Le Garde-mots

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dimanche 30 septembre 2012

Grabadin

Recueil de préparations médicales d’origine arabe. Du persan agrabadhin, codex médical. Mots voisins : antidotaire (recueil de préparations composées de plusieurs médicaments), codex (recueil officiel de formules de drogues et médicaments autorisés), dispensaire (synonyme ancien de pharmacopée), formulaire (recueil de formules destinées à la prescription médicale), herbier (recueil des simples et de leurs vertus curatives), matière médicale (étude de l'ensemble des matières premières à usage médical), pharmacopée (recueil des spécifications nécessaires à la préparation des médicaments), réceptaire (recueil de formules ou « recettes » à usage thérapeutique).

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vendredi 29 juillet 2011

Idéologie

Se dit d'une doctrine qui cherche à influencer le comportement individuel ou collectif. Du grec idea, forme concevable par la pensée et logos, discours.

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lundi 13 septembre 2010

Masque feuillu

Masque feuillu


Représentation sculptée ou dessinée d'un masque d'où se dégagent des feuillages. Issu de la tradition antique, ce symbole païen évoque l’esprit des arbres, le dieu des bois et des forêts. Pourtant il est très fréquent dans les églises et cathédrales du Moyen Âge, principalement sur les clés de  voûte, les modillons et les miséricordes. Présent dans de nombreuses cultures, il est particulièrement apprécié en Angleterre sous le nom de "green man".

vendredi 13 août 2010

Mire

Terme qui, au Moyen Âge et à la Renaissance, était employé pour désigner le médecin. Du latin medicus, médecin. Le mot populaire mire et le mot savant médecin, issus du même vocable latin, forment un doublet.

Synonymes et mots voisins : archiatre (premier médecin d’un roi ou d’un empereur), carabin, charlatan, clinicien, docteur, doctoresse, drogueur, esculape, généraliste, major (médecin militaire), médicastre, mège, miège, mière, morticole, myère, officier de santé, omnipraticien, physicien, praticien, spécialiste, thérapeute, toubib.

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vendredi 14 mai 2010

Quiquengrogne

Littéralement : « Qui qu'en grogne ! » Expression médiévale par laquelle on répondait à des protestations. De nombreux ouvrages fortifiés du Moyen Âge portent ce nom, comme par exemple la tour Qui Qu'en Grogne, vestige du château des Ducs de Bourbon, à Bourbon-l'Archambault (Allier), qui en comportait vingt-quatre. Quand le duc Louis 1er fit bâtir le château les bourgeois se plaignirent du fait que la tour allait dominer la ville et se soulevèrent. Mais le duc posta des hommes d’armes autour des fondations et fit continuer les travaux en déclarant : « On la bâtira, qui qu’en grogne ! »

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lundi 21 décembre 2009

Goliards

Étudiants  (« escoliers », « clercs ») itinérants, indisciplinés et provocateurs qui, au Moyen Âge, menaient une vie légère, affichaient une grande gaîté et un certain cynisme.  De l’ancien français goliart, glouton, débauché ; peut-être de gole ou goule,  gueule, lui-même du latin gula, de même signification ; autre hypothèse : du germanique gōljan, crier, chanter, divertir.

Les goliards étaient pauvres. Ils vivaient de mendicité et d'expédients. Ils disaient leurs poèmes (souvent improvisés et en latin) et chantaient leurs chansons grivoises dans les tavernes. Ils formaient un groupe social organisé, une sorte de confrérie. Ils aimaient la bonne chère et la boisson, et se donnaient eux-mêmes la tonsure.  Ils remettaient en cause l’ordre établi, la religion, et critiquaient le Pape. Ils se réclamaient d’un évêque renégat, Golias, qui vraisemblablement n’a pas existé. En tout cas il est inconnu des biographes.

