La poudre de succession

Le nom de brinvillière vient de Marie-Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers (1630-1676), l'héroïne de l'Affaire des Poisons. Elle fut décapitée et brûlée en place de Grève (l'actuelle place de l'Hôtel-de-Ville à Paris) pour avoir empoisonné son père, ses deux frères et manqué de peu sa sœur. Elle utilisait pour cela sa fameuse poudre de succession dans laquelle entrait de la spigélie, de l’arsenic et de la bave de crapaud. À la suite de ses aveux, le lieutenant de police La Reynie découvre que des milliers de gens de toutes conditions ont recours à des philtres, maléfices, drogues, messes noires et poisons en tous genres. Une Chambre ardente est instituée - la Cour des poisons - chargée de faire toute la lumière sur ce vaste réseau. Trente-six condamnations à mort, quatre condamnations aux galères et une trentaine de peines diverses sont prononcées. La principale accusée est Catherine Deshayes, épouse Monvoisin, dite la Voisin, qui a fourni des poisons et autres sortilèges aux plus hauts personnages de la cour et de la ville. Elle sera brûlée en place de Grève en février 1680. L’action s’éteint lorsqu’on découvre que Françoise Athénaïse de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan, la favorite en titre de Louis XIV, a tenté d'empoisonner sa rivale Mademoiselle de Fontanges. Le roi ordonne la plus grande discrétion afin que son trône ne soit pas éclaboussé. Il relègue Madame de Montespan dans un coin obscur de Versailles et ne lui adressera plus jamais la parole.