Épistémophilie
Par le gardien le lundi 19 octobre 2009, 00:00 - Singumots - Lien permanent
Cette soif d'apprendre qui me tient lieu de mesure, je l’éprouve malgré moi, depuis longtemps. Je l'entretiens avec passion. Est ce bien ? Est-ce mal ? La réponse importe peu, car je continuerai. La boulimie de l'esprit, et même la cyberdépendance qu'elle génère, n’a, par définition, aucune limite, mais ne comporte non plus aucun risque. Le virtuel n’est dangereux que si on ne sait pas le distinguer du réel. Continuer à penser par soi-même est un élément clef du voyage intellectuel : cette caractéristique, qui donne une bonne idée de l'hubris, c’est l’imaginaire en goguette. Le savoir est un bien singulier et toujours abondant, une métaphore de la liberté, une source inépuisable et en même temps une référence pour l’imaginaire. Un désir facile à assouvir quand on en possède la cartographie, c'est-à-dire les mots pour voyager avec lui. Souvenons-nous du proverbe arabe : « L'encre du savant est aussi précieuse que le sang du martyr. »
La véritable réalité du monde
On transmet aisément le savoir. La connaissance, en revanche, exige, après un passage par l’universel, un retour sur soi emprunt d'humilité et de discernement. Elle est accessible à tous à condition que la démarche soit en harmonie avec la « véritable » (pléonasme nécessaire) réalité du monde.
Commentaires
Oui. Ceci évoque la chanson que "disait" Jean Gabin, Maintenant je sais :
Il y a 60 coups qui ont sonné à l'horloge
Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j'm'interroge.
Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais !
La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses
On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses
C'est tout c'que j'sais ! Mais ça, j'le sais… !
C'est dans cet état d'esprit que je viens souvent visiter votre blog. Je n'avais jamais encore laissé de commentaire mais je prends l'occasion de vous dire merci.
Bienvenue et merci. Je suis content que le mot épistémophilie vous ait inspiré un commentaire.
Merci Garde!
Depuis mon enfance, j'avais cette soif irrépressible d'apprendre, de connaître, de savoir.
Et plus on apprend, plus on se rend compte qu'on rien sait.
De toute façon, pas important, le désir demeure.
Chaque jour il y a quelque chose de nouveau à apprendre.
Aujourd'hui,grace a vous, j'ai appris que je suis “épistomophile” (ou comme on dit?), et comme vous, je pense qu'il n'ya aucun risque de malignité dans cette……….maladie?
En tout cas et avec mes excuses à ce qui précède, j´ose penser qu´il rendre plus de plaisir que d'être holmésologue, holmésien ou même holmésolatre.
L'adjectif est bien épistémophile.
Merci……et, a propos , en cherchant l'histoire de la langue française, que j'adore (et que je parle “horriblemente mal”), j'ai eu le plaisir de trouver “ Le Garde mots “ dans le réseau: formidable endroit pour une épistémophile.
La semaine dernière j'ai fait une conférence sur ce sujet à l'Alliance française de ma ville.
Je parie que la conférence a été très ineresante. J'aimerais bien y aller, même si je n'avais pas bien compris! Mais, je vis si loin, je ne peux que vous lire. Quelle est votre ville?
Petite devinette : la ville où est né le cinéma.
Ver00. À cause du "couloir de la chimie", au sud. Oui, mais il y a aussi du positif.
Sans certitude je dirais Paris.
"Ce qu'on sait, savoir qu'on le sait; ce qu'on ne sait pas, savoir qu'on ne le sait pas; c'est savoir véritablement." Confucius.
Le savoir est défini comme un ensemble de connaissances acquises par l'étude ou l'expérience. Assimiler des connaissances c'est donc se frayer un chemin vers le savoir. le savoir est-il la culture générale? car dit-on, il vaut mieux connaître un peu de chaque chose que tout d'une seule.
Non. Voyez le commentaire n° 15.
Le savoir est plus que la culture générale. Pour faire court, je dirais : "une culture générale assimilée".
Votre ville est Lyon alors!
Les Lumiere frères, je savais, où je ne savait pas, mais ...... Cherchez en Youtube :
Lumiere brothers: first film on the cinema! (avec !)
Viva le réseau! Viva Lyon!
Voici le premier film de l'histoire du cinéma, La sortie des usines Lumière et un film tourné à Lyon à la fin du XIXe siècle.
Comme etait belle votre ville!!! Il continue d'être belle sûrement.
J'ai déjà écrite son nom (dans de grandes lettres) entre ma liste de villes que je veux visiter avant de mourir.
P.S. Quel jeu sympathique de balle est ce qui est vue dans le film ?
[Je rappelle aux visiteurs du Garde-mots que vous êtes mexicaine.]
Il s'agit du jeu de boules. On marque des points en lançant ses boules au plus près de la petite bille de bois, appelée cochonnet.
Mon “Épistémophilie”, elle est très satisfaite. merci Garde.
Il me rappelle un jeu de l'antiquité qui était jouée avec des pierres rondes, peut-être celui-là c´est l´ arrière-grand-père du “jeu de boules".