Le Garde-mots

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lundi 16 mars 2009

Nanan


Mets exquis, friandise. Il s’agit d’une onomatopée employée autrefois par les enfants. D’où l’expression figurée : « C'est du nanan », qui signifie « C'est délicieux », « C'est d'une grande facilité », autrement dit « C’est du gâteau », ou encore « Je vais y arriver les doigts dans le nez ». Au Québec on emploie les variantes « nanane » ou « nénane ».

Dessin d'Ydel

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lundi 16 février 2009

Salmigondis

Dessin d'Ydel

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Ragoût fait avec diverses sortes de viandes réchauffées. Au sens figuré (et péjoratif), ensemble hétéroclite et confus de propos ou d’écrits de nature différente et peu compatibles entre eux. Étymologie : du moyen français salemine, plat de poisson, et condir, assaisonner.

Synonymes : amalgame, amphigouri, assortiment, bric-à-brac, capilotade, confusion, embrouillamini, enchevêtrement, entremêlement, fatras, fouillis, fricot, fricassée, galimatias, gloubi-boulga, imbrication, imbroglio, macédoine, magma, margouillis, mélange, méli-mélo, métissage, micmac, miscellanées, olla-podrida, panachage, pêle-mêle, pot-pourri, ramassis, tohu-bohu.

vendredi 16 janvier 2009

Bringé

Dessin d'Ydel


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Se dit d’un animal dont le pelage ou la robe sont tachés ou rayés de rouge et de noir. Peut-être du normand bringe, verge, le sens de « taché, rayé » s'expliquant par les rainures que laissent les lanières du fouet (la verge) sur la peau. Les vaches normandes sont bringées.

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lundi 15 décembre 2008

Ylang-ylang

Arbre originaire des Philippines, cultivé actuellement dans certaines îles de l'océan Indien.  Par distillation on extrait de ses fleurs jaune-vert une huile essentielle du même nom, qui en- tre dans la composition de certains parfums. Elle est également utilisée en aromathérapie pour ses propriétés sédatives et peut-être aphrodisiaques. Ylang-ylang est le nom verna- culaire, probablement d’origine indonésienne, signifiant « fleur des fleurs », d’un arbre qui porte en botanique le nom de Cananga odorata ou Artabotrys odoratissimus (famille des A- nonacées). Les armoiries de la communauté territoriale française de Mayotte comportent deux fleurs d'ylang-ylang.

Et voici le dessin mensuel d'Ydel-Ydel :

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vendredi 14 novembre 2008

Bourdaloue

Vase de nuit de forme ovale, de petite dimension, au fond duquel était peint un œil entouré d’inscriptions grivoises. Il était en vogue à la fin du XVIIe siècle et au commencement du XVIIIe.

Dessin d'Ydel

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mardi 15 juillet 2008

Céraunies

Minéraux en forme de hache que les anciens croyaient précipités sur terre par la foudre au moment des orages. Ils étaient censés être, comme les bétyles, des aérolithes. Il s’agissait, en fait, d'après ce qu'on pense généralement, de silex préhistoriques. Du grec, keraunos, foudre. Synonymes : céraunite, pierre de foudre, pierre de tonnerre, pierre météorique. On trouve la mention des céraunies chez les auteurs latins comme Pline mais aussi au Moyen Âge chez Marbode (1035-1123), évêque  de Rennes, qui écrit :

« Lorsque l’air turbulent s’échauffe sous la rage des vents, quand il tonne d’horrible façon et que l’éther en feu déchaîne la foudre, lorsque les nuées s’entrechoquent, alors tombe du ciel une pierre dont le nom, chez les Grecs, est tiré de celui de la foudre. C’est seulement aux endroits qui ont été visiblement frappés par la foudre que, pense-t-on, on peut trouver cette pierre: c’est pourquoi on l’appelle, d’après le grec, "céraunie", car ce que nous appelons foudre, les Grecs l’appellent ceraunos. Ne seront frappés par la foudre ni celui qui la porte avec respect, ni une maison, ni des propriétés où cette pierre se trouve déposée. Celui qui la porte et qui voyage en bateau sur un fleuve ou sur la mer ne sera pas noyé dans la tempête, ni frappé par la foudre. Elle aide à l’emporter dans les batailles et les procès, procure un doux sommeil et d’agréables songes. »

Dessin d'Ydel

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lundi 16 juin 2008

Couvade

Comportement du père qui assume auprès de l'enfant, après l'accouchement, le rôle habituellement dévolu à la mère. Il s'agit d'un acte symbolique qu'on observait autrefois dans de nombreuses civilisations et plus particulièrement dans les sociétés traditionnelles d'Amérique du Sud. Dans certaines régions de France (Pays Basque, Béarn), le mari se mettait au lit avec l'enfant, et recevait soins, cadeaux et félicitations. De nos jours, il arrive encore que certains pères pratiquent la couvade pour des raisons psychologiques. Les symptômes couvrent la période de la grossesse (prise de poids, fringales, nausées, douleurs lombaires, et même contractions) et se poursuivent jusqu'après l'accouchement. Étymologie. Du latin cubare, être couché. La couvade est une métaphore de la grossesse : selon la tradition, "la femme accouche et l'homme se couche".

