Le Garde-mots

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Recherche - rabelais

vendredi 19 septembre 2008

Almanach

MONSIEUR JOURDAIN.- Apprenez-moi l'orthographe.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Très volontiers.
MONSIEUR JOURDAIN.- Après vous m'apprendrez l'almanach,
pour savoir quand il y a de la lune, et quand il n'y en a point.
(Molière, Le Bourgeois gentilhomme, Acte II, scène IV).

Calendrier comportant des indications astronomiques (en particulier les positions du Soleil et de la Lune, les dates des éclipses) et météorologiques, ainsi que des prédictions. Il fournit également des informations susceptibles de faciliter la vie quotidienne. Selon les almanachs on peut trouver :  les heures des marées ; des conseils relatifs aux travaux des champs et des jardins en fonction des saisons ; les dates des principales fêtes ; des recommandations d’ordre médical ; des conseils de cuisine ; des trucs et astuces pour le quotidien ; les dates et heures des marchés et foires ; des indications sur les monnaies, les poids et mesures ; des renseignements sur les personnes ; des adresses ; des maximes, des poèmes, des contes ; des anecdotes, bons mots, calembours ; des illustrations humoristiques.

Prononciation : [almana]. Le ch est muet sauf quand le mot est en liaison avec une voyelle ; on dit "un [almanak] illustré." Étymologie : vraisemblablement du latin médiéval almanachus, lui-même du mot arabe d’Espagne al-manakh ; de al, article défini, et manah, calendrier. Synonymes (aucun d'entre eux n'est plus employé) : annuaire (dans l’acception originelle du terme), calendrier illustré, éphéméride (autrefois ce mot avait le sens de "livre où se trouvent consignées pour une année les prévisions météorologiques"), fastes (tables chronologiques du calendrier marquant les jours d'assemblées publiques, de fêtes, de jeux).

Les premiers almanachs remontent à l’Antiquité mais c’est surtout à partir de l’invention de l’imprimerie qu'ils prennent leur essor. L'un des premiers, François Rabelais  (1494-1553) publie en 1532 (pour l’an 1533) une Pantagrueline Prognostication, Certaine, veritable & infaillible pour l'an perpetuel. Nouvellement composée au prouffit & advisement de gens estourdis & musars de nature, Par maistre Alcofribas, architriclin dudict, qui est une parodie de l’astrologie. Nostradamus, avant de traverser les siècles avec ses Centuries, se fait connaître à partir de 1550 comme faiseur d’almanachs et de pronostications. Au fil du temps les almanachs deviennent les instruments essentiels de la propagation du savoir populaire. C'est pourquoi Henri III, roi de France, est amené, par une ordonnance de l'an 1579, à défendre «à tous faiseurs d'almanachs d'avoir la témérité de faire des prédictions sur les affaires civiles ou de l'État, ou des particuliers, soit en termes exprès, ou en termes couverts». De 1625 à 1913 l'Almanach royal, ou impérial, ou national - le nom change selon les fluctuations de l’histoire - donnera les noms de la famille royale de France et, à partir de 1698,  ceux des personnages attachés à la cour et de tous les fonctionnaires civils et militaires.

Les almanachs circulent par colportage. Détournés progressivement de leurs fonctions astronomique et météorologique, ils deviennent  peu à peu des recueils de textes littéraires comme les Almanachs des Muses aux XVIIIe et  XIXe siècles, ou la liste des aristocrates comme l'Almanach de Gotha. Les almanachs sont, à cette époque, les livres les plus vendus dans les campagnes.

Parmi les almanachs contemporains on connaît surtout ceux de Pierre Bellemarre, Henri Gougaud, du Vieux savoyard, du Vieux dauphinois et, bien entendu, l'Almanach Vermot, et l’Almanach de Liège. Certains sont encore dans la tradition, d'autres n’ont plus de l'almanach que la présentation calendaire. Ils informent, bien sûr, mais de moins en moins sur la vie quotidienne. C'est le cas, d'ailleurs, pour un nouveau venu que je suis heureux de vous présenter...

