Remède secret d'origine italienne, en usage de
la fin du XVIe au XIXe siècle, qui était censé guérir tous les maux, en
particulier les empoisonnements et les morsures de serpents. L’orviétan
comportait des dizaines de substances : en additionnant celles de 35 formules
on en a relevé 186.
De l'italien
orvietano, originaire de la ville d'Orvieto (Italie), où
ce médicament a été inventé par un certain Lupi puis vendu à Paris dès le début
du XVIIe siècle par Girolamo Ferrante. Le marchand d'orviétan vendait sa drogue
sur les places publiques. Synonymes et mots voisins : antidote (substance
capable d’empêcher les effets toxiques d’une autre substance),
bézoard (concrétion pierreuse
de l'estomac des animaux qui servait autrefois de protection contre les
venins),
diascordium
(une thériaque simplifiée), mithridate (antidote dont la formule était
attribuée à Mithridate VI Eupator, qui l'utilisait pour se protéger d'un
éventuel empoisonnement),
panacée (remède universel),
thériaque (médicament
universel utilisé depuis l’Antiquité).
Mon remède guérit, par sa rare excellence,
Plus de maux qu'on n'en peut nombrer dans tout un an :
La gale,
La rogne,
La teigne,
La fièvre,
La peste,
La goutte,
Vérole,
Descente,
Rougeole.
Ô grande puissance
De l'orviétan !
Molière, L'Amour
Médecin, Acte II, scène 7