Le Garde-mots

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lundi 3 septembre 2012

Livrier

Qualifie le mauvais faiseur de livres, celui qui fait des livres par métier. Ce mot est un néologisme forgé par Rousseau. Synonymes et mots voisins : barbouilleur, bas-bleu,  cacographe, chieur d’encre (Jules Renard), crayonneur, écrivailleur, écrivaillon, écrivassier, folliculaire, gâte-papier, gendelettre, gratte-papier, griffonneur, grimaud, homme de plume, littérateur, noircisseur, pisse-copie, plumitif, polygraphe.

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vendredi 12 décembre 2008

Concours « Écriture » : le manuscrit de la gagnante

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À l'occasion du grand concours « Écriture » organisé sur le Garde-mots du 17 au 30 novembre 2008 le jury a décerné le premier prix au texte ci-dessus, signé * Elsa Mail *. Les candidats devaient rédiger un texte sur le double thème de l'écriture manuscrite et de l'écriture littéraire, et employer à cette occasion 10 à 12 des mots ou expressions constituant les titres des billets figurant sur le Garde-mots. Comme le précise l'article 12 du règlement, Elsa Mail a recopié son texte à l'aide du stylo Classic 1911 de la société Sailor, qui lui a été attribué. Par ailleurs ce même texte figurera en bonne place (article 13 du règlement) dans l'édition 2010 de l'Almanach du Garde-mots.

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lundi 1 décembre 2008

Résultats du grand concours « Écriture »

Après étude des 12 propositions reçues à l'occasion du grand concours « Écriture » organisé sur le Garde-mots du 17 au 30 novembre 2008 le jury décerne le premier prix au texte qui suit, signé * Elsa Mail *. Selon le règlement, les candidats devaient rédiger un texte sur le double thème de l'écriture manuscrite et de l'écriture littéraire, et employer à cette occasion 10 à 12 des mots ou expressions constituant les titres des billets figurant sur le Garde-mots.

* Écriture à l'encre sympathique *


Alban était un jeune homme solitaire et taciturne, nul n’aurait pu dire où et comment il passait ses journées, en tout cas loin de la ferme de son père. Chaque matin, il se dirigeait vers la forêt. Il ne se séparait jamais de son coffre, une boîte en bois de wacapou offerte par son parrain, un navigateur au long cours. Dans ce coffre : un couteau, un encrier, un abécédaire, un cahier et un porte-plume, une bobine de fil de soie, un almanach.

Les anciens du village se moquaient. A quoi bon tous ces objets ? Il ne savait ni lire, ni écrire. Ils étaient presque tous illettrés au village, ceux qui lisaient se comptaient sur les doigts d’une main. La rumeur allait bon train : il se disait qu’Alban voulait paraître savant pour ne pas travailler la terre, certains affirmaient qu’il était loup-garou. Comme il était beau gars, les filles se cachaient derrière les jalousies pour le voir passer.

Seul, à l’ombre d’un saule près de la rivière, il apprenait à lire, à écrire en se remémorant les leçons du père Henry, le vieux curé cacochyme de la paroisse, décédé en décembre. Alban reproduisait les lettres de l’alphabet, les assemblait jusqu’à l’obtention d’un mot connu : Alban, Dieu, Père, Mère, Terre.

Un jour l’aquilon souffla si fort qu’une rafale s’empara de son abécédaire et le jeta dans la rivière. Les lettres furent aussitôt entraînées dans le courant. Alban réussit à rattraper le Y, le voyou des voyelles! Une petite rainette coassa : « Croâ en toi, croâ en toi, repêche les toutes ! Repêche les toutes ! » Il sortit le fil de soie, le coupa, l’attacha à un bâton, enfila sa plume qui devint bouchon, et accrocha le Y en guise d’hameçon. Il vida le contenu de l’encrier pour appâter à l’encre sympathique, aussitôt la plume s’enfonça ! Il ferra : un mot se tortillait au bout du fil tel un goujon, il le décrocha, le posa délicatement dans le coffre, il recommença et hop ! Un autre pris sur le vif, plus petit celui-là. Il recommença encore et encore … à la tombée du jour, son coffre était rempli.

Le lendemain, il déposa les mots sur l’herbe humide de rosée. Ceux-ci étaient nerveux, se tortillaient, gigotaient: ils cherchaient leur place respective. Quand ils furent enfin immobiles, Alban lut sans hésiter le message suivant :
Les mots sont sève de vie.
Ils font le tour de la terre.
Leur maison est le dictionnaire
Leur écrin est la poésie.
Alban ivre de joie, les bras levés aux arbres, aux cieux, criait : « Je sais lire ! Je sais lire ! »

Comme le précise l'article 12 du règlement, il appartient à Elsa Mail, dès réception, de recopier son texte à l'aide du stylo Classic 1911 de la société Sailor, qui lui est attribué, et d'envoyer au gardien une reproduction informatique de son manuscrit pour affichage sur ce blog. Par ailleurs ce même texte figurera en bonne place (article 13 du règlement) dans l'édition 2010 de l'Almanach du Garde-mots.