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vendredi 22 août 2008

Spadassin

*

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vendredi 18 juillet 2008

Éponyme

Se dit d'une personne dont le nom sert à désigner quelque chose. Il peut s'agir :
- d'un lieu : la déesse grecque Athéna (déesse de la Guerre et de la Sagesse) a donné son nom à la ville d’Athènes ; Romulus fonda la ville de Rome en 753 av. J.-C. ; les saints ont en grand nombre prêté leur nom à des villes et villages :   saint Cyr, saint Tropez, saint Étienne, saint Brieuc, sont des saints éponymes.
- d'un continent : l'Europe par exemple ;
- d'un monument : exemple ityphallique, la Tour Eiffel ;
- d'une œuvre dont le titre est le nom d'un des personnages : Candide, Phèdre, Le Père Goriot ;
- d'un mythe : c'est le cas de Sisyphe ;
- d'un peuple ou d'un État : le nom d'Israël a été donné par Dieu à Jacob après sa lutte avec l'ange (Genèse 32:28) ; il s'appliqua ensuite aux douze tribus issues des douze fils de Jacob; c'est aujourd'hui le nom de l'État hébreu ;
- d'une année : dans la Grèce ancienne on appelait archonte éponyme, le premier des neuf archontes (magistrats qui dirigeaient la République d'Athènes) parce qu'il donnait son nom à l'année en cours ;
- d'une société : la famille Michelin est l'éponyme des pneumatiques Michelin ;
- etc.

Du grec epônumos, qui donne son nom à, lui-même de épi, sur, et onoma nom.

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lundi 7 juillet 2008

Uchronie

Cléopâtre


Genre littéraire qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire. L’auteur imagine ce qui serait advenu si tel ou tel événement avait eu une issue différente de celle qui s'est réellement déroulée. Tout bascule à partir d’un moment précis, le "point de divergence". Étymologie : mot construit par parallélisme avec "utopie" ; du grec u, privatif et chronos, temps ; le résultat est une notion de "non temps". Synonyme : histoire alternative.

Renouvier
Le mot a été créé par le philosophe Charles Renouvier (1815-1903) en 1857, lorsqu'il fit paraître Uchronie (l’Utopie dans l’Histoire). Esquisse historique apocryphe du développement de la civilisation européenne tel qu'il n'a pas été, tel qu'il aurait pu être.  Il s'agit prétendument d'un texte composé au XVIIe siècle par un moine victime de l’Inquisition et dont le manuscrit a été retrouvé. Dans l’avant-propos il est dit que l’auteur "écrit l’histoire, non telle qu’elle fut, mais telle qu’elle aurait pu être". La postface affirme qu'une construction uchronique "explique l’illusion du fait accompli, je veux dire l’illusion où l’on est communément de la nécessité préalable qu’il y aurait eu à ce que le fait maintenant accompli fût, entre tous les autres imaginaires, le seul qui pût réellement s’accomplir". Le corps du texte décrit l’histoire européenne telle qu’elle aurait pu se dérouler si l’empereur Constantin n’avait pas désigné le christianisme comme la religion officielle et unique de l’Empire Romain. Cette réécriture de l’histoire permet l’avènement d’un état laïque ou pluriconfessionnel plusieurs siècles avant l'époque réelle. Il faut savoir que Renouvier était socialiste.

Ce genre littéraire existait avant lui. Dans son Histoire de Rome depuis sa fondation Tite-Live pense que si Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.) était parti à la conquête du monde en commençant par l’Ouest au lieu de l’Est il se serait emparé de Rome. En 1836 Louis-Napoléon Geoffroy-Château publia un Napoléon apocryphe, dans lequel l’Empereur n’a pas été battu en Russie car il a fui Moscou avant le désastre de l'hiver 1812, ce qui lui laisse assez de forces pour conquérir le monde. Il s'agit de la première œuvre entièrement uchronique.

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dimanche 24 février 2008

Mentule

Vieux mot désignant le sexe masculin, ce qui ne l'empêche pas d'être lui-même du genre féminin alors que callibistrys, un des noms du sexe féminin, est un mot masculin. Du latin mentula, membre viril. Synonymes : ithyphalle, lingam, pénis, phallus, priape, verge. Si vous en voulez d'autres, cliquez ci-dessus sur callibistrys et ici.

Deux références littéraires

Alors, en souriant, détacha sa belle braguette et, tirant sa mentule en l’air, les compissa si aigrement qu'il en noya deux cent soixante mille quatre cent dix-huit, sans les femmes et les petits enfants (Rabelais, Gargantua, chapitre 16).

J’aurais des mots assez vastes pour vous contenir
et toi terre tendue terre saoule
terre grand sexe levé vers le soleil
terre grand délire de la mentule de Dieu

        (Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal, 1936-1938).

Pour voir une photo de mentule, cliquez ci-dessous.

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vendredi 14 décembre 2007

Gribouillis

Dessin d'Ydel

Merci à Ydel pour son dessin.
Pour afficher toutes ses contributions sur le Garde-mots cliquez sur l'image.

Dessin ou écrit confus, informe, non maîtrisé. Ce terme s'emploie de façon dépréciative ou ironique pour qualifier des signes faits dans tous les sens ou un texte illisible. Il peut s'agir de la première manifestation graphique d'un enfant très jeune. Synonymes : barbouillage, barbouillis, grabouillage, graffiti, gribouillage, gribouillon, griffonnage, griffonnis (pochade exécutée à la plume), pattes de mouche, peinturlure. Étymologie: peut-être du néerlandais kriebelen, fourmiller, griffonner  ; ou du picard grabouiller, barbouiller, griffonner.

