Le Garde-mots

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lundi 2 février 2009

Toits de Lyon

Portrait

Jacques Oudot. Toits de Lyon

Comme si le sang était l'horizon du monde, nos yeux s'abreuvent à la vérité domestique. Toits de Lyon... Toile de Lyon..

[Pour une rétrospective des œuvres de Jacques Oudot
figurant sur le Garde-mots cliquez sur le tableau.]

samedi 25 octobre 2008

Exposition Oudot à Lyon

Portrait

[Pour une rétrospective des œuvres de Jacques Oudot
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vendredi 10 octobre 2008

Griffon

Animal fabuleux de la mythologie, à tête d'aigle et corps de lion, armé de griffes ou serres puissantes, employé depuis l’Antiquité comme motif de décoration, y compris pour les blasons, comme par exemple les armes de Saint-Brieuc :

Armes de Saint-Brieuc

Du latin gryphus ou grypus, dérivé du grec grups, gypaète.

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lundi 8 septembre 2008

Spiritualité et Humanisme

J’ai assisté le 19 juillet 2008 à un mariage un peu particulier. Il y avait de la bonne humeur, des invités sympa, des parents souriants, un cocktail dans un très beau parc, un château, des musiciens jazzy et des mariés heureux. Jusque là, rien que du courant, en tout cas du prévisible.

Les mariés


Tout a commencé par une cérémonie religieuse dans un cellier en pierres dorées du Beaujolais, sur les lieux mêmes de la réception. Les mariés, David et Lina, formaient un couple comme les autres, avec toutefois une particularité. Issus de cultures différentes, ils avaient demandé au père Christian Delorme, curé bien connu pour ses positions originales et tranchées, chargé au diocèse de Lyon des relations avec les musulmans, de les aider à consacrer leur union. La Bible, le Coran et un Arbre de vie, posés sur une simple planche de bois, symbolisaient la Table de cérémonie.

Chaque instant fut un moment fort. C’est ainsi que les quelque 150 à 200 invités purent entendre un conte africain, un texte de mère Teresa sur l’Amour, un extrait du Coran (la sourate An-Nûr, autrement dit les Versets de la Lumière). Ces versets ont d’abord été lus en arabe puis le P. Delorme en a donné une traduction française. Il y avait aussi un conte soufi, un extrait de l’Évangile de Matthieu sur Jésus et le mariage, la célébration de l’Arbre de Vie, de la musique anglo-saxonne, bref un cérémonial inédit, composite et joyeusement sérieux. Jusque là, ça sonne un peu différent mais, après tout, le XXIe siècle est déjà bien entamé.  Le curé a béni les alliances, puis David et Lina ont allumé ensemble une bougie, suivant en cela la tradition juive. Le Père Delorme en profita pour leur rappeler que, selon les religions juive et musulmane, "se marier c’est déjà accomplir la moitié de la religion". ll ajouta, avec un rien de malice : "Que ça ne vous empêche pas de faire vôtre la deuxième moitié !"

Nous sommes pour l’entente des êtres et des peuples, n’est-ce pas ? Notre sensibilité ne se contente plus de l’étroite répétition des traditions ancestrales ? Nous avons un regard attendri sur le monde actuel ? Eh bien, vous croyez avoir tout vu, tout lu, tout entendu ? Le plus surprenant, c’est pour maintenant. La cérémonie se termina par un texte de Voltaire. Imaginez : un curé lisant religieusement du Voltaire... Pas n’importe quel curé, je vous l’accorde, mais pas n’importe quel texte de Voltaire non plus : une prière.

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vendredi 1 août 2008

La tour rose

Tour rose
Jacques Oudot. 2005.
La tour rose à Lyon.


