Le Garde-mots

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vendredi 10 février 2012

Polymathie

Fait d’avoir des connaissances dans de nombreux domaines. Exemples : Pic de la Mirandole, Léonard de Vinci, Isaac Asimov étaient des polymathes ; Jacques Attali est un polymathe contemporain.

Synonymes et mots voisins : culture, érudition, instruction, omniscience, savoir encyclopédique, science universelle.

Du grec polymatheia, grand savoir, lui-même de poly, beaucoup et mathêma, science, connaissance.

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lundi 19 octobre 2009

Épistémophilie

Désir incessant d'accumuler du savoir. Du grec epistêmê, savoir et philos, ami. Mots voisins : épistémologie (étude critique de la science et des conditions de production des faits scientifiques), méthodologie (branche de la logique qui étudie les méthodes des différentes sciences), polymathie (instruction variée et étendue ; du grec polus, nombreux, et mathêma, science, connaissance), systémique (approche scientifique d'un problème en utilisant la notion de système, c'est-à-dire d'un ensemble organisé d'éléments).

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vendredi 20 avril 2007

Révolte


La vie
La mort
Le rêve :

Un seul destin
Qui mène
Aux portes de l'esprit

La vie est un danger
La mort une édition pirate
Le rêve a pour principe
D'imiter l'épervier
Qui tourne sa proie en dérision
Avant de l'offrir au soleil

Si tu connais le secret de la vie
Tu n'as pas à redouter la mort

Si tu rehausses l'instant d'aimer
N'hésite pas à suivre ton rêve


*


Quant au savoir
Qu'il soit ta révolte
Ce que tu as de plus risible
Et de plus nu

Qu'il soit ton sang
L'âme de ta colère
L'esprit du hasard
Lorsqu’il se trompe de raison


*


Homme
Tu es l'ange de l'inconnu
Un démon sans harnais
Tu sièges aux portes du défi

Souviens-t'en
Vie après vie
Quand tu briseras
Le silence des mots

vendredi 9 mars 2007

Obscurantisme

Attitude de ceux qui sont opposés à la diffusion du savoir, des connaissances, de la culture ou du progrès. Refus d'adopter un comportement tolérant ou de reconnaître la validité des faits scientifiquement acquis. Les raisons peuvent en être personnelles, sociopolitiques ou religieuses. L’obscurantisme a recours à la langue de bois, à la censure, à l’inquisition, à la fatwa, au meurtre, au bûcher, au terrorisme. Il discrédite l’entendement, l'intelligence, l'étude, l'érudition, la tolérance, la civilisation. A l’opposé on trouve le discernement et la connaissance rationnelle.

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dimanche 15 mai 2005

Écrire


Nommer c'est détruire. Je prononce le mot "chaise" et voici que la chaise sur laquelle je suis assis disparaît. Elle n'a plus de nom. La parole en fait un objet différent.

Il en va tout autrement de l'écriture, qui se moque des contradictions. Écrire n'est pas nommer mais travailler, c'est-à-dire souffrir, disperser sa douleur dans l'imaginaire, l'inscrire au tableau de l'éternité pour mieux la soumettre à la question.

Je m'offre et ma plume écrit ce que je veux savoir. Je me reprends et quelqu'un trouve le mot juste en me lisant.

L'écriture est chuchotement, vibration, partage. Il s'agit de dire "Je t'aime" avec les mots de l'autre, d'épouser l'étoile de sa nuit, de retranscrire pour notre usage commun la dictée du ciel.

L'écriture est la lumière que mon lecteur, sans phrase, projette sur ma vision du monde. Il se sert de mes mots et je suis.

Alors surgit l'enfant et l'écriture devient ligne de vie, simple et belle, voyage sans retour. Pour lui, nous ne pouvons nous contenter de la superficialité des mots. La chaise n'est plus seulement un objet de repos. Elle permet au Petit Prince, couleur de blé, mélancolique, de se distraire en comptant les couchers de soleil. Antoine de Saint-Exupéry le sait bien qui, du fond de la mer où il repose, nous parle encore, et pour toujours, de notre enfant intérieur. Ce n'est pas par hasard si Le petit Prince a été traduit dans presque toutes les langues. On devrait le donner en cadeau de naissance à tous les enfants de la terre afin qu'il soit leur livre premier et qu'il leur dise le monde avant que le monde ne les prenne.

L'écriture c'est le mentir-vrai, un mentir-vrai apprivoisé et légitime. Un mentir-vrai toléré et tolérant. On ment parce qu'on dit la vérité humaine et non celle de l'univers. On écrit pour dire la vérité au-delà des mots. On écrit pour savoir s'il existe une vérité absolue. A moins que ce ne soit pour accepter la vérité-mensonge, une vérité trop belle pour être tue et qui fait de nous des êtres vivants.

[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]