La vierge
Par le gardien le lundi 23 février 2009, 00:00 - Gardimots - Lien permanent
Gustav Klimt. La vierge.
1912-1913
Galerie Nationale (Narodni Galerie), Prague.
Le centre de gravité de la toile se situe dans sa partie supérieure, de telle sorte que la vierge est plus près du ciel que de la terre. Les corps entremêlés ne figurent pas les poses de diverses jeunes filles, mais les multiples attitudes d'une seule, un peu comme dans un phénakistiscope arrêté. Est-elle endormie ou en transe ? Repliée sur elle-même ou, comme les derviches tourneurs, ouverte aux mouvements de l'imaginaire ? Le peintre ne montre pas le désir ni le plaisir de cette femme idéale, mais plutôt son épanouissement par la danse. À moins que… Si l’on insiste du regard sur les deux corps de la partie inférieure du tableau, l’un à gauche, l’autre à droite, on découvre qu’ils symbolisent les jambes écartées de la jeune fille, et que sa robe est un gigantesque phallus orné de fleurs. Ici comme ailleurs, Klimt unit circularité et linéarité, féminin et masculin, peinture et décoration.
Synonymes : Jugendstil (Allemagne), Sezessionstil (Autriche), Modernismo (Espagne), Modern Style (Grande-Bretagne), Nieuwe Kunst (Pays-Bas), Stile Liberty (Italie), Style sapin (Suisse), Tiffany (États-Unis). En France les détracteurs parlaient de style nouille en raison des lignes fluides, inspirées de la végétation, qui le caractérisent.
Commentaires
Je vois aussi comme une grande ombre montante qui vient couvrir ces corps.
Quelqu'un qui se pencherait sur une corbeille de femmes. des femmes -fleurs...
Merci pour cette belle page.
Non, ce sont juste des coups de cœur. C'est la troisième fois, même si des tableaux illustrent parfois ce blog, que je plonge véritablement dans la toile. Les deux autres :
- Jean-Honoré Fragonard. Le Verrou.
- Paul Cézanne. Le Christ aux limbes.
je n'aime pas trop ces patchworks de couleurs... Même si je ne remets pas en cause le talent du peintre. Cela me rappelle trop la mode où l'on s'habillait d'un rien en associant les tissus. J'aimais pas du tout, je trouvais que cela représentait la pauvreté, le neuf avec du vieux. Mais j'étais jeune et depuis j'ai fait du patchwork notamment pour des couvres-lits pour mes bébés... Mais je m'égare ;o)