Le Garde-mots

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vendredi 4 décembre 2009

Pamparigouste

Dans la culture occitane et provençale, pays imaginaire, mal connu et difficile à trouver. Le mot s'emploie dans des expressions telles que « Il est parti à Pamparigouste ». Synonymes : Pampérigouste, Pampaligòssa (en occitan), Papeligosse.

Rabelais

Rabelais, dans Gargantua (chapitre XV), parle de « Don Philippe des Marays, vice-roi de Papeligosse », sous-entendu, selon ses exégètes, : le pays où l'on vit dans une entière liberté jusqu’à pouvoir s’y gausser du pape. Grandgousier, le père de Gargantua, s'aperçoit que plus il étudie plus il devient « fou, niays, tout resveux et rassoté » : « De quoy se complaignant à Don Philippe des Marays, vice roy de Papeligosse, entendit que mieulx luy vauldroit rien n'aprendre que telz livres soubz telz precepteurs aprendre, car leur sçavoir n'estoit que besterie et leur sapience n'estoit que moufles, abastardisant les bons et nobles esperitz et corrompent toute fleur de jeunesse. »

Alphonse Daudet

On trouve Pampérigouste dans les Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet, en particulier dans le conte La mule du Pape. Tistet Védène a fait monter la mule sur un clocheton jusqu’à lui donner le vertige : « La malheureuse bête n’en dormit pas de la nuit. Il lui semblait toujours qu’elle tournait sur cette maudite plate-forme, avec les rires de la ville au-dessous, puis elle pensait à cet infâme Tistet Védène et au joli coup de sabot qu’elle allait lui détacher le lendemain matin. Ah ! mes amis, quel coup de sabot ! De Pampérigouste on en verrait la fumée... »

Mais Tistet Védène s’absente pendant sept ans. Il revient enfin au château du Pape en Avignon :

« La mule prit son élan :
— Tiens ! attrape, bandit ! Voilà sept ans que je te le garde !
Et elle vous lui détacha un coup de sabot si terrible, si terrible, que de Pampérigouste même on en vit la fumée, un tourbillon de fumée blonde où voltigeait une plume d’ibis ; tout ce qui restait de l’infortuné Tistet Védène ! ... »
 

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vendredi 4 août 2006

Cézanne ou l'école du regard

Le Grand pin et les Terres rouges
Paul Cézanne. Grand Pin et Terres rouges.
1890-1895. Musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg).

Ce tableau est actuellement visible à l'exposition Cézanne en Provence (Musée Granet , Aix-en-Provence, jusqu'au 17 septembre 2006). "Te souviens-tu du pin qui, sur le bord de l'Arc planté, avançait sa tête chevelue sur le gouffre qui s'étendait à ses pieds ? Le pin qui protégeait nos corps par son feuillage de l'ardeur du soleil, ah ! puissent les dieux le préserver de l'atteinte funeste de la hâche du bûcheron ! (Cézanne, Lettre à Émile Zola, 9 avril 1858).

Il y avait trop de monde, et puis la guide n'aimait pas Cézanne, j'ai fait demi-tour ...

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