Le Garde-mots

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vendredi 14 janvier 2011

Églantine

Fleur de l’églantier. Ce rosier sauvage est l’ancêtre des rosiers actuels, le seul que l'on connaissait autrefois, avant qu'il ne soit domestiqué pour devenir l'ornement emblématique de nos jardins. La fleur a des pétales très fragiles, blancs ou rosés, qui tombent rapidement. Ce phénomène explique les vers célèbres de Pierre de Ronsard (1524-1585) :

Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l'aube de ses pleurs au point du jour l'arrose ;
La grâce dans sa feuille, et l'amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d'odeur ;
Mais battue ou de pluie, ou d'excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.


ou encore, toujours de Ronsard :

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil.

                       
ainsi que ceux de François de Malherbe (1555-1628) :

Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses
L’espace d’un matin.


Le fruit ovoïde de couleur rouge orangé, appelé cynorhodon ou gratte-cul, est connu pour son « poil à gratter ». Il est également apprécié des amateurs de confiture ainsi que pour la vitamine C qu’il contient.

Dessin d'Ydel

Merci au dessinateur Ydel pour cette illustration.
Pour afficher l'ensemble de ses contributions au Garde-mots cliquez sur l'image.
Bientôt on ne dira plus "un dessin d'humour" mais "un Ydel"


De l’ancien français aiglent, lui-même du latin aculentum, muni d’épines, dérivé de aculeus aiguillon. Les Romains appelaient le rosier sauvage rosa canina, le rosier des chiens, expression qui deviendra par la suite son nom botanique, car cette plante était censée guérir la rage.

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vendredi 8 février 2008

Populicide

Nom ou adjectif désignant ce qui détruit un peuple, lui-même entendu au sens de « partie de la nation soumise à une autorité ayant le pouvoir politique ». Du latin populus, peuple, et caedere, tuer. Le mot est de Gracchus Babeuf. Il l’employa en 1794 dans un pamphlet intitulé Du système de dépopulation ou La vie et les crimes de Carrier, son procès et celui du comité révolutionnaire de Nantes ; avec des recherches et des considérations politiques sur les vues générales du décemvirat : « Il faut donc l’écrire !... Cette vie atroce, dévorante, populicide, dont le héros monstrueux a provoqué sur sa tête les malédictions, la condamnation de la France entière !!! »

Mots voisins. Le génocide correspond à la destruction systématique d’un groupe ethnique. L’ethnocide est l’imposition forcée d’un processus d‘acculturation, c’est-à-dire d’adoption par un groupe du modèle culturel du pays qui l’accueille. On utilise également le terme linguicide, qui correspond à la forme particulière d’ethnocide consistant à faire disparaître une langue.

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