Dessin d'Ydel

Merci, une fois de plus, à Ydel pour son dessin original.
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[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]

vendredi 16 mai 2008

Haridelle

Terme familier désignant un cheval maigre et rétif. Étymologie : peut-être du radical germanique hârr, gris, qui exprime la notion de cheval (comme dans "haras"), ou encore du latin aridus, desséché. Synonymes : bidet, bourrin, bringue, canasson, carne, cavale, cheval, criquet, haquenée, rossard, rosse, rossinante.

ET VOICI L'ART YDEL


Dessin d'Ydel

Merci à Ydel pour son dessin original qui pourrait s'intituler "La haridelle et la ridelle"
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dimanche 13 avril 2008

Galéjade

Terme familier utilisé en Provence pour désigner une histoire inventée, exagérée mais plaisante. Substantif issu du provençal galejado, plaisanterie, raillerie, lui-même du verbe galejá, plaisanter. Mots voisins : amusoire, attrape, badinage, bateau, blague, bluff, bobard, boniment, bouffonnade, bouffonnerie, bourde, boutade, brocard, calembredaine, canard, canular, charge, clownerie, cocasserie, comédie, conte, craque, espièglerie, fable, facétie, farce, frime, fumisterie, gag, gausse, gausserie, goguenardise, hâblerie, histoire à dormir debout, invention, joyeuseté, lazzi, mensonge, moquerie, mystification, niche, persiflage, pitrerie, plaisanterie, poisson d'avril, polissonnerie, ragot, raillerie, rigolade, rodomontade, supercherie, taquinerie, tarasconnade, tour, tromperie, turlupinade, vantardise.



Dessin d'Ydel

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vendredi 15 février 2008

Seing

Marque ou signature qu’on appose au bas d’un écrit dans le but d’en attester la validité. Du latin signum, signal. On ne prononce pas le "g", ni directement ni par liaison avec un autre mot. Synonymes : cachet, empreinte, marque, paraphe, signature. Homophones : ceint, sain, saint, sein.

Acte sous seing privé (ou "sous-seing"). Se dit d'un acte juridique établi entre particuliers, sous leur seule signature, sans l'intervention d'un officier ministériel. Il s’oppose à l’ "acte authentique" qui se fait, au contraire, en présence du notaire.

Blanc-seing. Signature apposée d'avance sur une feuille de papier laissée blanche et qui recevra par la suite une convention ou une déclaration. Pluriel : "des blancs-seings".

Contreseing. Signature de la personne qui contresigne un acte dans le but d’authentifier la signature principale ou de marquer un engagement solidaire.

À la Saint-Glinglin. Expression qui signifie "à une date indéterminée, dans très longtemps, probablement jamais." Il s’agit, en fait, de la déformation de seing, toujours du latin signum, signe, signal, dans le sens de "sonnerie de cloche", confondue avec saint par homophonie. Ce mot est ici associé à l’onomatopée glinglin, qui évoque le son des cloches, sans doute dérivée du verbe glinguer, sonner, lui-même de l’allemand klingen, sonner1. L’ensemble signifie au final "quand les cloches sonneront". Symboliquement, il s’agit de repousser une échéance jusqu'au moment du signal de la fin des temps, c’est-à-dire lors de la sonnerie des trompettes du Jugement dernier. En effet, les fermiers et les métayers avaient l'habitude de payer leurs dettes après les récoltes, en se calant sur la fête d’un saint, généralement la Saint-Michel (29 septembre). La locution "à la seing glinglin", entendue comme "à la Saint-Glinglin" était donc un calembour destiné à tromper le créancier. Expression équivalentes : quand les poules auront des dents, aux calendes grecques, pendant la semaine des quatre jeudis.

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[1] Noter que le tocsin (sonnerie de cloche à coups répétés et prolongés pour donner l’alarme), a la même origine : de l’ancien provençal tocasenh, formé de toca, dérivé de tocar, sonner (les cloches) et de senh, cloche, issu du latin signum. Il s’est écrit également  tocseing.

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