Le Garde-mots

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lundi 16 janvier 2012

Craquegnon

Maroilles
Ancien nom du fromage créé en 960 par les moines de l'Abbaye de Maroilles (Nord). Tout paysan qui possédait au moins une vache devait  à l'époque, transformer son lait à partir de la Saint-Jean (24 juin) et remettre le fromage affiné à l’Abbaye cent jours plus tard, à la St Rémy (1er octobre), en paiement de la dîme. Le craquegnon était très apprécié de Charles-Quint et de plusieurs rois de France, dont Henri IV.

Ce fromage au lait entier, à pâte molle, et qui a « du corps », s’appelle aujourd’hui maroilles (ce nom est une antonomase). Le film Bienvenue chez les Ch'tis l'a rendu populaire au même titre que les orgues de Bergues.

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Merci au dessinateur Ydel pour cette illustration. Pour afficher l'ensemble de ses contributions au Garde-mots cliquez sur l'image. Bientôt on ne dira plus "un dessin d'humour" mais "un Ydel".

lundi 10 octobre 2011

Diégèse

Monde fictif, calqué sur le monde réel, où se déroule l’action dans une œuvre littéraire. « La diégèse est l'univers spatio-temporel désigné par le récit » (Gérard Genette). Du grec diêgêsis, de même signification. Antonyme : mimesis (qui consiste à montrer au lieu de raconter).

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lundi 7 décembre 2009

Oscar et la Dame Rose

La Dame Rose
Eric-Emmanuel Schmitt présentait jeudi en avant-première à Lyon, sa ville natale - il est très exactement originaire de Ste-Foy-lès-Lyon - son deuxième film, Oscar et la Dame Rose. Tout le monde a lu, lit ou lira le roman paru en 2002 sous ce titre, traduit en plus de 40 langues mais personne n’aurait imaginé qu’il  pouvait donner un bon scénario. Pas même l’auteur, sans doute, puisqu’il en a refusé les droits à de nombreux réalisateurs. Il a fini par se décider à le tourner lui-même et il a bien fait. Pourtant ce roman par lettres paraissait  inadaptable. Le théâtre s’en est emparé, certes, avec brio mais c’était, si on ose dire, facile. Il « suffisait » de mettre en scène le texte pour le faire fonctionner. Au cinéma les conventions sont différentes. Un film intimiste aurait échoué. Eric-Emmanuel Schmitt, tout en conservant la trame de l’histoire et l’essence des personnages, a conçu une nouvelle approche, donné du rythme et de la fantaisie, pris le parti de l'onirisme.  Le film est drôle, humaniste et regorge de trouvailles. On frémit pour l’auteur quand on songe aux risques qu’il a pris. Une chose est sûre, en tout cas, il n’y avait que lui qui pouvait se donner les libertés nécessaires et, comme il le dit lui-même « mettre en images  quelque chose que j’avais déjà mis en mots ».

Les comparatistes forcenés trouveront une parenté avec Fellini mais ce serait faire injure au réalisateur que de réduire son film à cette dimension, aussi flatteuse qu’elle soit. Il s’agit d’une œuvre originale où deux acteurs donnent le meilleur d’eux-mêmes. Michèle Laroque, dans son rôle de marchande de pizza reconvertie malgré elle en thérapeute, arrive encore à nous surprendre. Le rôle d’Oscar est tenu par Amir Ben Abdelmoumen, qui donne à son personnage une incroyable présence.

Oscar, dix ans, est beau, intelligent, généreux, perspicace, plein d’humour, philosophe. Il lui faut, pour mourir dignement, être initié aux mystères de la vie, et c’est la dame rose qui s’en charge. À la fin de l’histoire Oscar n’est pas celui qu’il aurait été sans leur rencontre, mais, de son côté, la dame rose n’aura jamais plus le même regard sur la vie.

Un des secrets du film est sans doute l’harmonie des impressions sensorielles, autrement dit la synesthésie. C’est dans ce contexte qu’il faut situer le court instant où la musique de Michel Legrand s’arrête, où le silence prend une valeur métaphorique. Il donne à entendre que la mort vient de saisir Oscar et notre émotion va bien au delà de la puissance de l'image.

On aime également découvrir comment E.E. Schmitt parvient à rendre le temps élastique. Il le ralentit et l’accélère à sa guise. Mes propos vous paraissent ésotériques ? Courez voir Oscar et la Dame Rose car le film demande à être vécu plus que raconté. À tel point qu’il n’est pas grave de vous dire qu’Oscar meurt à la fin. Le suspense est ailleurs. Je mentirais en affirmant qu’il est dans les cadrages, la saturation des couleurs, les très beaux clairs-obscurs, l’évolution des personnages, le rythme du montage, la musique : il est dans le fait de savoir comment tous ces paramètres vont évoluer jusqu'à la scène finale. « Je cherche des vibrations » déclare E.E. Schmitt après la projection. Il trouve les nôtres, nous libérant ainsi de notre inquiétude première. Quand on aime son œuvre on entre dans la salle obscure en se demandant si on ne va pas être déçu. On est surpris, à la sortie, d’avoir été ne serait-ce qu'effleuré par une telle pensée. Et l’on se dit que jamais Eric-Emmanuel Schmitt n’aurait eu ni l'imprudence ni l'audace de trahir ses lecteurs.

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vendredi 8 août 2008

Vu sur l'A7

Vu sur une aire de l'autoroute A7

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Je vous épargne la partie droite de la scène, où l'on voit une voiture en accordéon et un conducteur décapité. Totalement débile ou Totalement burlesque ? À vous de décider.

mardi 25 décembre 2007

SOS Noël

*Poubelle animée

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vendredi 27 juillet 2007

Buire

Buire


N.f. Mot vieilli. Vase en verre ou en métal pourvu d'une large panse, d'un col allongé, d'un bec et d'une anse, où l'on mettait autrefois l'eau, l'huile, le lait, le vin, une liqueur, des parfums. Étymologie obscure. Sans doute du francique bûri, récipient. Synonymes : aiguière (vase élégant à anse et à bec dans lequel on met de l'eau), bue (cruche à anses et à large panse), burette (petit vase pour la célébration de la messe), cruche (vase à anse en poterie), pichet (petit récipient pour servir à boire).

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vendredi 30 mars 2007

Taiseux

Belgicisme qui désigne une personne taciturne, silencieuse, parlant peu.

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lundi 4 septembre 2006

L'éléphant et la rose font du cinéma

elephantrose

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