Grand concours "Photo graphique"
Par le gardien le lundi 1 juin 2009, 00:00 - Gardimots - Lien permanent
© Alain Horvilleur
GRAND CONCOURS "PHOTO GRAPHIQUE"
Article 2 – Ils accompagneront leur réponse d’un texte littéraire, poétique, philosophique, humoristique, dialogué ou autre de 10 à 20 lignes (maximum), à propos de l’objet en question.
Article 3 – S’il n’y a qu’une bonne seule réponse le concurrent recevra automatiquement le prix.
Article 4 – S’il y a plusieurs réponses exactes, c’est le meilleur texte d’accompagnement qui permettra de désigner la gagnante ou le gagnant.
Article 5 – Si la photo n’était pas identifiée ce serait le meilleur texte qui permettrait de désigner le vainqueur.
Article 6 – L’ensemble des réponses, gagnantes ou non, sera affiché le jour de la proclamation des résultats (et non au moment de leur envoi), c'est-à-dire le 14 juin 2009 à minuit, date limite.
Article 7 – Le jury, composé de Jean Étèvenaux, président de la Selyre, (Société des écrivains et du livre lyonnais et rhônalpins) de Jean-Pierre Philibert, qui offre le premier prix, et du gardien, décernera trois prix :
1er prix : un stylo Classic
911
2e et 3e prix : un exemplaire du livre L'almanach 2009 du
Garde-mots
Le précédent stylo Classic 1911 a été gagné par Elsa Mail à l'occasion du grand concours Écriture.
Nombre de participations reçues à ce jour : 7.
Commentaires
Oh ! Combien de billets, combien de poésies
Qui espéraient un jour être ici publiés
Dans mon antre affamé se sont évanouis !
Combien ont terminé, par un geste froissé
Dans mon ventre qui jamais ne pourra donner vie !
Qui fait souffrir ainsi les téméraires écrits ?
C’est l’homme ! Je l’ai bien vu ce géant sans prétextes,
Suer, raturer et comme pris de folie
Jeter ! Que lui prend-t’il devant de si beaux textes ?
Peut-être n’a-t’il pas vu la couleur qui jaillie ?
Hors concours bien sûr, je pense à une partie d'un fauteuil en rotin. C'est dur!
Amicalement
Elsa
Serait-ce une grille de rasoir électrique?
Par tes lignes et tes courbes émue
N'en voulant garder que l'essentiel, me tus.
Fouillant dans mon panier éclectique,
parmi les fils de coton, de laine, d'acrylique
évidemment sans trop parler de soie
de quelques fils électriques, je fis le choix
me mis à fabriquer, telle une pénélope
pour ton dernier voyage, bien serré, un tricot
Qui sache te garder en tout temps bien au chaud
Quelle idée t'avait pris, tu te disais branché…
Quel choc ce fut, mon cœur, de te voir t'effondrer
M'habite encore le creux de tes reins
voguant, vagant, vibrant avec le mien
Ze:D
De la nature du graphisme et de la photo graphie, au début et à la fin du texte, et entre les deux, de certains objets possibles : panier d'osier ou de métal, fils dont j'ignore la fibre, peut-être bien électriques, tissage, tricot, vêtement, chandail… Nous ne partageons pas les mêmes objets quotidiens ou usuels. Celui-là?
Bonjour !
Je me nourris depuis peu de ce que je trouve ici (comme une petite souris) et voilà que je découvre un concours !
Question sans doute bête mais...
Où adresse-t-on nos trouvailles (et friandises)? J'ai eu beau chercher sur l'article, je n'ai pas trouvé d'adresse mails ou d'information à ce sujet...
Envoyez votre contribution par la voie d'un commentaire, ici même. Elle ne sera affichée qu'à la fin du concours mais le jury pourra la lire dès son arrivée.
Bonjour Gardien. ci dessous mon petit texte sur ces chaises de chez ma grand mère. merci pour ce petit voyage en amnésie.
