Le 20 juin 2006 aura lieu, à Paris,
l'inauguration du Musée du quai Branly.
On y accèdera par un jardin foisonnant d'1,8 hectares, créé par le paysagiste
Gilles
Clément. Sentiers, petites collines, chemins dallés de pierres de torrent,
bassins, pilotis, donneront l'impression de marier habilement nature et
culture. Les principales espèces d'arbres seront le chêne chevelu, le chêne
rouvre, l'érable à sucre, l'érable argenté, la glycine, le rosier liane, la
vigne géante de Chine, la clématite sauvage, la clématite rose, la clématite
jaune, le cerisier à écorce cuivrée, le cerisier à écorce dorée, le magnolia.
Il y aura également un jardin vertical sur la seule façade qui n'est pas de
verre,
Le musée abritera 290 000 objets
issus des anciennes collections du musée de l’Homme et du musée des Arts
d’Afrique et d’Océanie, dit des arts non occidentaux. Autant l'on pouvait
considérer comme péjoratif le fait de parler d' "arts primitifs", autant
l'appellation "arts premiers" aurait dû être conservée. Certains y renoncent
sous prétexte qu'elle ne serait pas politiquement correcte. D'autres
civilisations ont créé avant nous d'admirables objets ce qui est, en soi,
positif. Sauf, apparemment, pour ceux qui ne se sentent pas à l'aise avec
l'esprit dont ces civilisations sont pétries. Et pourtant "non occidentaux" ne
vaut guère mieux : avec un rien de mauvaise foi on peut y entendre "pas de chez
nous". Ce qui prouve que, lorsqu'une expression ne convient pas, ce n'est pas
la langue qui est en défaut mais la manière dont on s'en sert, ainsi que
certaines intentions plus ou moins avouables qu'elle a de la peine à
masquer.
Pendant 18 mois (23 juin 2006-25 novembre 2007), une grande exposition
d'anthropologie
répondra à la question : "Qu'est-ce qu'un corps ?" Et la réponse, en provenance
d'Afrique de l'Ouest, d'Europe occidentale, de Nouvelle-Guinée et d'Amazonie
sera que le corps est élaboré par la civilisation dans laquelle il évolue.