Les goliards étaient répandus dans toute l’Europe. Dès le XIIe siècle ils inspirèrent une littérature légère et satirique. Les poèmes goliardiques, dont les auteurs sont restés pour la plupart anonymes, vantaient le vin, le jeu et les filles. Les noms de certains d'entre eux, cependant, sont parvenus jusqu'à nous, notamment ceux de Phillipe le Chancelier, Pierre de Blois, Gautier de Chatillon, l'Archipoète de Cologne, Hugues d'Orléans. Les goliards furent les précurseurs de Villon et Rabelais. L’esprit estudiantin, dont il reste encore des traces aujourd'hui, relève de leur tradition.

Leur débauche  était stigmatisée par l'Église, dont ils dénonçaient les abus, et qui finit par les condamner dans plusieurs conciles. En 1289, il fut interdit à tout membre du clergé d'être goliard. Au XIVe siècle, le terme perdit toute connotation cléricale pour devenir synonyme de jongleur ou de ménestrel.

Synonymes et mots voisins : bacchants, bouffons, clercs errants, goliardique, goliardise, goliars, goualeurs, gouillafres, goulafres,  goulardise, gouliafres, gouliardeusement (à la façon des débauchés), gouliardie, gouliardise, gouliardois, gouliards, gouiliarets, gouliarder (manger avec gloutonnerie), gouliars, goulous, gueulardise, paillards, ribauds, ribote.

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lundi 29 juin 2009

Gaudepisse

Manneken Pis
Ouverture verticale ménagée sur le devant d'une culotte d'homme, allant de la ceinture à l'entrejambe. Elle se ferme par un boutonnage ou une glissière, ordinairement dissimulés sous le bord replié de l'ouverture.

Synonymes : boutonnage, braguette, brayette, brairette, brairète. Le terme braguette vient de braie, mot d'origine gauloise, qui désigne le pantalon ajusté ou flottant que portaient les Gaulois et qui était encore en usage dans les campagnes au Moyen Âge.

lundi 22 juin 2009

Valentine de Milan

Valentine de Milan
Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d'Orléans.
Fleury-Richard.

Huile sur toile. Musée de l'Ermitage. Saint-Pétersbourg. 1802.


Cet étrange et fascinant tableau représente Valentine Visconti (1366 -1408), dite Valentine de Milan, fille d’Isabelle de France et de Galéas II Visconti. Elle pleure son époux Louis Ier, duc d'Orléans, fils du roi de France Charles V et frère de Charles VI le Fou. Mariés depuis 1389, ils ont eu quatre enfants dont Charles d'Orléans, futur poète. Jean Ier, duc de Bourgogne, dit Jean sans Peur, a fait assassiner son cousin et rival politique Louis à Paris, le 23 novembre 1407 à sa sortie de l'hôtel Barbette, rue Vieille-du-Temple, dans le quartier du Marais. Louis d'Orléans s'opposait au projet du duc de Bourgogne d'annexer l'Artois et la Flandre. En l'éliminant Jean sans Peur a déclenché une sanglante lutte pour le pouvoir qui se transformera rapidement en guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons. Elle n'aura de fin que 30 ans plus tard avec la signature du traité d'Arras (1435).

Valentine est inconsolable. La devise qu'elle a fait graver sur les murs du château de Blois, où elle s'est retirée, en est témoin: «  Rien ne m'est plus, plus ne m'est rien », autrement dit « Je ne me soucie plus de rien ». Elle ne survivra d'ailleurs qu’un peu plus d’un an à son époux.

Le charme désuet - le charme certain – de ce tableau est en adéquation avec la scène qu'il représente. Le peintre a situé son modèle dans l’embrasure d’une fenêtre, ce qui lui permet d’introduire une lumière latérale à la manière des maîtres hollandais du XVIIe siècle. Savamment dosée, cette lumière nous révèle une femme brisée, au regard perdu, prisonnière du sort que la vie lui a réservé. En habit noir du XVe siècle, assise sur un coussiège, repliée sur elle-même, elle incarne, dans ce décor austère mais raffiné, la mélancolie et le deuil sans fin.