Elle était vert anis. En face d'elle sa sœur jumelle rouge cerise. Ces deux sœurs supportaient nos retours fatigués de fin d'après-midi après de longues baignades aux Gouleyrousses où nous avions concouru à qui sauterait, soit le plus loin, soit du plus haut dans une eau claire et bien fraîche. Mais nous n'avions pas froid à cet âge où les filles sont des camarades de jeux et pas encore des sujets de questionnement incessants et troublants...
Ces deux sœurs, donc, nous attendaient séparées par la table en formica - dont un coin était fatigué et usé si bien que ça râpait un peu quand on s'y cognait - sur la petite terrasse de la rue de la République. Je ne sais pas qui à bien pu décider un jour de tresser ainsi ces sortes de fils à linge pour en faire des chaises très inconfortables et surtout choisir ces couleurs agressives mais voilà c'est là qu'on buvait un « soutien-gorge »- nom donné par ma grand-mère à l'obligatoire lait-grenadine de la fin d'après-midi. On profitait du soleil de la soirée en attendant l' « à table » qui annonçait la fin de la journée et la bagarre quotidienne pour retarder l'heure officielle du coucher.
Une bien mystérieuse cotte de mailles lyonnaise.
Dépêche, Samedi 13 Juin 2009
Sortie des limbes, une mystérieuse cotte de mailles tissée, vieille de plus d´un millénaire a été retrouvée de manière tout-à-fait insolite dans le capharnaüm d´un érudit lyonnais.
Lors d´un concours d´écriture organisé par le blog littéraire Garde-mots, de nombreux internautes ont pu admirer durant plusieurs jours un cliché de ce saint Graal de la culture nordique. Une épopée digne d´Homère.
En l´An 1000, Erik le Rouge (à ne pas confondre avec un révolutionnaire contemporain célèbre, Danny le Rouge), preux viking établi en Islande s´en alla avec vingt drakkars à la conquête du Pays Vert (actuel Groenland). Ses fils reprirent le flambeau. L´un d´eux, Thorvaldr, grand chef de clan, eut la vie prise par une flèche Skaerling. Sa dépouille, revétue de sa cotte de mailles, fût enterrée au côté d´un manuscrit de litanie paillarde nordique près de Kjalarnes, non loin de Terre-Neuve. Vénérée, cette relique devint durant mille ans le saint Graal viking. Lors d´expéditions menées dans le sud de l´Amérique, elle fût perdue ou offerte à un clan maya ou aztèque côté. Puis, des conquistadors macrochires, mielleux et mi-morfalous, mirent leurs mains moites mais amènes sur le divin objet, découvrant du même coup que la découverte de l´Amérique s´était faite près de cinq cent ans avant leur arrivée ! Craignant pour leur gloire et leur fortune, ceux-ci, de retour en royaume d´Espagne, gardèrent secrète cette étonnante trouvaille. Ce n´est que lors de la conquête d´Espagne sous l´Empire que la relique fut à nouveau retrouvée au fond d´un bourdaloue Bourbon. Elle attisa l´intérêt de savants dont Champollion. Aussi, malgré les escobarderies locales et le sang chaud espagnol, la cotte fût amenée à dos de mule en France via le col de Roncevaux. C´est là qu’elle disparut à nouveau sans laisser de traces ! Il semble qu´un bourgeois mystique lyonnais nommé Jacquard en fit mystérieusement acquisition bien plus tard. Son fils devint célèbre grâce à son célèbre métier à tisser. Il ouvrit la voie à la révolution industrielle dans la région et fit la fortune de Lyon.
Cette extraordinaire découverte ouvre le champ à bon nombre d´hypothèses. Certains n´hésitent pas à penser que Jacquard s´inspira de cette cotte de mailles - étonnant ouvrage d´acier fin suédois - pour inventer son célèbre tissage. D´autres doutent de son authenticité et crient au canular. Des tests ADN sont en cours. Bref, un « Da Vinci Cotte » venu du froid...
S'il y a bien une chose fatigante sur cette terre,
C'est celle qui nous permettrais de se reposer.
Celle qu'avec ce matériau, on met du temps a faire
Et sans laquelle nous aurions bien du mal s'attabler.
Toutes les formes toutes les couleurs,
Quatre pieds et un dossier, pour le classique,
En pierre sculpté pour le gothique,
La chaise a retrouvé ses vrais valeurs.