Le Garde-mots

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Tag - Littérature

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lundi 9 août 2010

Grimaud

Mauvais écrivain. Pédant qui n'a pas su assimiler le savoir. Étymologie : il s’agit probablement de l’emploi figuré du nom propre Grimaud, venant du francique Grimwald,  lui-même dérivé de grima, masque.

Synonymes : barbouilleur, bas-bleu, cacographe, crayonneur, chieur d’encre (Jules Renard), écrivailleur, écrivassier, folliculaire, gendelettre, gâte-papier, gratte-papier, griffonneur, littérateur, pisse-copie, plumitif.

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lundi 26 juillet 2010

Littérisme

Capacité à lire et à comprendre un texte simple, à utiliser une information écrite. On évalue le niveau de littérisme d'une personne en déterminant dans quelle mesure elle comprend ce qu'elle lit et parvient à utiliser l'information ainsi recueillie. Dans la vie courante, le littérisme permet de développer ses connaissances, de prendre une part active dans la société et donc de réaliser ses objectifs. Synonymes : littéracie , littératie, lettrure.
Antonyme : illettrisme, à ne pas confondre avec l'analphabétisme. Il s’agit d’une question de degré : l’analphabète n’a jamais appris à lire ni à écrire ; l’illettré a appris, mais n’a pas suffisamment pratiqué pour être capable de lire couramment.

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vendredi 14 mai 2010

Quiquengrogne

Littéralement : « Qui qu'en grogne ! » Expression médiévale par laquelle on répondait à des protestations. De nombreux ouvrages fortifiés du Moyen Âge portent ce nom, comme par exemple la tour Qui Qu'en Grogne, vestige du château des Ducs de Bourbon, à Bourbon-l'Archambault (Allier), qui en comportait vingt-quatre. Quand le duc Louis 1er fit bâtir le château les bourgeois se plaignirent du fait que la tour allait dominer la ville et se soulevèrent. Mais le duc posta des hommes d’armes autour des fondations et fit continuer les travaux en déclarant : « On la bâtira, qui qu’en grogne ! »

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vendredi 30 avril 2010

Lire Vailland aujourd'hui ?

325000 francs

Couverture
Le snack-bar et la presse à injecter sont des nouveautés quand, en 1955,  Roger Vailland les utilise dans son roman 325000 francs. L'amour, l'ambition, le rythme infernal permettront-ils à Bernard Busard  de gagner la somme de 325000 francs avec laquelle il pourra  s'acheter un snack-bar et épouser sa belle ? D'après ses calculs, les trois huit, qu'il transforme en deux huit pour gagner du temps, l'aideront à emprunter au plus vite l'ascenseur social. Il n'aura besoin que de 187 jours de travail posté pour réussir. Ou bien la frénésie, la dette de sommeil, l'hostilité de certains auront-elles raison de ses doigts et de son avenir ?

On aime Vailland pour l'acuité de son regard, l'énergie qu'il met à mener son histoire jusqu'à son terme, son style direct et haletant. Témoin, cet autre livre, La Loi, pour lequel il reçut le prix Goncourt  en 1957 et dont Jules Dassin tira un très bon film.

La loi

Couverture
La loi est un jeu de la vérité dans lequel le pouvoir, le vin, les réparties à fleuret moucheté organisent, le temps d'une beuverie, les rapports humains. Pour l'esthétique, il y faut une victime  clairement désignée et qui doit perdre à tout prix. La règle s'applique également aux habitants de la petite ville de Manacore, où, de vexations en libations, toutes les tensions de l'Italie du Sud sont mises à nu. Cinquante après sa publication, ce livre tient toujours efficacement la route.

Si vous voulez en savoir plus sur Roger Vailland vous pouvez rejoindre les membres de la Selyre (Société des écrivains et du livre lyonnais et rhônalpins) et participer à une excursion (au départ de Lyon) le 2 octobre prochain dans le village où il a vécu.

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lundi 1 février 2010

Hagiographie

Récit édifiant de la vie des saints. Ce genre littéraire s’attache à célébrer leurs vertus,  les miracles qu’ils ont accompli et leur martyre. Au figuré : biographie très élogieuse d'une personne, historiographie non critique. Du grec hagios, saint et graphein, écrire.  Synonymes et mots voisins : apologie (discours de défense d'une personne), biographie, célébration,  culte, dithyrambe, éloge, glorification, hagiologie (étude de la sainteté), historiographie, légende, louange, magnification,  martyrologe, ménologe, panégyrique, vie de saint.