La composition du tableau est savante. Le « cadre dans le cadre » (le rectangle périphérique) en est la principale originalité. Valentine se tient près de la fenêtre, comme si elle attendait indifféremment le retour de son mari ou la mort. La diagonale du bord du rideau vert et celle - plus virtuelle - du lévrier qui la console, se croisent en pleine lumière, ce qui laisse une petite place à l'espoir. Au sommet de la composition la vouivre (biscione en italien) est le symbole de la maison des Visconti et de la ville de Milan. Au centre, un parchemin et un livre, semblent nous dire que la connaissance divine aura bientôt raison de la vie terrestre de Valentine.

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lundi 12 février 2007

Numismate

Se dit d’un collectionneur ou d’un spécialiste des monnaies, médailles, jetons et méreaux. Synonymes : médailliste, numismatiste (mot vieilli). Du latin numisma, lui-même du grec nomisma, monnaie, lui-même dérivé de nomos, mot signifiant "ce qui est conforme à la règle". Voyons quelques mots associés :

Jeton

Pièce de métal que l'on remettait lors d'une séance, d'une assemblée aux personnes présentes et qui leur permettait de toucher une indemnité (c'est le fameux "jeton de présence"). Dérivé du mot français jeter, qui, au Moyen Âge, avait – entre autres - le sens de répartir, compter, calculer.

Marque

Jeton que l'on met au jeu et qui tient lieu d'argent. De marquer, lui-même dérivé de l’ancien mot anglo-normand merchier, faire une marque sur un objet pour le distinguer d’un autre.

Médaille

Petite pièce de métal frappée en l'honneur d'une personne, en souvenir d'un événement, ou montrant un sujet de dévotion (dans ce cas on la porte sur soi). Récompense attribuée au lauréat d'un concours, d'une exposition ou au vainqueur d'une compétition. Distinction accordée à titre honorifique à une personne qui s'est signalée par ses mérites ou un acte de courage. De l’italien medaglia, monnaie en usage dans le nord de l’Italie, dans les États pontificaux et à Malte au Moyen Âge.

Méreau

Jeton distribué autrefois comme symbole d'une somme d'argent à recevoir, ou à titre de reçu, ou encore en tant que marque d’assistance à un office ou une fonction, spécialement à une fonction ecclésiastique. Sans doute du latin merere, être digne de, mériter.

Monnaie

Pièce de métal généralement circulaire, frappée par l'autorité d'émission comme moyen de paiement, d'échange, et d'épargne. Du latin moneta, littéralement "la conseillère", surnom donné à Junon, dont le temple servait à frapper la monnaie. Synonymes : appoint, argent liquide, artiche, avoine, bigaille, billet, blé, braise, deniers, écus, espèces, fafiot, ferraille, finance, flouze, fraîche, fonds, fric, galette, grisbi, liquide, liquidités, médaille, menouille, mitraille, numéraire, oseille, pécune, pépètes, pèze, picaille, picaillons, pièces, pognon, quibus, radis, ronds, rotin, sous, thune, unité monétaire.

Numismal

Adjectif. Qui ressemble à une pièce de monnaie.

Numismatique

Science qui a pour objet l'étude des monnaies anciennes ou contemporaines, des espèces monétaires, des médailles, des jetons, des oboles.

Numismatographe

Auteur d'une description de médailles.

Obole

Dans la Grèce antique, monnaie athénienne qui valait un sixième de drachme. Très petite somme d'argent. Don, présent de très peu de valeur, de très peu d'importance, qui constitue une modeste contribution. Du grec obolos, lui-même d’obelos, broche, car à l’origine les Grecs utilisaient des barres de fer ou de cuivre à titre de monnaie.

Placomusophile

Collectionneur de muselets.

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