Le Garde-mots

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lundi 15 février 2010

Vertugadin

Aux XVIe et XVIIe siècles, pièce vestimentaire sous forme de bourrelet, que les femmes portaient autour des hanches pour mieux faire bouffer leur robe. Le mot s’employait par métonymie à propos de la robe elle-même. De l’espagnol vertugado, vocable dérivé de verdugo, baguette verte avec laquelle on faisait le vertugadin, lui-même de verde, vert.


Dessin d'Ydel

Merci au dessinateur Ydel pour cette caricature.
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vendredi 19 juin 2009

Cravate

Bande de tissu étroite et longue que l’on passe autour du cou sous le col de chemise, et que l’on noue par devant. Les deux pans verticaux pendent sur la poitrine pour servir d'ornement. Étymologie. Du mot croate Hrvat (qui signifie « croate ») en référence au foulard noué que portaient les cavaliers croates du régiment de mercenaires Royal-Cravate de Louis XIV. Synonymes et mots voisins : ascot (sorte de lavallière avec des plis au niveau du col), crémone (simple ruban de dentelle qu’on passait autour du cou à la fin du XVIIe siècle), cache-col  (écharpe étroite de soie placée autour du cou pour préserver le col et garantir du froid), jabot (ornement en mousseline ou en dentelle sur le devant d'un corsage, d'une chemise), lavallière (cravate à large nœud flottant), rabat (sorte de large cravate traditionnellement portée en plastron par les magistrats et les avocats), régate (l'ancêtre de la cravate actuelle), steinkerque (terme apparu lors de la bataille des Flandres du même nom, cravate au nœud simple dont l'extrémité passait dans la sixième boutonnière de l'habit).

Dessin d'Ydel

Merci à Ydel pour son dessin original.
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lundi 3 décembre 2007

Erté

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Je n'avais jamais entendu parler d'Erté jusqu’à ce jour de 1988 où, à New York, j’entre dans une galerie de Soho pour voir de plus près des sculptures en bronze aperçues dans la vitrine. Je vous dis tout de suite la fin : je n’en ai pas acheté car le prix était affiché en milliers de dollars. Fièrement le galeriste m’indique que le vieux monsieur (96 ans), si bien habillé - chemise blanche et cache-col violine - c’est le sculpteur en personne et qu'il se nomme Erté.

Qui était Erté ?

Roman Petrov de Tyrtov (1892-1990), né à Saint-Péterbourg, fit sa carrière en France sous le nom de Romain de Tirtoff et principalement sous le pseudonyme Erté, composé à partir de la prononciation française de ses initiales. Il se fit connaître comme dessinateur de mode dans les années 1920. Il réalisa également des costumes et des décors de théâtre, de revues et de films. Son œuvre, caractéristique de l'époque Art déco, a la même élégance que le personnage lui-même. L’image la plus connue est celle de sa Symphonie en noir (ci-dessous à gauche) et aussi de ses lettrines composées à l'aide de corps féminins.


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[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]

lundi 14 août 2006

La connerie a-t-elle une valeur marchande ?


Il n'y a pas de gros mots dans ce blog, enfin pas trop. J'en prononce comme tout le monde, mais je n'en écris pas car j'ai plutôt envie de pousser la langue française vers le haut ... Il n'en demeure pas moins que le mot connerie est un concept opératoire très pratique. Et puis il est dans le Trésor informatisé de la langue française, alors pourquoi s'en priver ?



CONNERIE, subst. fém. Fam., vulg. Bêtise. Dire, écrire, faire une connerie, des conneries. Où ai-je écrit que La Fontaine « rimait chichement », ou quelque connerie semblable? (GIDE, Journal, 1944, p. 273). Nous aussi nous avons fait des conneries à son âge (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 280) : « San-Antonio, te v'là encore parti pour gagner le canard. Quand tu restes dix minutes sans faire une connerie, tu te mets à racler le sol comme un taureau qui a repéré l'Ursula Andress des vaches... » SAN ANTONIO, J'ai bien l'honneur de vous buter, Paris, Fleuve Noir, 1971, p. 168. Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1865 conn'ri' (Chanson de Mouchebœuf, manuscrit ds L. LARCHEY, Dict. hist., étymol. et anecdotique de l'arg. parisien, 1873, p. 101). Dér. de con*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 58.

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mercredi 22 mars 2006

Musc


Matière brune à la senteur très forte et tenace, très utilisée en parfumerie, élaborée en période de rut par un animal qui ressemble à un cerf sans corne (Moschus moschiferus, ou chevrotain porte-musc). Ce ruminant vit principalement en Chine et au Tibet. Il porte sur son abdomen, entre l'ombilic et les parties génitales, une glande spéciale qui sécrète le musc, dont le principe actif s'appelle la muscone. Connu depuis de nombreux siècles dans les harems où il était employé pur, le musc a été introduit dans la thérapeutique par les médecins arabes comme stimulant et antispasmodique. Le mot viendrait, par l'intermédiaire du grec et du latin, du sanskrit muṣká, testicule, en raison de la forme de la glande.

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