Le poisson d’avril est peut-être facétieux,
mais il est également généreux comme vous pouvez le constater. Si vous lisez
ceci c’est que vous avez cliqué sur l’image muette. Votre audace mérite une
récompense : la véritable histoire du poisson d’avril.
1er avril 1564. Au château du roi Charles IX, un poisson s’ennuie au fond d’un
bassin. Il voudrait bien, pour se distraire, explorer le monde. Son idée est de
s’élancer hors de sa prison liquide et de s’accrocher aux vêtements de la
première personne qui passera à sa portée. Très vite il comprend que si on le
voit sauter il sera remis dans le bassin. Mais voici que passe le bouffon du
roi. Il est petit et il a une bosse bien sympathique. Notre poisson saute sur
le bouffon au moment où celui-ci tourne le dos. et s’apprête à repartir. Il
s‘accroche comme il peut et se réjouit de pouvoir enfin prendre l’air. Oui mais
il ne connaît rien à l’ichtyologie. Il ne sait pas que les poissons ne peuvent
respirer que dans l’eau et le voilà bientôt desséché. C’est ainsi qu’il reste
accroché toute la journée dans le dos du bouffon. La cour rit en les voyant
passer mais comme le bouffon est habitué à ce qu’on se moque de lui il ne
s’aperçoit pas du ridicule de la situation. En souvenir de ce jour mémorable
les garnements accrochent le 1er avril des poissons de papier dans le dos de
leurs parents et de leurs professeurs. Cet épisode de la cour de France n’est
pas admis par tous les historiens, cependant si vous voulez une preuve cliquez
ici.
Voici maintenant la véritable origine du poisson d’avril, en tout cas celle qui
est la plus communément admise. La pratique remonte au changement d’ouverture
de l’année sous Charles IX en 1564. Jusqu’à lui le jour de l’an était fixé au
1er avril. Le roi, s‘apercevant que l’année commençait à des dates variables
selon les régions, décida d’en fixer le début au 1er janvier. On se mit alors à
offrir des étrennes à cette nouvelle date mais certains continuèrent l’ancienne
coutume qui consistait à faire des cadeaux le 1er avril. À l’époque il
s’agissait de nourriture. Comme c’était souvent la période du carême on ne
s’offrait pas de la viande mais du poisson. Les facétieux passèrent ensuite du
vrai poisson au faux.
[Si voulez
une autre histoire de poissons,
cliquez
ici, ça ne mord
pas]