La traversée des apparences
Par le gardien le lundi 9 mars 2009, 00:00 - Versimots - Lien permanent
De
son enfance
Le vieil homme
Fait un rébus
Sans souci d'être
Ni d'avoir
Il cherche une ombre
À dessiner le temps
Un peuple naît
Du souvenir
Un nouveau destin
L'accompagne
Il faudra encore
Une planète
Et des miracles
Une vie ou plusieurs
Beaucoup de philosophie
Pour que la ligne de dérision
Atteigne aux circonstances
En attendant
Comme un dieu sans
attribut
Le vieil homme survit
À sa lanterne morte
Il
boucle une dernière fois
Son périple parmi les âmes
Puis s’éclipse
Au sein des mondes allumés
Commentaires
Ote-toi de mon soleil, dit le vieux
Ce qu'il y a de fascinant avec la poésie c'est que le lecteur y découvre des choses que le poète y a cachées sans le savoir lui-même.
"Ôte-toi de mon soleil" : c'est la réponse que fit Diogène à Alexandre le Grand, lequel lui demandait ce qu'il désirait.
Merci. Si je comprends bien, je n'ai pas raté la correspondance ?
"La traversée des apparences" fut longue et douloureuse. L'hétéroclite qui semait le doute à mesure que le pas creusait le sillon s'est révélé rébus et la cohérence l'a emporté. Des fleurs ont fini par pousser dans le chant des possibles. La musique de nouveau résonne. Mon coeur aussi. Plus de traces de trac.
La sortie des apparences
De sa jeunesse
L'humain sans âge
Fait un escalier
Se souciant d'être
Sans avoir plus
Il cultive la lumière
À parfaire son dessin
Il accompagne
Son destin
De ses actes
Renaît un peuple
Il ne faut rien de plus
Tout est là
Nettoyé par la flèche du rire
Qui entoure ses atteintes
Ne faisant qu'attendre
Comme un démiurge castré
Un vieil homme n'a pas survécu
À sa lanterne morte
Le sans âge
Lui
Boucle une fois encore
Son périple parmi les âmes
Puis semble s'éclipser
Mais tiens?! Les nuages se sont évaporés
Au sein des mondes sombres
La traversée des apparences... la transparence ?
Non la sincérité, a perspicacité, le renoncement à ce qui est superficiel.