Bringé
Par le gardien le vendredi 16 janvier 2009, 08:52 - Singumots - Lien permanent
Merci à Ydel pour son dessin original.
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« Et le monotone public des premières ne verra plus mon sourire abattu, mes yeux qui se creusent de la longueur des entractes et de l’effort qu’il faut pour empêcher mon visage de vieillir, – effort reflété par cent visages féminins, raidis de fatigue et d’orgueil défensif… Tu m’entends », s’écria-t-Elle, « tu m’entends, crapaud bringé, excessif petit bull cardiaque ! Je n’irai plus aux premières, – sinon de l’autre côté de la rampe. Car je danserai encore sur la scène, je danserai nue ou habillée, pour le seul plaisir de danser, d’accorder mes gestes au rythme de la musique, de virer, brûlée de lumière, aveuglée comme une mouche dans un rayon… Je danserai, j’inventerai de belles danses lentes où le voile parfois me couvrira, parfois m’environnera comme une spirale de fumée, parfois se tendra derrière ma course comme la toile d’une barque… Je serai la statue, le vase animé, la bête bondissante, l’arbre balancé, l’esclave ivre… »
N’est-ce pas un texte à vous faire aimer la littérature ?
Commentaires
super bien fait, ydel
Bizarre! je ne voyais pas les vaches normandes ainsi!
c'est plutôt le masque de zorro qu'elles ont autour des yeux. Moi je les appelle les vaches à lunettes.
Meuh... chacun dit comme y veau.. vaut, euh, veut!