Dans Pantagruel (1532) Rabelais donne le nom de Gribouillis à un diable : "Puis, mon pacha, voyant que la situation était désespérée, que sa maison était brûlée sans rémission et que tout son bien était perdu, se donna à tous les diables, appelant Grilgoth, Astaroth, Rapallus et Gribouillis, neuf fois de suite." Son Quart livre (1552) est fameux pour l'épisode des moutons de Panurge. Ne manquez pas pour autant le chapitre sur la truie de Troie. Les cuisiniers de Pantagruel dressent une grande truie, monstrueuse machine de guerre dans laquelle ils se cachent. Bientôt ils en sortent et font fuir les Andouilles. L'un des cuisiniers s'appelle Gribouillis.

Lâchez-vous. En cliquant ici essayez de faire mieux qu'Ydel.

vendredi 21 septembre 2007

Callibistrys

Avez-vous déjà placé callibistrys dans une conversation ? Essayez, ça rapporte. Les amis vous écoutent avec un étonnement mêlé de curiosité, la voisine affiche un regard intérieur que vous ne lui connaissiez pas, votre coiffeur s'achète un sac de plage et part pour le camp naturiste le plus proche. Votre oncle le général se gratte la nuque en regrettant le temps où il était concierge au Moulin Rouge.

Rabelais utilise ce mot pour désigner le sexe (au sens d'organe) féminin1. Si l'on en croit le linguiste roumain Lazar Saineanu (1859-1934), callibistrys était employé dans la vallée de l'Yères (fleuve côtier du pays de Caux). Il s'agirait d'un hybride composé du mot français caille et du mot du dialecte angevin bistri, bonde. On en trouve une trace, avec une vague définition, dans le Glossaire du patois normand de Louis du Bois sous le nom de callibristis.

Dans Pantagruel, chapitre XV, Panurge affirme que les murailles de Paris constituent une défense assez faible contre d'éventuels ennemis. Il propose de les couvrir de callibistrys pour que les canons d'en face attrapent la vérole.

    Je voy que les callibistrys des femmes de ce pays sont à meilleur marché que les pierres. D'iceulx fauldroit bastir les murailles, en les arrengeant par bonne symmeterye d'architecture et mettant les plus grans au premiers rancz, et puis, en taluant à doz d'asne, arranger les moyens et finablement les petitz, puis faire un beau petit entrelardement, à poinctes de diamans comme la grosse tour de Bourges, de tant de bracquemars enroiddys qui habitent par les braguettes claustrales.

    Quel Diable defferoit telles murailles ? Il n'y a metal qui tant resistast aux coups. Et puis, que les couillevrines se y vinsent froter, vous en verriez (par Dieu !) incontinent distiller de ce benoist fruict de grosse verolle, menu comme pluye, sec au nom des diables. Dadvantaige, la foudre ne tumberoit jamais dessus ; car pourquoy ? Ilz sont tous benists ou sacrez.

    Je n'y voy qu'un inconvenient.

    - Ho, ho, ha, ha, ha ! dist Pantagruel, et quel ?

    - C'est que les mousches en sont tant friandes que merveilles, et se y cueilleroyent facillement et y feroient leur ordure : et voylà l'ouvrage gasté. Mais voicy comment l'on y remediroit : il fauldroit très bien les esmoucheter avecques belles quehues de renards, ou bons gros vietz d'azes de Provence. Et, à ce propos, je vous veux dire (nous en allans pour soupper) un bel exemple que met Frater Lubinus, libro De compotationibus mendicantium.

Que les dévoreuses de machos, les guerrières de la pensée féministe, les championnes de la paire de chromosomes XX ne m'en veuillent pas. Rabelais emploie le même mot pour désigner le sexe masculin2 au chapitre XVI :

    Une foys, à l'issue du palays, à la Grand Salle, lors que un cordelier disoit la messe de Messieurs, il luy ayda à soy habiller et revestir ; mais en l'acoustrant il luy cousit l'aulbe avec sa robbe et chemise, et puis se retira quand Messieurs de la Court vindrent s'asseoir pour ouyr icelle messe. Mais quant ce fust à l'ite missa est, que le pouvre frater se voulut devestir son aulbe, il emporta ensemble & habit & chemise qui estoient bien cousuz ensemble, et se rebrassit iusques aux espaules monstrant son callibistris à tout le monde, qui n'estoit pas petit: sans doubte. Et le frater tousiours tiroit, mais tant plus ce descouvroit il, iusques à qu'ung de messieurs de la court dist. Et quoy ce beaupere nous veult il icy faire l'offrande et bayser son cul? le feu sainct Antoine le bayse. Et des lors feut ordonné que les pouvres beatzperes ne se despouilleroyent plus devant le monde, mais en leur sacrifice, mesmement quand il y auroit des femmes, car ce leur seroit occasion de pecher du peché d'envie.

