Le Garde-mots

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vendredi 5 mars 2010

Apotropaïque

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Se dit d'un objet, d'une formule, d’un rite servant à détourner le danger, à conjurer le sort, les mauvais esprits, les influences maléfiques. Du grec apotropein,  détourner.

Synonymes et mots voisins : amulette (terme générique applicable à tous les objets protecteurs qu'on porte sur soi), ange gardien, auxiliaire, brevet (recette magique pour guérir des maladies ou obtenir des faveurs extraordinaires), charme, conjuration,  conjuratoire, déprécatoire (qui conjure par la prière), doudou, favorable, fétiche (objet protecteur utilisé par les peuples premiers),  gri-gri (nom africain des objets protecteurs),  mascotte,  phylactère (amulette que l'on portait sur soi dans l'Antiquité gréco-romaine), porte-bonheur, protecteur, prophylactique (qui prévient une maladie), propitiatoire (se dit d’un objet qui a la vertu de rendre quelque chose favorable), providentiel, sauveur, sortilège,  talisman (se dit d’un objet porteur des signes destinés à protéger -  du grec telesma, objet consacré), totem (esprit protecteur vénéré par les peuples premiers),  tutélaire (qui protège contre l'adversité).

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lundi 31 août 2009

Vitruve

Marcus Vitruvius Pollio (90 à 26 av. J.-C. environ). Ingénieur militaire de Jules César, pour qui il construisit des machines de guerre, et architecte romain. Il est l'auteur d'un traité d'architecture en dix livres, De Architectura, dans lequel il décrit l'Art de construire hérité des grecs par les romains. Cet ouvrage, le seul qui nous soit parvenu de l'Antiquité, a inspiré les architectes pendant de nombreux siècles, et plus particulièrement ceux de la Renaissance et du classicisme.

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lundi 11 mai 2009

Batrachomyomachie

Combat des rats et des grenouilles. Du grec batrakhos, grenouille ; mûs, rat ; makhê, combat. Titre d'un poème héroï-comique attribué à Homère, qui aurait ainsi parodié lui-même son Iliade. D’autres attribuent ce poème à Pigrès d'Halicarnasse (Ve siècle av. J.-C.).

La reine des grenouilles Physignathe (« Joufflue » ou « Maxigoître » selon les traductions), traverse un marais en portant sur son dos le rat Psycharpax (« Grippe-miettes », « Pille-Miettes », encore traduit par « Rognequignon »), fils de Troxartès (« Croque-pain »), qu’elle a invité à visiter son palais. Une hydre surgit. La grenouille plonge pour l'éviter et le rat, abandonné à lui même, se noie. Un autre rat, Lichopinax (« Lèche-plat »), a vu l'accident, et court l'annoncer à sa nation, en accusant Physignathe d'avoir agi par malice. Les rats, excités par Troxartês, déclarent la guerre aux grenouilles et le combat tourne en leur faveur. Les habitantes du marais vont bientôt être exterminées. Mais Jupiter et les dieux de l'Olympe, qui assistent au combat depuis le ciel, finissent par décider d’intervenir. Jupiter envoie des crabes pour arrêt le combat. Les rats prennent la fuite, et la guerre se termine au coucher du soleil.

vendredi 27 mars 2009

Candaulisme

Forme particulière de voyeurisme qui consiste à regarder son ou sa partenaire avoir des relations sexuelles avec une autre personne, sans intervenir dans la scène, ni avoir de contact physique avec eux. Cette pratique ne doit pas être confondue avec l'échangisme ni avec le clédalisme.

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lundi 2 mars 2009

Anagogie

Ravissement de l’âme dans la contemplation des choses divines. Effort par lequel on s’élève du sens littéral au sens spirituel, voire mystique des réalités ultimes. Du grec ana, en haut, et agôgos, qui conduit. Synonymes et mots voisins : adoration, allégresse, anagogisme, béatitude, contemplation, élévation, épectase, exaltation, excitation, extase, ferveur, frénésie, mysticisme, ravissement, transcendance, transe, transport. Et surtout :

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vendredi 13 février 2009

Chryséléphantin

Chaque mot est un préjugé.
Friedrich Nietzsche

Au même titre que les gestes, la musique et les yeux des chiens, on peut aimer certains mots sans les connaître. Il suffit de les entendre, de les répéter, de les lire, de les écrire, pour que l'esprit s'envole bien au delà de leur définition.  Avant de passer à l'écran suivant essayez d'entendre, d'imaginer, de voir, de palper, de vous emparer de chryséléphantin. Faites-vous une idée, puis cliquez.

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vendredi 23 janvier 2009

Zoïle

Critique envieux, méchant et partial. Synonymes : baveux, censeur, contempteur, dénigreur, dépréciateur, détracteur, injuste, jaloux, méprisant, ricaneur.

