Marque ou signature qu’on appose au bas d’un
écrit dans le but d’en attester la validité. Du latin
signum, signal.
On ne prononce pas le "g", ni directement ni par liaison avec un autre mot.
Synonymes : cachet, empreinte, marque, paraphe, signature. Homophones : ceint,
sain, saint, sein.
Acte sous seing privé (ou "sous-seing"). Se dit d'un acte
juridique établi entre particuliers, sous leur seule signature, sans
l'intervention d'un officier ministériel. Il s’oppose à l’ "acte authentique"
qui se fait, au contraire, en présence du notaire.
Blanc-seing. Signature apposée d'avance sur une feuille de
papier laissée blanche et qui recevra par la suite une convention ou une
déclaration. Pluriel : "des blancs-seings".
Contreseing. Signature de la personne qui contresigne un acte
dans le but d’authentifier la signature principale ou de marquer un engagement
solidaire.
À la Saint-Glinglin.
Expression qui signifie "à une date indéterminée, dans très longtemps,
probablement jamais." Il s’agit, en fait, de la déformation de seing,
toujours du latin signum, signe, signal, dans le sens de "sonnerie de
cloche", confondue avec saint par homophonie. Ce mot est ici associé à
l’onomatopée glinglin, qui évoque le son des cloches, sans doute
dérivée du verbe glinguer, sonner, lui-même de l’allemand
klingen, sonner1. L’ensemble signifie au final
"quand les cloches sonneront". Symboliquement, il s’agit de repousser une
échéance jusqu'au moment du signal de la fin des temps, c’est-à-dire lors de la
sonnerie des trompettes du Jugement dernier. En effet, les fermiers et les
métayers avaient l'habitude de payer leurs dettes après les récoltes, en se
calant sur la fête d’un saint, généralement la Saint-Michel (29 septembre). La
locution "à la seing glinglin", entendue comme "à la Saint-Glinglin" était donc
un calembour destiné à tromper le créancier. Expression équivalentes : quand
les poules auront des dents, aux calendes grecques, pendant la semaine des
quatre jeudis.
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[1] Noter que le tocsin (sonnerie de cloche à coups répétés et prolongés pour
donner l’alarme), a la même origine : de l’ancien provençal
tocasenh,
formé de
toca, dérivé de
tocar, sonner (les cloches) et de
senh, cloche, issu du latin
signum. Il s’est écrit
également
tocseing.