Discipline qui étudie l'action de
l’environnement sur la psychologie et plus particulièrement l'effet de la
nature sur l'équilibre des êtres humains.
Royauté ou loyauté de l'homme
?
L'écopsychologie affirme que la relation à autrui n'est pas seulement basée sur
la culture et les rapports sociaux mais également sur la nature, où tout a
commencé. Elle refuse la vision utilitariste d'un être humain tout-puissant,
exploitant sans vergogne les ressources de son environnement. Un lien
harmonieux, loyal, basé sur la communication de l'inconscient et de la nature,
la réconciliation de l'individu et de son milieu, orienté vers la préservation
de l'ensemble, est essentiel. Il n'est plus possible de fermer les yeux sur
l'état du monde sous prétexte qu'on refuse d'avoir peur. Il est temps de
retrouver des chemins que nous n'aurions jamais dû quitter. L'écopsychologie
institue la conscience écologique dont elle fait, de surcroit, un moyen
thérapeutique, l'écothérapie. Nous voici revenus au chamanisme mais
ceci serait plutôt une bonne nouvelle. On se prend à espérer de cette
discipline plus de satisfactions individuelles et moins de désordres sociaux.
Il s'agit d'une utopie réalisable : le retour à la nature comme moyen de
prévenir et de combattre la violence… En tout cas cet humanisme
écologique, gratuit, pensable, indispensable, est le bienvenu. La santé
mentale, le bien-être individuel mais aussi collectif et planétaire sont à ce
prix. Nous nous soignons, nous protégeons nos descendants et en même temps nous
sauvons la planète. Un beau programme …
L'homme qui parlait à l'oreille des arbres
Nous devons le concept d'écopsychologie à Theodore Roszak, ("The Voice of the
Earth" [La voix de la Terre], 1992 ; "Ecopsychology : Restoring the Earth,
Healing the Mind ", [Écopsychologie : Remettre la Terre à neuf, guérir
l'esprit], 1995). Professeur d'histoire à l'université de Californie de
Berkeley, essayiste, historien, sociologue et romancier de science-fiction, né
en 1933, il a été inspiré dans sa démarche par Gregory Bateson, de l’école de
Palo-Alto, qui publia en 1977 « Vers une écologie de l’esprit ».