Au chapitre VI il y a aussi une liste de livres imaginaires :
   
"Et trouva la librairie de Sainct Victor fort magnificque, mesmement d'aulcuns livres qu'il y trouva, desquelz s'ensuit le repertoyre, et primo :
(…) Callibistratorium Caffardie, actore M. Jacobo Hocstratem, hereticometra."

Si vous voulez voir une image très parlante de callibistris, cliquez ici.

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[1] Voici une liste de synonymes. Cependant vous devez savoir que vous êtes ici sur un blog élitiste. Plus exactement il est ouvert à tout sauf à la vulgarité, vous ne trouverez donc pas tous les mots que vous attendez, seulement les plus imagés (notez la fréquence de la métaphore culinaire): abricot, amande, as de cœur, atelier de vénus, aumônière, berlingot, bijou, biribi, blason, bonbonnière, brèche, bréviaire d'amour, brocoli, chatière, chaudron, choupinette, cigale, conil, conque, coquille, corbillon, crèche, cresson, dédale, écrevisse, écu, étau, étui, figue, fontaine du plaisir, fourreau, fraise, losange, mercantoufle, moule, mousseron, nature, nénuphar, pachole, papelardinet, pâquerette, zigouigoui. Si vous désirez en (re)connaître plus cliquez ici.

[2] Pour un juste retour des choses voici des synonymes au masculin, parmi ceux qui ont leurs lettres de noblesse (ici également il y a une grande abondance de provisions de bouche) : aiguillon, andouillette, anguille, arbalète, ardillon, article, asperge, asticot, attila, aubergine, baïonnette, bambou, banane, baobab, barre à mine, bâton, bigoudi, biniou, bonheur des dames, boudin, braquemard, burette, calibre, carotte, cervelas, chalumeau, charles-le-chauve, chasse-mouche, chipolata, chopine, cierge, cigare, clarinette, cobra, colosse, concombre, coquette, courgette, crayon, criquet, cure-dent d'Auvergne, cyclope, dard, écouvillon, engin, épée, flageolet, flambeau, flamberge, flûte, glaive, goupillon, gourdin, guiche, joujou des demoiselles, limace, macaroni, manche, mandrin, marteau à boules, matraque, membre, menhir, mentule, merguez, nœud, nouille, obélisque, outil, pain de sucre, périscope, pic, pieu, pilon, pinceau, poireau, polard, popaul, quenelle, radis, rouleau de printemps, sabre, salami, salsifis, saucisson, tige, trombone, zigounette, zizi. Pour développer votre culture par analogie, cliquez ici.

[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]

vendredi 12 janvier 2007

Alacrité

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Terme recherché, littéraire, désignant ce qui est plein vie, ce qui témoigne d'une gaieté vive et entraînante. Étymologie : du latin alacritas, ardeur. Synonymes : allant, allégresse, bouillonnement, brio, enjouement, entrain, excitation, euphorie, gaieté, ivresse, transport, vivacité, vitalité.

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vendredi 23 juin 2006

Chattemite


Terme familier qui désigne une personne agissant de manière humble et flatteuse dans le but de tromper quelqu'un. De chatte et mite, nom enfantin et populaire de la chatte au Moyen Age. Synonymes : chafouin, doucereux, fourbe, hypocrite, madré, matois, papelard, patelin, retors, roublard, roué, rusé, tartufe, trompeur.

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mercredi 14 juin 2006

Macaronisme


Style plaisant qui consiste à attribuer aux mots des terminaisons latines tout en respectant la syntaxe de la langue d'origine. Étymologie : il s'agit d'une construction humoristique à désinence latine sur le mot italien macaroni. Le fondateur du genre est le poète burlesque Teofilo Folengo (1491-1544), né à Mantoue, dont s'est inspiré François Rabelais. Il est l'auteur de Macaronée (Venise, 1517), qu'il publia sous le pseudonyme de Merlin Cocai. Synonyme : latin de cuisine.


La scène finale du Malade imaginaire, dans laquelle Argan croit être reçu médecin, est en vers macaroniques :


Medicinae professores,
Qui hic assemblati estis,
Et vos, altri Messiores,
Sententiarum Facultatis
Fideles executores,
Chirurgiani et apothicari,
Atque tota compania aussi,
Salus, honor, et argentum,
Atque bonum appetitum.
(...)


Vous connaissez au moins un macaronisme contemporain …

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