Supposons que vous ayez un grain
de folie, une araignée
au plafond,
une aimable fantaisie dans le regard intérieur.
Deux voies s'ouvrent à vous. Ou bien vous
cultivez ce grain, vous l'arrosez d'alcool, vous le parfumez au
cannabis, vous vendez votre âme aux
cacahuètes, vous postulez pour le poste de postier post-moderne, vous adoptez
une colonie de cafards, vous semez le délire aux quatre vents de la langue
française, vous prenez des bains de lait de pipistrelle, vous vous déguisez en
cimetière, vous exhibez vos parties zénithales, vous devenez la coqueluche des
médias avec vos crimes à grand spectacle. Ou bien vous vous emparez d'un
pinceau, d'un burin, de feuilles de musique, vous griffonnez des poèmes sur les
supports les plus improbables, vous essuyez vos pensées sur le clavier d'un
ordinateur à protons. Il en sortira un rêve incarné, un bouquet de soupirs, des
poèmes en col Mao, une chanson balsamique, des romans génétiquement atrophiés,
un dictionnaire à usage sidéral ou un chef d'œuvre.
Si vous aviez un cerveau hors limites comme Antonin Artaud, le facteur Cheval,
Camille Claudel,
Salvador Dalí,
Guy de Maupassant, Frédéric Nietzsche, Robert Schumann, Vincent Van Gogh, quel
chemin artistique choisiriez-vous ?
Jérôme Bosch (vers 1500).
La nef des
fous.
Commentaires
A peine venons-nous d'entamer le printemps que nous voici déjà en Avent. Surréaliste...
Plusieurs fois on dit que l'art, la création artistique caracterisés par la folie, le désir, les sensations... sont opposées au monde scientifique, qui a un lien avec la raison, la logique, la recherche sur la structure de notre monde. Mais, je crois que la science et l'art souvent se donnent la main chez les grands créateurs. Les grandes découvertes de l'humanité sont parvenues à travers de l'esprit de personnes inquiètes, qui souhaitaient trouver d'autres explications à la realité qui les entourait. On peut penser en Tales et ses théorèmes comme une façon de chercher explications sur la mesure des choses. On peut penser aussi chez Einstein et sa théorie de la relativité par rapport à la vitesse et le poids et y établir un lien avec Nietzsche: tout est relatif, on constate la chute des valeurs. On peut dire quelque chose de semblable avec Jean-Paul Sartre (son idée sur l'existence comme unique chose d'apréhensible)et le néopositivisme duquel nous encore pouvons montrer ses efectes.
Toujours science et création parlent du même avec des langues différentes. À mon avis (je n'ai pas un cerveau de génie), je choisirais sans doute le chemin artistique du dadaïsme expression proche au surréalisme du rejet à tous les valeurs traditionnelles. Et je ferais une combination avec le néopositivisme de Bertrand Russell comme expression de l'impossibilité de la logique de cheminer plus au delà... C'est paradoxale, mais hors toute logique c'est vrai.
“De músico, poeta y loco, todos tenemos un poco",
(“De musicien, de poète et de fou, nous avons tous un peu”)
Cela nous disons en Espagnol et je crois que c'est une grande vérité.
Sans avoir le cerveau “hors limits” de tous ces génies que vous mentionnez, choisir le chemin d'essayer de faire de la peinture, il a été pour moi véritablement ravissant, mais…… prendre des bains de lait de pipistrelo,(spécialement s'il est celui de Strauss), me paraît une idée formidable.
Si j'avais a choisir indéniablement je prendrai l'art de l'image (et la photo...)
Maintenant la science, notamment les mathématiques, est un art. Certes moins poétique et libre que les autres formes artistiques. Et par art je n'entends pas que savoir faire mais bien création artistique.
On doit sans cesse proposer une vision du monde, une vision d'un concept, appuyer là où ça fait mal, énoncé une propriété, un théorème de façon a être compris de tous et a exprimer sans aucune ambiguité la pensée et le concept... Regardez les fractales, ces objets mathématiques qui proposent de mettre en avant un périmètre infini avec une aire finie (c'est de l'art), les représentations que l'on en fait, etc...
Expliquez nous cette date du 4 dec. 2010. Les anniversaires du 4 dec sur L'Internaute ne me fournissent pas d'indice... Impossible de laisser cours à son imagination artistique avant d'avoir resolu cette énigme!
Quel 4 décembre 2010 ? Vous avez la berlue...
Non, je plaisante ! Excusez-moi, d'abord, de ne pas avoir compris votre premier message. En fait, je viens de changer la date. Lorsque j'ai publié le billet, j'ai inscrit dans mon interface blogueur "2010-04-12", alors qu'il fallait écrire "2010-12-04". Sur Internet ça se transformait en 4 décembre 2010, et c'est vous qui l'avez remarqué. Merci.
Un peu cryptique** mon premier message, il faut dire!
** n'est pas dans votre corpus
regardez-les
nombrilistes
professoraux
plus critique que fou
"n'est pas fou qui veut"
mais je critique à mon tour
aux secours je dois fuir regardez-vous berk
il faut que je patre