Le Garde-mots

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lundi 22 février 2010

Mythogramme

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Représentation symbolique d’un mythe. Contrairement au pictogramme qui décrit une situation concrète (une scène de chasse par exemple), le mythogramme est un support abstrait qu'on doit interpréter si l’on veut avoir accès à ce qu'il représente. Du grec muthos, paroles dont le sens importe, récit fabuleux, légende, et gramma, lettre. Terme forgé par André Leroi-Gourhan à l'occasion de ses travaux sur l’art rupestre.

Mots voisins : démythification (action de débarrasser un personnage des aspects mythiques qui voilent sa réalité),  mythanalyse (analyse des mythes contemporains dans leur dimension sociologique et culturelle), mythe (récit fabuleux qui met en scène des êtres symboliques ou surnaturels), mythème (unité de base d'un mythe), mythifier (instaurer en tant que mythe),  mythique (qui se fonde sur un mythe), mythisme (abus des explications mythiques),  mythocritique (analyse littéraire des mythes), mythographe (écrivain spécialiste des mythes), mythographie (traité sur les mythes), mythographique (relatif à la mythographie), mythologiade (par dénigrement, scène de mythologie représentée par la peinture ou la sculpture), mythologie (science et étude des mythes, de leurs origines, de leur évolution et de leur signification), mythologique (relatif ou appartenant à la mythologie), mythologie comparée (science qui étudie les ressemblances et les différences entre les mythes de plusieurs peuples), mythologiquement (d'une manière mythologique), mythologiser (donner un caractère mythologique),  mythologisme (personnification d’une abstraction qui utilise un thème mythologique), mythologue (spécialiste de la mythologie),  mythomanie (tendance pathologique à la fabulation et au mensonge), mythopoétique (qui fabrique des mythes).

vendredi 6 juin 2008

Ouroboros

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Représentation graphique d'un serpent qui se mord la queue. Il s'agit d'un symbole d'origine égyptienne, repris par de nombreuses civilisations. Il contient les notions de mouvement, de transformation, de continuité, d'autofécondation. C'est aussi la naissance et la mort, le cycle de la vie, la roue du temps, l'évolution refermée sur elle-même, l'union de deux principes opposés, la création sans fin. Sur le plan l'alchimique l'ouroboros est le symbole de la transmutation, de l'unité de la matière en perpétuel devenir :  rien ne meurt, rien ne disparaît, tout se transforme. Du grec ouraboros, de oura, queue des animaux et boros, vorace, glouton.

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Le savant allemand August Kekulé (1829-1896) est le fondateur de la chimie organique. En 1865, alors qu'il cherchait à établir la formule développée du benzène dont il ne connaissait que la formule brute (C6H6), il eut, au coin du feu, un accès de somnolence au cours duquel il rêva d'une chaîne d'atomes de carbone se refermant sur elle-même, "comme un serpent se mordant la queue". Cette vision lui permit de comprendre que la molécule du benzène a une structure cyclique : six atomes de carbone disposés en cercle.

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vendredi 5 octobre 2007

Herméneutique

Interprétation des signes, symboles, objets de pensée, textes, etc. L'herméneutique peut s'appliquer à une culture, à un écrit philosophique, littéraire, historique, juridique, religieux, ésotérique. Synonymes : anagogie, exégèse, explication. Du grec hermêneutikê (tekhnê), art d'interpréter, de faire comprendre.

Nous faisons tous les jours de l'herméneutique sans le savoir. La preuve :

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lundi 22 mai 2006

Churinga


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Objet sacré des Aborigènes d'Australie, plat et de forme allongée, en pierre ou en bois, orné de dessins géométriques, symbole spirituel d'un individu relié à ses ancêtres. Sa longueur varie entre 10 et 40 cm. Il est habituellement enveloppé dans des feuilles maintenues par une ficelle de cheveux. Il matérialise ce qu'on ne peut représenter : "le passé matériellement présent" (Lévi-Strauss), le lien entre l'individu et le monde invisible.

[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]

lundi 26 septembre 2005

Ginkgo

Avec ses feuilles en patte de canard, le ginkgo biloba est un arbre singulier.

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Symbole de longévité (certains spécimens ont entre 1000 et 2000 ans d'âge), il est considéré comme un véritable "fossile vivant". C'est Darwin qui lui donna ce qualificatif, et d'ailleurs il le prit pour exemple afin d'illustrer sa théorie de l'évolution. Le ginkgo fit son apparition il y a 250 millions d'années, à la fin de l'ère primaire. Il a connu les dinosaures, il les a même précédés sur le globe terrestre. Il est actuellement le doyen des arbres.

La première mention scientifique en a été faite par le médecin et botaniste allemand Engelbert Kaempfer (1651-1715) qui le découvrit en 1690 dans les environs de Nagasaki. Puis l'arbre fut introduit en Europe dans le jardin botanique d'Utrecht (1727). Le premier ginkgo de France fut planté à Montpellier en 1788 dans le jardin du botaniste Antoine Gouan, 3 rue du Carré-du-Roy. Cet arbre existe toujours.

Étymologie. Ginkgo : du japonais gin kyô, lui même transcrit du chinois yin kuo, fruit d'argent. Biloba: parce que ses feuilles ont deux lobes. Synonymes: arbre aux quarante écus (à cause de ses feuilles qui prennent une couleur jaune d'or en automne et du prix payé par un botaniste amateur, Pétigny, pour en obtenir), noyer du Japon, arbre du ciel.

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