Le Garde-mots

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lundi 9 février 2009

Transhumanisme

Utilisation de la science et de la technologie dans le but d'améliorer l’espèce humaine. Le terme est apparu pour la première fois sous la plume du biologiste Julian Huxley (frère de l'écrivain) en 1957. Il définissait l'être transhumain comme un « homme qui reste un homme, mais se transcende lui-même en déployant de nouveaux possibles ».

Œil animéŒil animé

Vers la fin du XXe siècle la doctrine a évolué vers des positions plus singulières. Le transhumanisme part du principe que l’humanité n’est pas encore parvenue à son plein développement et qu'elle peut atteindre des niveaux beaucoup plus élevés, aussi bien sur le plan physique que mental, grâce aux disciplines scientifiques les plus pointues : biotechnologies (génie génétique, cellules souches, clonage), nanotechnologies (ensemble des techniques  mises en œuvre à l'échelle du nanomètre et qui manient des nanoparticules) et nanosciences, informatique, robotique, technologies de l'information, sciences cognitives (sciences humaines qui étudient les processus d'acquisition du savoir), psychopharmacologie (étude de l'action des substances médicamenteuses sur les fonctions psychiques), cryonique (conservation d’un organisme en hyperfroid), intelligence artificielle, prothèses électroniques. On nous promet, grâce à elles, un « homme augmenté ». Pourtant cet être bionique, ce surhomme, ce cyborg, ce mutant a de quoi inquiéter, voire effrayer.

Synonymes et mots voisins : algénie (perfectionnement  biologique et technologique des organismes vivants), anthropotechnique (ensemble d'innovations technologiques permettant la modification du corps humain),  biopolitique (influence du pouvoir sur la vie des êtres humains), cyberculture (culture née de l'usage de l'informatique), cybernétique (science des procédures de commande des systèmes complexes autorégulés, qu'ils soient biologiques ou artificiels), cybionte (organisme constitué par les êtres humains, leurs machines, leurs ordinateurs et les réseaux qui les relient), déshumanisation, eugénisme (ensemble des méthodes qui cherchent à faire procréer des sujets sains), extropianisme (refus des limites de la nature humaine), futurologie (ensemble des études et recherches sur le futur de l'humanité), hyperempire (démocratie de marché allant jusqu’au commerce du temps et du corps), hypothèse Gaïa (théorie selon laquelle l'ensemble des êtres vivants  serait comme un vaste organisme capable de s'autoréguler), idéologie, immortalisme (principe selon lequel la mort peut être vaincue grâce à la technologie), impératif hédoniste (théorie pour laquelle le génie génétique et les nanotechnologies vont abolir la souffrance), ingénierie du Paradis (idéologie qui cherche à créer la félicité perpétuelle par des modifications du cerveau humain), mutant, nanorobot (robot de taille microscopique pouvant avoir des applications dans le domaine médical), néo-luddisme (opposition systématique au progrès), post-humanisme (philosophie qui annonce le dépassement de l'homme traditionnel), réincarnation artificielle (passage à une nouvelle vie sans mort réelle), science-fiction, scientisme, singularité technologique (principe selon lequel, à partir d'un point de son évolution technologique, la civilisation humaine sera dépassée par l’intelligence des machines), technogaïanisme (principe selon lequel les nouvelles technologies peuvent contribuer à la reconstitution d'un environnement défaillant), technophobie (peur des nouvelles technologies), technosciences (domaine d'activité qui exploite les ressources de la science et de la technique), utilitarisme (doctrine philosophique faisant de ce qui est utile à la vie ou au bonheur le principe de toutes les valeurs et de l'action).

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vendredi 10 octobre 2008

Griffon

Animal fabuleux de la mythologie, à tête d'aigle et corps de lion, armé de griffes ou serres puissantes, employé depuis l’Antiquité comme motif de décoration, y compris pour les blasons, comme par exemple les armes de Saint-Brieuc :

Armes de Saint-Brieuc

Du latin gryphus ou grypus, dérivé du grec grups, gypaète.

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lundi 8 septembre 2008

Spiritualité et Humanisme

J’ai assisté le 19 juillet 2008 à un mariage un peu particulier. Il y avait de la bonne humeur, des invités sympa, des parents souriants, un cocktail dans un très beau parc, un château, des musiciens jazzy et des mariés heureux. Jusque là, rien que du courant, en tout cas du prévisible.

Les mariés


Tout a commencé par une cérémonie religieuse dans un cellier en pierres dorées du Beaujolais, sur les lieux mêmes de la réception. Les mariés, David et Lina, formaient un couple comme les autres, avec toutefois une particularité. Issus de cultures différentes, ils avaient demandé au père Christian Delorme, curé bien connu pour ses positions originales et tranchées, chargé au diocèse de Lyon des relations avec les musulmans, de les aider à consacrer leur union. La Bible, le Coran et un Arbre de vie, posés sur une simple planche de bois, symbolisaient la Table de cérémonie.

Chaque instant fut un moment fort. C’est ainsi que les quelque 150 à 200 invités purent entendre un conte africain, un texte de mère Teresa sur l’Amour, un extrait du Coran (la sourate An-Nûr, autrement dit les Versets de la Lumière). Ces versets ont d’abord été lus en arabe puis le P. Delorme en a donné une traduction française. Il y avait aussi un conte soufi, un extrait de l’Évangile de Matthieu sur Jésus et le mariage, la célébration de l’Arbre de Vie, de la musique anglo-saxonne, bref un cérémonial inédit, composite et joyeusement sérieux. Jusque là, ça sonne un peu différent mais, après tout, le XXIe siècle est déjà bien entamé.  Le curé a béni les alliances, puis David et Lina ont allumé ensemble une bougie, suivant en cela la tradition juive. Le Père Delorme en profita pour leur rappeler que, selon les religions juive et musulmane, "se marier c’est déjà accomplir la moitié de la religion". ll ajouta, avec un rien de malice : "Que ça ne vous empêche pas de faire vôtre la deuxième moitié !"

Nous sommes pour l’entente des êtres et des peuples, n’est-ce pas ? Notre sensibilité ne se contente plus de l’étroite répétition des traditions ancestrales ? Nous avons un regard attendri sur le monde actuel ? Eh bien, vous croyez avoir tout vu, tout lu, tout entendu ? Le plus surprenant, c’est pour maintenant. La cérémonie se termina par un texte de Voltaire. Imaginez : un curé lisant religieusement du Voltaire... Pas n’importe quel curé, je vous l’accorde, mais pas n’importe quel texte de Voltaire non plus : une prière.

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vendredi 28 septembre 2007

Mondialisation

Mappemonde
Processus qui tend, à travers des règles, des valeurs et des objectifs à donner à l'économie une dimension mondiale. Il met en relation la société humaine dans son ensemble avec la totalité du territoire qu'elle occupe. Le mot, apparu vers 1960, a été employé de façon plus soutenue à partir des années 1980, parallèlement à l'accélération du phénomène. Très investi idéologiquement par des organisations aux buts opposés et qui visent à changer le monde, il est encore en train de se construire. Synonymes : globalisation (traduction littérale du mot anglais équivalent "globalization"), planétarisation.

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