Accessoire de fumeur, à la fois utilitaire et
décoratif, de forme et d'ornementation variées, destiné à recevoir des
allumettes et muni d'un frottoir. Synonyme :
pyrophore. Il y en avait
sur toutes les tables de café à la
Belle-Époque. Nombre
d’entre eux vantaient les mérites, qu'on sait aujourd'hui bien frelatés, de
l’
absinthe.
Certains pyrogènes étaient dotés d'une sonnette pour appeler le garçon. Il en
existait également (sans publicité) pour l’usage privé. Du grec,
pyros, feu et
genesis, origine.
Paul Verlaine (1844-1896)
Photographie de Paul Marsan dit Dornac
Paul Verlaine était un grand amateur
d’absinthe. C'est d’ailleurs la
fée verte qui l’emporta au paradis des poètes. En bas et à droite de
l'image : un pyrogène.
[sur une suggestion de Mamisa]
Commentaires
Le pyrogène sert donc à allumer des cancérigènes. Si cela ne suffit pas à satisfaire un gout prononcé pour l'absence définitive, reste l'absynthe combinée à quelques mots bien noirs, ancrés sur le papier buveur. Quant au premier récipient, tout à gauche, j'imagine qu'il contient un peu de chimie (H2O) propre à ralentir suffisamment le processus pour ainsi avoir le temps d'en tracer le souvenir entre les lignes.
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Zed