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lundi 11 janvier 2010

Basoche

Dans le droit ancien, ce mot désignait l'ensemble des clercs d’avocats, de procureurs et de conseillers du Parlement qui fréquentaient les palais de justice, à Paris comme en province.  Il s'emploie familièrement de nos jours à propos des gens de loi. Peut-être du latin basilica, édifice public couvert où l'on rendait la justice. Synonymes et mots voisins : barreau, basochard (terme péjoratif utilisé  pour désigner les gens de la basoche), basochien (qui fait partie de la basoche), bazoche, cause grasse (fait inventé, dont les clercs de la basoche plaidaient la cause pour se divertir le jour de mardi gras).

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lundi 5 octobre 2009

Incornifistibuler

Faire entrer, introduire, insérer. Ce mot est peut-être de Rabelais, en tout cas il l'emploie dans le Tiers livre : « Toutes mes phrènes, métaphrènes et diaphragmes sont suspendus et tendus pour incornifistibuler en la gibecière de mon entendement ce que vous dites et répondez. »

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vendredi 11 septembre 2009

La littérature en estampes

Dessin de Töpffer


« L'on peut écrire des histoires avec des chapitres, des lignes, des mots : c'est de la littérature proprement dite. L'on peut écrire des histoires, avec des successions de scènes représentées graphiquement : c'est de la littérature en estampes. »

Portrait de Töpffer
C'est ainsi que Rodolphe Töpffer (1799-1846), dessinateur, caricaturiste et écrivain suisse, décrit en 1845 l'art qu'il a inventé et que nous nommons aujourd'hui bande dessinée.  Il fut professeur de rhétorique, critique d'art, journaliste, directeur de pensionnat, membre du parlement du canton de Genève. Il est en outre l’auteur de romans, traités, récits de voyage et pièces de théâtre.

En 1827 il rédige à l’intention  de ses étudiants un album illustré, « Les Amours de monsieur Vieux-Bois ». Gœthe, qui a l'occasion de le feuilleter quelques années plus tard, est enthousiaste. L'ouvrage, publié en 1833, rencontre un succès immédiat. De nombreuses autres histoires en estampes, selon l'expression de l'époque, vont suivre. Töpffer est également le premier théoricien de la BD. Il écrit dans Essai de Physiognomonie (1845) : « Ce petit livre est d'une nature mixte. Il se compose d'une série de dessins autographiés au trait. Chacun de ces dessins est accompagné d'une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans ce texte, n'auraient qu'une signification obscure ; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d'autant plus original, qu'il ne ressemble pas mieux à un roman qu'à autre chose ».

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vendredi 28 août 2009

Holmésologie

Gif animé Holmes
Étude scientifique du personnage de fiction Sherlock Holmes, créé par sir Arthur Conan Doyle. Cette discipline, qui s’accorde la distance nécessaire pour présenter avec sérieux un canular littéraire, est âgée d’une centaine d’années. Son but est de retracer la vie et l'œuvre du célèbre détective à partir des écrits de son ami le docteur Watson.

Synonymes : études holmésiennes. Mots voisins : holmésien (personne qui apprécie le personnage de Sherlock Holmes), holmésolâtrie (idôlatrie centrée sur le personnage de Sherlock Holmes), holmésologue (scientifique qui se consacre à l'holmésologie),  sherlockien (synonyme d'holmésien).

La phrase « Élémentaire, mon cher Watson » ne figure pas dans l’œuvre de Conan Doyle. Elle est issue des films qu’on a tirés de son œuvre.

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vendredi 24 juillet 2009

Brésil

Arbre qui permet, dans l’industrie textile, d'obtenir une très belle couleur rouge. Il est originaire du nord-est du Brésil auquel il semble avoir donné son nom, et particulièrement de la région de Pernambouc. Synonymes : bois-brésil, bois de Brésil (expression fausse car la capitalisation de l’initiale fait croire que le brésil tire son nom du Brésil, alors que c'est le contraire), bois de Pernambouc, brésillet, pau-Brasil. Nom scientifique : Caesalpinia echinata. Étymologie : de breze, mot d'ancien français signifiant  braise, couleur de braise, lui-même du germanique brasa.

Le titre symbolique du roman de Jean-Christophe Rufin Rouge Brésil, fait à la fois référence au bois brésil, à la tentative de colonisation du Brésil par les français au XVIe siècle et au bain de sang final qui en est résulté.

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