Recueil publié au début de chaque législature
et qui rassemble les textes des programmes et engagements électoraux des
députés qui viennent d’être élus.
Le terme est une
antonomase. Il
dérive du nom du député Désiré Barodet (1823-1906), qui fit adopter ce recueil
le 6 septembre 1881. Il fut instituteur en 1848-49 puis révoqué à cause des ses
convictions républicaines. Il exerça ensuite divers métiers, comme employé
de commerce ou agent d’assurances. Le 4 septembre 1870, il fut de ceux
qui proclamèrent la République à l’Hôtel de ville de Lyon. Par la suite il
devint maire de Lyon (1872), puis représentant à l’Assemblée nationale
(1873-1876), député radical de la Seine (1876-1896), sénateur de la Seine
(1896-1900). En janvier 1900, l’une de ses dernières propositions de loi, non
retenue, portait sur l’abolition de la peine de mort, afin « d’inaugurer le XXe
siècle par un grand acte d’humanité et de civilisation ».
La première élection de
Barodet
Il fut nommé maire de Lyon par Léon Gambetta, ministre de l’intérieur, le 23
avril 1872 puis suspendu le 4 avril 1973 par un vote de l’Assemblée à la suite
d'un désaccord avec le Préfet du Rhône sur la question de l'enseignement. Cet
événement donna à Léon Gambetta l'idée de le faire élire député de Paris. La
France entière se passionna pour l’élection où il était opposé au ministre des
affaires étrangères, Charles de Rémusat, soutenu par les royalistes et ami de
Thiers. Le succès de Barodet le 27 avril 1873 par 180.000 voix contre 135.000
poussa Thiers, par ailleurs très contesté et victime d'un vote de défiance de
l'Assemblée (24 mai 1873), à démissionner de son poste de président de la
République française.
Commentaires
Ce salopard de Thiers a vendu la Lorraine aux Prussiens en 1871...
On devrait relire les barodets après l'élection, comme les prédictions des voyants et autres gourous, pour rigoler un peu.
(j'aurais voulu mettre des guillemets à voyants et surtout à rigoler...)