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lundi 24 novembre 2008

Les pilules perpétuelles

L'antimoine est un métal blanc-bleu, cassant, dont le minerai principal est la stibine. Il partage avec l'eau la propriété d'être plus volumineux à l'état solide qu'à l'état liquide. Les dames de l'Antiquité, principalement les Égyptiennes, se servaient d'une pâte à base d'antimoine, en quelque sorte l'ancêtre du khôl, pour noircir leurs cils et leurs sourcils afin de rehausser l'éclat de leur regard. C'est le plus ancien cosmétique connu. Hippocrate, Galien, Pline (qui le désigne sous le nom de Stibium), Dioscoride, mentionnent dans leurs écrits l'usage de l'antimoine. Il fut isolé et employé en tant que médicament par un moine bénédictin du XVe siècle, Basile Valentin, de nationalité allemande, qui a voulu s'entourer de mystère. On sait peu de choses sur lui, sinon qu'il était alchimiste, ce qui explique sans doute sa discrétion. On pense même que le nom sous lequel on le connaît est un pseudo- nyme. Il est curieux qu'un moine ait pu découvrir ... l'antimoine. La légende prétend que Valentin, ayant appris que des porcs de sa région engraissaient facilement lorsqu'on incorporait à leur alimentation les résidus d'un certain minerai, eut l'idée d'en faire absorber, pour leur plus grand bien, à ses frères en religion. En fait ceux-ci moururent. Il venait de découvrir les dangers du "loup gris des philosophes" ; c'est de cette aventure que le métal tirerait son appellation. L'antimoine fut remis en honneur un siècle plus tard par Paracelse, un médecin suisse qui a laissé son nom dans l'histoire de l'humanité. Il se servait de l'antimoine comme d'une panacée, c'est-à-dire un médicament susceptible de guérir toutes les maladies. Par la suite une controverse naquit : les médecins n'étaient pas tous du même avis sur l'intérêt de son usage. Les disputes furent si violentes que le Parlement français interdit l'antimoine. En 1666 la Faculté de Médecine de Paris, avec à sa tête Guy Patin (1601-1672), finit par admettre son efficacité et à le faire réhabiliter par le Parlement. Son utilisation devint courante avec son inscription au Codex de 1638 et la guérison de Louis XIV par cette médication. On s'en servait comme sudorifique et émétique (pour faciliter les vo- missements). Ainsi presque deux siècles furent nécessaires pour que le premier médicament chimique fit son entrée dans la pharmacopée française.

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vendredi 18 juillet 2008

Éponyme

Se dit d'une personne dont le nom sert à désigner quelque chose. Il peut s'agir :
- d'un lieu : la déesse grecque Athéna (déesse de la Guerre et de la Sagesse) a donné son nom à la ville d’Athènes ; Romulus fonda la ville de Rome en 753 av. J.-C. ; les saints ont en grand nombre prêté leur nom à des villes et villages :   saint Cyr, saint Tropez, saint Étienne, saint Brieuc, sont des saints éponymes.
- d'un continent : l'Europe par exemple ;
- d'un monument : exemple ityphallique, la Tour Eiffel ;
- d'une œuvre dont le titre est le nom d'un des personnages : Candide, Phèdre, Le Père Goriot ;
- d'un mythe : c'est le cas de Sisyphe ;
- d'un peuple ou d'un État : le nom d'Israël a été donné par Dieu à Jacob après sa lutte avec l'ange (Genèse 32:28) ; il s'appliqua ensuite aux douze tribus issues des douze fils de Jacob; c'est aujourd'hui le nom de l'État hébreu ;
- d'une année : dans la Grèce ancienne on appelait archonte éponyme, le premier des neuf archontes (magistrats qui dirigeaient la République d'Athènes) parce qu'il donnait son nom à l'année en cours ;
- d'une société : la famille Michelin est l'éponyme des pneumatiques Michelin ;
- etc.

Du grec epônumos, qui donne son nom à, lui-même de épi, sur, et onoma nom.

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lundi 30 juin 2008

Kynodesme

Athlète grec
Athlète grec portant le kynodesme.


Fine bande de cuir portée par les athlètes de la Grèce antique autour de leur prépuce (qu'ils nommaient posthe). Le kynodesme était solidement fixé à l’akroposthion, c’est-à-dire à l’extrémité du prépuce, ainsi qu'à la taille. Il pouvait également être fixé à la base du pénis de telle sorte que celui-ci paraissait vrillé. Dans les jeux sportifs, les Grecs concouraient nus mais ils n’aimaient pas montrer leur gland qu’ils considéraient comme l’un des plus importants ornements corporels du corps masculin. La longueur du prépuce était, chez eux, gage de respectabilité. Du grec kunodesmon, laisse de chien, le terme « chien » désignant ici le gland.

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