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jeudi 29 mai 2008

Autochrome

*

Plaque de verre recouverte de fécule de pomme de terre trichrome (teintée en rouge-orangé, bleu-violet et vert) et d'une émulsion noir et blanc composée de grains de bromure d’argent sensibles à la lumière. Cet ancêtre de la diapositive est le premier procédé de photographie en couleur, à verre unique, à positif direct (sans négatif), non reproductible. Il fut mis au point en 1903 par Louis Lumière et commercialisé en 1907. L'autochrome connut immédiatement et pendant les trente années qui suivirent un grand succès (jusqu’à 6000 plaques par jour en 1913). Il fut supplanté par le kodachrome (1935) et l'agfacolor (1936). Le temps de pose était assez long (une à plusieurs secondes). L'image était projetée à l'aide d'une lanterne ou regardée à l'œil nu par transparence.  Les tons pastels désaturés ne donnaient qu'un reflet impressionniste de la réalité, mais c’est justement ce qui nous émeut encore aujourd'hui.

Parmi les nombreuses références, il faut consulter Les Autochromes Lumière, Lyon 1903 (Scheibli Editions, 1997), de Nathalie Boulouch, maître de conférences en histoire de l'art contemporain, et spécialiste des autochromes depuis sa thèse sur le sujet. On peut également consulter  le livre de David Okuefuna Le monde en couleurs (Le Chêne, éditeur). On y retrouve le souvenir d’Albert Kahn (1860-1940) qui fut à la fois banquier, mécène, philanthrope et idéaliste. Sous le nom  Archives de la planète il organisa des campagnes de prises de vues qui lui permirent de réunir entre 1908 et 1932 une collection unique au monde de 72.000 autochromes, 4000 plaques stéréoscopiques et 161945 mètres de films. On peut également retrouver son œuvre au Musée Albert-Kahn de Boulogne-Billancourt.

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dimanche 27 avril 2008

Tavelle

Instrument servant, sur un métier à tisser, à dévider le fil de soie. Synonyme : dévidoir. Du latin tabella, planchette, lui-même de tabula, table, puis planche.

La tavelle, c'est surtout...

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lundi 7 avril 2008

L'homme-lumière

C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière
(Edmond Rostand, Chantecler).

Alain Guilhot allume les villes avec ses rêves. Si vous voyagez vous le connaissez, en tout cas vous avez déjà vu l'une ou l'autre de ses réalisations. Vous êtes-vous déjà demandé ce qui fait la beauté d'Agadir, Albertville, Alger, Avignon, Bahreïn, Bordeaux, Brive, Bruxelles, Cannes, Canton, Casablanca, Cergy-Pontoise, Charleville-Mézières, Chartres, Dijon, Dubaï, Hanovre, Hô Chi Minh Ville, Istanbul, Kuala Lumpur, Jumièges, La Havane, Le Puy-en-Velay, Les Baux de Provence, Lille, Lunéville, Lyon, Madrid, Marrakech, Marseille, Metz, Monaco, Moscou, Nantes, Nice, Pékin, Prague, Puebla, Québec, Rabat, Rio de Janeiro, Roanne, Rodez, Ronchamp, Saint-Étienne, Saint-Jean-de-Luz, Saint Pétersbourg, Saint-Paul-de-Vence, San José (Costa-Rica), Shanghai, Sofia, Tolède, Tunis ? Réponse : un long passé d'architecture et d'urbanisme, certes, mais aussi l'art d'Alain Guilhot qui les a toutes apprivoisées et nimbées de lumière. Il n'éclaire pas les villes, il les habille comme le fait un peintre sur un corps nu. Il donne aux bâtiments une vie intérieure, aux paysages urbains un supplément de beauté qui fait de nos yeux les voyageurs du sensible. Ce professionnel est avant tout un enchanteur, un scénographe, un allumé du paradigme lumineux. Depuis 30 ans, avec Architecture Lumière®, son concept, il envahit pacifiquement la planète.


