pas ? Ton commentaire m'a amené à taper "ségolèneries" sur Google. Je croyais avoir inventé le néologisme... A cette heure il y a 91 réponses...
"À ton avis, c'est volontaire ou pas ?"
Te connaissant, je n'ai pas le moindre doute !
A propos de pléonasme, je n'ai pas trouvé d'antonyme correspondant dans le CNRTL. Comment qualifierais-tu "croissance négative" qui est fort à la mode en ce moment ?
La décroissance ?
Je me suis mal exprimé… nouvelle tentative :
"Croissance positive" est un pléonasme ; quel est l'antonyme de "pléonasme" pour une expression du style "croissance négative" ?
C'est un oxymore.
Merci ! Je savais bien que tu savais !
Je vais enfin pouvoir aller dormir l'esprit reposé (non sans avoir pris le temps de signaler ton almanach en bonne place !).
pardonnez l'intrusion (mais)et votre site est merveilleux soyez néanmoins prudent quand à l usage des opiacés
renez ceci comme un compliment !
gilles
Merci. Je n'en prends que le 29 février des années non bissextiles.
Extraordinaire ce texte!!! :D
Je me permets, avec votre permission j'espère, d'emprunter quelques unes de vos expressions pour organiser un concours sur mon modeste blog... avant de diriger tous les participants vers cette échoppe de brillant artisan manieur de mots.
Bonne B
Pas de problème. Du moment que suis cité, et même relié. Au contraire ça me fait plaisir. Tenez-moi au courant de la suite.
Ce que vous décrivez si bien, c'est la langue de bois.
Vous me prêtez des intentions que je n'ai pas. J'affiche ce que vous pensez tout en vous faisant remarquer que vous êtes négative en tout. Je suppose que vous le saviez ?
D'autre part pourquoi vous cachez-vous derrière le billet Le Référentiel bondissant au lieu de répondre ici ?
J' admire cette compilation de termes abscons, pour avoir tenté d' en écrire un de cette nature. Mais les matériaux m' ont fait défaut et j' ai renoncé. Chaque corporation dispose de son vocabulaire spécifique, mais cette fois, c' est une apothéose, comme l' abstraction de la musique dodécaphoniste. Merci, je me sens moins seul !
Merci pour ce moment de franche rigolade ! J'en avais donné un tout petit avant-goût à mes élèves avant les vacances! Mais où trouver la source ???
Vous avez la source sous les yeux : je suis l'auteur de ce texte comme de tous les billets du Garde-mots. Vous pouvez le retrouver imprimé, comme c'est signalé ci-dessus, dans L'Almanach 2009 du Garde-mots. Vous pouvez également le présenter à vos élèves (pourquoi pas à vos amis ?) comme un jeu. Je le fais de temps en temps. Vous lisez le texte tel qu'il est écrit, c'est-à-dire avec la langue de bois, et vous faites trouvez la solution en français bien mâché à vos auditeurs.