Trouble durable de l'apprentissage de la
lecture et de l'écriture chez un enfant scolarisé dont les capacités
intellectuelles, affectives et sensorielles sont normales. Il concerne aussi
bien l’acquisition que l’utilisation des mots. Leur identification au cours de
la lecture demande la coordination de trois systèmes d'analyse : visuel (qui
perçoit les formes des lettres), auditif (qui identifie les sons), sémantique
(qui reconnaît le sens des mots). Le mauvais fonctionnement de l'un des
systèmes suffit pour altérer le processus. Chez le dyslexique c'est l'analyse
phonétique qui est le plus souvent en cause. Il en résulte des confusions de
lettres, inversions de syllabes, substitutions de mots. Il ne s'agit ni d'un
trouble psychologique, ni d'un désintérêt personnel ni d'un problème de
pédagogie mais d'une difficulté dans l'habileté cognitive. La dyslexie tire son
origine d'une anomalie génétique de la structure même du cerveau. Elle concerne
8 à 10% des enfants d'âge scolaire, soit 2 à 3 élèves par classe, avec un ratio
de 3 ou 4 garçons pour une fille. Au total, on estime qu'un adulte sur dix est
ou a été dyslexique. Étymologie : du grec
dus, qui exprime une notion
privative, et
lexis, parole, élocution. Synonyme : la dyslexie a été
décrite à la fin du XIXe siècle sous le nom de
cécité verbale
congénitale.
Parmi les dyslexiques célèbres : Hans-Christian Andersen, Agatha Christie,
Winston Churchill, Thomas Edison, Albert Einstein, Francis Scott Fitzgerald,
Gustave Flaubert, Benjamin Franklin, Galilée, Ernest Hemingway, John F.
Kennedy, Louis Pasteur, Edgar Allan Poe, Auguste Rodin, Léonard de Vinci, Jules
Verne.
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