Fleur de l’églantier. Ce rosier sauvage est
l’ancêtre des rosiers actuels, le seul que l'on connaissait autrefois, avant
qu'il ne soit domestiqué pour devenir l'ornement emblématique de nos jardins.
La fleur a des pétales très fragiles, blancs ou rosés, qui tombent rapidement.
Ce phénomène explique les vers célèbres de
Pierre de Ronsard (1524-1585)
:
Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l'aube de ses pleurs au point du jour l'arrose ;
La grâce dans sa feuille, et l'amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d'odeur ;
Mais battue ou de pluie, ou d'excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.
ou encore, toujours de Ronsard :
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil.
ainsi que ceux de
François de
Malherbe (1555-1628) :
Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses
L’espace d’un matin.
Le fruit ovoïde de couleur rouge orangé, appelé
cynorhodon ou
gratte-cul, est connu pour son « poil à gratter ». Il est également
apprécié des amateurs de confiture ainsi que pour la vitamine C qu’il
contient.
Merci au dessinateur Ydel pour cette illustration.
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Bientôt on ne dira plus "un dessin d'humour" mais "un
Ydel"
De l’ancien français aiglent,
lui-même du latin aculentum, muni d’épines, dérivé de aculeus
aiguillon. Les Romains appelaient le rosier sauvage rosa canina, le
rosier des chiens, expression qui deviendra par la suite son nom botanique, car
cette plante était censée guérir la rage.