Marmonner que la luzerne fait ballonner, c’est
jalonner son trajet d'animaux qu'on pourrait voir mordillonner les hautes
herbes. Plutôt salonner, tourbillonner, galonner, sans avoir mal au nez parce
qu’on a mangé une truite saumonée pêchée dans une campagne vallonnée,
mamelonnée, en marchant pantalonné, sans talonner, au bord d’une rivière
étalonnée un jour de fête carillonnée.
Je suis prêt à plafonner, à cartonner, à charbonner, à sectionner, à friponner
pour étonner les passionnés de la roupie de sansonnet. Je peux même raisonner,
brandonner, rayonner, bastonner, capitonner, buissonner, mais il ne faut pas me
tamponner ni me téléphoner sans plafonner, il y va de la monnaie à faire
sonner. On ne peut pas se cantonner à claironner, à chansonner, à sablonner, à
mitonner, à bétonner. Il faudra bien un jour tâtonner pour harponner le péroné
des étonnés qui aiment bien se pomponner sans se faire sermonner, ni promener,
ni pilonner. On les voit papillonner, tatillonner, environner, réveillonner,
bouillonner, brouillonner en évitant de frissonner, de graillonner, de
bourgeonner, de tronçonner, de boutonner. Vous ne les verrez jamais sillonner,
jargonner, pétitionner ni même couronner, chiffonner, torchonner leurs vieux
cols amidonnés, s'adonner à tisonner, à trognonner, à biberonner, à
gueuletonner ou encore à pouponner, encapuchonner, caparaçonner,
vivisectionner, bâtonner leurs poneys. Vous ne les entendrez jamais jargonner,
s'époumoner, fredonner, barytonner, carillonner, fanfaronner ni ronronner. Ils
pourraient peut-être grisonner, piétonner ou avoir la goutte au nez.
Mais pourquoi lantiponner ? Additionner ? S'émotionner ? Me voici
cautionné, fusionné, illusionné, visionné, missionné, commissionné,
partitionné, empoisonné, empoissonné, désarçonné, désordonné, abandonné,
pelotonné, façonné, saucissonné, positionné. Même si je sais ambitionner,
avironner, camionner, entonner des données erronées, rire au nez des internés
de Sathonay et des japonais abonnés, je pourrais bien chantonner quand ils se
mettront à tonner, à détonner, à cotonner, grognonner, nasonner, rognonner sans
réussir à mâchonner. Pourquoi ne pas vermillonner ? Bougonner ? Zonzonner
? Maronner ? Ronchonner ? Émulsionner ? Annoner ? Ovationner ? Révolutionner ?
Bichonner ? Barbichonner ? Bavardichonner ? Je vous prie de griffonner ce que
vous savez sur les nuages moutonnés, les herbes tortillonnées, les arbres
proportionnés, les insectes enjuponnés et qui savent bourdonner, papillonner,
pavillonner, vibrionner, sautillonner, festonner, dormichonner mais pas
klaxonner. Sans jargonner ni bouchonner, sans tire-bouchonner, et bien sûr sans
déconner ni couillonner, il faut apprendre ce qui vous pend au nez à force de
donner, ordonner, coordonner, conditionner.
Et vous, qu'avez-vous à pardonner ?
[
Comment
s'appelle la figure de style qui défigure ce billet ?]