Combat des rats et des grenouilles. Du grec batrakhos, grenouille ; mûs, rat ; makhê, combat. Titre d'un poème héroï-comique attribué à Homère, qui aurait ainsi parodié lui-même son Iliade. D’autres attribuent ce poème à Pigrès d'Halicarnasse (Ve siècle av. J.-C.).

La reine des grenouilles Physignathe (« Joufflue » ou « Maxigoître » selon les traductions), traverse un marais en portant sur son dos le rat Psycharpax (« Grippe-miettes », « Pille-Miettes », encore traduit par « Rognequignon »), fils de Troxartès (« Croque-pain »), qu’elle a invité à visiter son palais. Une hydre surgit. La grenouille plonge pour l'éviter et le rat, abandonné à lui même, se noie. Un autre rat, Lichopinax (« Lèche-plat »), a vu l'accident, et court l'annoncer à sa nation, en accusant Physignathe d'avoir agi par malice. Les rats, excités par Troxartês, déclarent la guerre aux grenouilles et le combat tourne en leur faveur. Les habitantes du marais vont bientôt être exterminées. Mais Jupiter et les dieux de l'Olympe, qui assistent au combat depuis le ciel, finissent par décider d’intervenir. Jupiter envoie des crabes pour arrêt le combat. Les rats prennent la fuite, et la guerre se termine au coucher du soleil.