Faux et usage de faux
Par le gardien le lundi 1 novembre 2010, 00:00 - Versimots - Lien permanent
L'affaire se mesure à l'aune du destin
Du passé décomposé
Du silence et de la déraison
Apparaît une vieille
Amoureuse des hommes
Au crâne chauve
Au rêve impertinent
La dernière à sourire
La première dans le champ du probable
Complice du destin
Nue
Indécente
Stérile
Solitaire
Elle tisse pour nous
La parure de l'aube
La sentence est toujours la même :
Elle fait semblant de pâlir en notre nom
Et nous emporte vers l'inconnu
Commentaires
Votre poème est d'actualité.Voici le mien...
DEPART
Que te dire ?
Que t’offrir ?
Pour ton bien.
L’espoir ?
La gloire ?
Ne sont rien.
Souffrir ?
Partir ?
Sans ta main.
Ton regard gris,
J’ai compris
C’est pour demain.
Je n'ai pas choisi la date par hasard, bien entendu. Merci pour cet échange.
C'est parce que nous ne savons pas mourir chaque jour à toute chose, à tout être, à toute rencontre que nous avons peur de la mort.
La mort est infiniment présente dans nos vies, la renaissance aussi, mais nous les ignorons toutes deux.
Si je n'ai pas peur de perdre les êtres qui me sont chers, les objets que j'ai accumulés, les souvenirs encore présents dans ma mémoire, alors je voyage sur cette terre aussi légère qu'une plume et allant vers l'inconnu. Mon regard sur le monde est chaque jour neuf, frais et innocent, et il n'est jamais détérioré par les abus et les horreurs de ce monde. Il est toujours plus sensible à la beauté et à l'harmonie du grand TOUT.
Merci d'avoir abordé ce mot...si tabou Mr le Gardien.
C'est dans cet esprit que j'ai affiché "Faux et usage de faux". Sans bien sûr être parvenu à l'état idéal que vous décrivez. Y penser est déjà un premier pas...
J'apprécie également Le chant de la terre. Les première notes sont étonnantes, autant que celle du début de la 5e de Beethoven. Comme un appel. Tout le reste est somptueux et votre interprétation me parle. J'ai découvert Malher lors de la sortie du film "Mort à Venise", dans les années 70.
Ven muerte tan escondida,
que no te sienta venir
porque el placer de morir
no me vuelva a dar la vida
Viens la mort, si bien cachée
que je ne te sent pas venir,
donc le plaisir de mourir
ne me rendra pas la vie.
Voila un petit poème Espagnol anonyme du XVII siècle que j'a toujours aimais. Cela a été attribué à Cervantes, à la Sainte Teresa, à Lope de Vega, à Calderon de la Barca et d'autres.
C'est si beau dans l'espagnol et il a une si grande cadence que le poème perd la plupart de sa beauté dans la (ou “ ma”) traduction mais….j'ai l'espoir de que ce soit encore possible de la percevoir , au moins, un peu et….. je veux la partager avec les amis du Gardemots.
PS. 1 La vie, comme la mort, elle nos emporte vers l´inconnue aussi.
PS 2 S'il vous plaît, vous pouvez me dire la signification du mot l´aune. Merci
D'abord, pour vous remercier, une petite correction : "que j'a toujours aimai" s'écrit "que j'ai toujours aimé".
Ensuite une précision : la sainte Thérèse dont vous parlez est sainte Thérèse d'Avila. En France nous avons aussi sainte Thérèse de Lisieux.
L'aune est une ancienne unité de mesure qu'on n'emploie plus. Cependant le mot est resté dans un sens métaphorique. "Mesurer quelque chose à l'aune de" signifie "en prenant pour référence, pour unité de base".
Olala, merci Garde, je déteste avoir des erreurs si évidentes , entre autant que j´ai toujours.
Nous appelons “Santa Teresa” (de Jesús) à l'Espagnole ( d'Avila) et “Santa Teresita” (de l´enfant Jesús) à celle de Lisieux.
Je connais bien tous les deux : À la Sainte Thérèse (l'Espagnole) parce que j'ai étudié à l´ecole teresiana de Mérida, dont elle était la sainte patronne. Aussi a la Sainte Teresita, parce qu'il y a 8 ans, quand je voyageais avec ma famille en Normandie, nous avons vu un écriteau dans la route qui disait :” Lisieux le coeur de Normandie 23 kms.”
J'ai demandé à mon mari de rester la nuit a Lisieux. Finalement nous restons là pendant deux jours pour aller au sanctuaire et pour visiter la maison où elle a vécu. C'était une grande expérience. Ma mère est très dévouée à elle et quand j'étais petite, elle disait toujours une belle prière a Sainte Teresita.
Je lui ai apporté beaucoup de souvenirs de la Sainte de Lisieux et ma mère a été la femme la plus heureuse du monde.