Cerise sur le gâteau...

Ce n'était pas prévu par le règlement pour la bonne raison que la nouvelle vient de tomber à l'instant : le jury a obtenu du journal Le Stylographe, distribué dans tous les kiosques, la publication du résultat du concours. La gagnante et ses concurrents auront ainsi de nouveaux lecteurs.

[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]

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lundi 17 novembre 2008

Grand concours « Écriture »

Stylo Sailor

Le gardien organise à compter de ce jour un grand concours "Écriture" ouvert à tous les internautes.

RÈGLEMENT


1 - Rédigez un texte ayant pour titre "Écriture" ou comportant le mot "écriture" dans son titre.

2 - Son thème concernera simultanément  les deux principales définitions de l'écriture :

     (a) Code de représentation graphique du langage articulé.

     (b) Action de composer un texte littéraire.

3 - Votre proposition peut se présenter sous forme de nouvelle, discours, poème ou tout autre genre littéraire de votre choix.

4 - Sa longueur ne devra pas dépasser une page A4 (soit environ 2500 caractères).

5 -  Vous devrez  y insérer DIX à DOUZE des 800 mots ou expressions constituant les TITRES des billets figurant sur le Garde-mots.

6 - Vous n'avez pas, sauf nécessité, à donner les définitions des mots ou expressions que vous employez. Le gardien se chargera d'établir les liens hypertextes nécessaires.

7 - Quatre critères seront retenus pour le choix des lauréats : originalité du texte, qualité littéraire, conformité au présent règlement, respect de l'étiquette en vigueur sur Internet.

8 - Les illustrations sont les bienvenues mais ne sont pas obligatoires. Elles ne joueront aucun rôle dans la décision du jury.

9- Votre texte, qu'il soit ou non primé, sera affiché sur le Garde-mots à partir du jour de la proclamation des résultats (et non au moment de votre envoi).

10 - Chaque candidat peut participer plusieurs fois, avec un maximum de trois textes.
 
11 - Le jury, composé de Jean-Pierre Philibert (directeur de la société Stylomine) et du gardien décernera trois prix :

1er prix : un stylo Classic 911

2e et 3e prix : un exemplaire du livre
L'almanach du Garde-mots


12 - Dès réception de son stylo la gagnante ou le gagnant du premier prix l'utilisera pour rédiger une version manuscrite de son texte, dont elle ou il enverra une image électronique (lisible) au gardien pour affichage. Les deux autres gagnants pourront envoyer - sans obligation de leur part - un commentaire sur le livre qu'ils auront reçu.

13 - Par le simple fait d'envoyer un texte vous garantissez en être l'auteur. Vous autorisez également sa reproduction dans L'Almanach du Garde-mots 2010, à paraître en octobre 2009. Cette publication se fera sans contrepartie autre que l'attribution de trois exemplaires du livre.

14 - Le concours sera déclaré clos le dimanche 30 novembre à minuit.

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lundi 23 juin 2008

Bétyle

Pierre dressée, classiquement tombée du ciel (aérolithe, météorite), considérée comme le siège d'une présence divine. Étymologie : de l’hébreu beth el, maison de Dieu.

Les bétyles étaient révérés dans l'Antiquité, en particulier en Phénicie, en Grèce, à Rome. Dans la mythologie grecque, Cronos, qui règne sur l’univers, cherche à dévorer ses enfants. Rhéa, son épouse, lui donne à avaler, au moment de la naissance de Zeus (leur enfant) une pierre emmaillotée. Devenu adulte Zeus force son père à régurgiter la pierre ainsi que ses aînés : Poséidon, le dieu de la Mer ; Hadès, le dieu des Morts ; Déméter, la déesse de la Terre ; Hestia, la déesse du Foyer ;  Héra, la déesse du Mariage. Dans la mythologie romaine, Rhéa est assimilée à Cybèle.

Dans la Genèse (28 :10-15), Jacob, en fuite parce que son frère Esaü veut le tuer, s’arrête en un lieu appelé Luz pour y passer la nuit. Il se couche sur une pierre et s’endort. Bientôt il rêve d’une échelle dont la base repose sur la terre et le sommet atteint le ciel. Elle est parcourue par des anges qui montent et descendent. Dieu lui apparaît et lui donne, ainsi qu'à sa descendance, la terre sur laquelle il est couché. A son réveil il dresse la pierre comme une stèle, répand de l'huile sur son sommet et déclare : « Cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu. »

Immaculée à l'origine mais noircie par les péchés, la pierre noire enchâssée dans un cadre en argent à l’un des angles de la Ka’ba à La Mecque, la maison cubique dont les pèlerins font sept fois le tour, est un ancien bétyle que les pèlerins adoraient déjà à l’ère pré-islamique. Quand Mohammed détruisit les 360 idoles contenues dans la Ka'ba, il conserva la « Pierre Noire », en déclarant qu'elle était un cadeau d'Allah.

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