Couverture livre
Il suffit, pour s'en convaincre, de prendre à bras le corps - car il pèse 2, 8 kg - le livre qu'Alain Guilhot vient de publier, Light is life (1). Voyez, page après page, ce délire de lumière, né à Lyon en même temps que le premier "Plan Lumière", et qui a conquis plus de 100 villes françaises et 37 pays dans le monde. Cette anthologie comporte 170 témoignages et 270 photos. Couleurs, contrastes, cadrages à profusion.

(1) Préfaces de Yann Arthus-Bertrand, Jean-Louis Borloo et de cinq personnalités du monde de la lumière. Les principales photographies sont de Jean-Marc Charles. Ouvrage tiré à 30000 exemplaires, dont 8000 en anglais. Éditeur : Les Chemins de Lumière. 70 €. Cliquez ici pour en savoir plus. Après avoir regardé la vidéo, cliquez sur les coins des pages pour voir une très belle série de photos. Auparavant, si vous ne l'avez pas, téléchargez Shockwave.

Shanghai

Shanghai
En incrustation : Alain Guilhot.

Kuala Lumpur

Kuala  Lumpur
Les tours Petronas

Lyon Manufacture

Lyon
La Manufacture des Tabacs, devenue l'Université Lyon 3,
la dernière réalisation (pour l'instant...).


Trois questions à Alain Guilhot…

AH. Qu'est-ce que la lumière ?
AG. Un faisceau enchanté qui permet de sortir du quotidien, de passer du réel au rêve et d'éclairer juste. La lumière réveille et révèle. Par elle et pour elle, osons sublimer le beau. 

AH. Tu as fondé un nouvel art, une œuvre qui a son idéal et qui l'atteint souvent...
AG. Quand j'ai commencé, je n'avais pas la prétention de penser que c'était un art. Pour moi, c'était un engagement, une passion, puisque je souhaitais déjà proposer une écriture du beau. Je savais que j'étais sur une voie nouvelle... Avec le temps, il est vrai, éclairage, illumination sont devenus des mots insuffisants. Apporter la lumière, mettre en lumière, le geste-lumière, je revendique ces métaphores. Après tout, si on considère les choses du côté du sensible, ça devient évident, c'est finalement un art connu et reconnu dans le monde.

AH. Quel nom donnes-tu à tes réalisations ?
AG. Je n'aime pas qu'on parle de lumière artificielle. La lumière, pour moi, c'est le soleil de la nuit. Jusqu'à maintenant j'ai éclairé 3000 sites dans le monde. 3000 enfants-lumière.

… et à Olivier Binst, directeur éditorial et artistique de l'ouvrage

AH. Pourquoi avoir édité le livre d'Alain Guilhot ?
OB. J'avais fait une précédente expérience avec un livre intitulé Lux, qui présentait les œuvres de quelques dizaines de metteurs en lumière, dont Alain Guilhot. Light is life a valeur de mémoire. C'est un livre-bilan à propos des 30 années d'Architecture Lumière.

AH. Pourquoi ce format un peu particulier ?
OB. C'est un format décalé, ni un vrai carré ni un vrai rectangle. Les réalisations d'Alain sont monumentales : elles méritaient un livre de poids, avec, en outre, cinq paires d'ailes, c'est-à-dire cinq dépliants de chacun 1, 20 m d'envergure...

AH. En quoi l'art d'Alain Guilhot est-il différent de celui des autres maîtres-lumière ?
OB. L'ampleur ! Son terrain de jeu c'est le monde ! No limit !

Signature du livre


[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]

mardi 19 décembre 2006

Chasse-buffle

Chasse-buffle

Dispositif placé à l'avant des locomotives américaines pour chasser de la voie les animaux errants.

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mercredi 1 mars 2006

Tupinier


tupinier.jpg
Jacques Oudot. Les tupiniers à Lyon.


Vieux mot français qui désigne le potier de terre. Étymologie : vraisemblablement de la racine germanique -toph qu'on retrouve avec le même sens dans l'allemand actuel Topf, pot. Ce mot appartient à l'aire linguistique franco-provençale.

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