Le Garde-mots

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Recherche - dents

lundi 6 février 2012

Spécisme

Système de pensée qui prône la supériorité d'une espèce sur les autres, dans la plupart des cas celle de l'espèce humaine et qui s'intéresse moins à la  souffrance des animaux. Certains considèrent cette attitude anthropocentrique comme une discrimination comparable au racisme et au sexisme. Synonymes : espécisme. Antonyme : antispécisme. Du latin species, subdivision du genre.

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lundi 12 décembre 2011

Glossopètre

Glossopètre

Dent de requin fossile. Du grec glôssa, langue et petra, pierre, car, du fait de leur forme, on a longtemps cru que les glossopètres étaient des langues de serpent pétrifiées tombées du ciel pendant les éclipses de lune. Par analogie elles étaient considérées comme un antidote contre les venins de serpent. Pline l’Ancien en parle : « La glossopètre, semblable à la langue de l'homme, ne s'engendre point, dit-on, dans la terre, mais tombe du ciel pendant les éclipses de lune ; elle est nécessaire à la sélenomancie ; mais nous avons été rendus incrédules par la vanité d'une promesse comme celle-ci, à savoir que cette pierre fait cesser les vents. » (Pline l'ancien Tome second, livre XXXVII). Fabio Colonna démontra dans son De glossopetris dissertatio publié en 1616 que les glossopètres étaient des dents de requin. Synonymes : dents de lamie (requin de l’Atlantique Nord), langue de pierre, langue pétrifiée, lingua melitensis (mot à mot : langue de Melita, c'est-à-dire Malte), pierre de langue, pierre de saint Paul.

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lundi 24 octobre 2011

Cavatine

Dans un opéra, principalement en Italie aux XVIIIe et XIXe siècles, court passage mélodique pour voix seule, sans reprise du thème (ou « da capo »), empreint de simplicité. De l’italien cavatina, diminutif de cavata, lui-même participe passé de cavare, creuser - sous-entendu :  tirer des sons harmonieux d’un instrument. Synonymes et mots voisins : air, aria (mélodie chantée par une seule voix), ariette (petite aria), arioso (mélange d’aria et de récitatif), chant, mélodie, romance.

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vendredi 2 septembre 2011

Grommelot

Réplique de théâtre ou de cinéma faite de paroles indistinctes, improvisées,  que le spectateur ne peut comprendre. Cette manière de s’exprimer ne retient de la langue que l’intonation, le rythme, la spontanéité, le naturel, mais surtout pas le sens. Étymologie : du verbe grommeler, parler entre ses dents, lui-même du néerlandais grommen, grogner. Synonymes et mots voisins : baragouin, charabia, jargon, jargonophasie.

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vendredi 11 mars 2011

Malcontent

Mot vieilli. Se dit de quelqu'un qui n'est pas content, qui est déçu, n’a pas obtenu le résultat qu’il attendait. Étymologie : mot forgé à partir de mal et de content. On peut aussi écrire mal-content.

À la fin du XVIe siècle on désignait sous le nom de Conjuration des malcontents un parti opposé à la politique d’Henri III. Il était composé de catholiques modérés réprouvant la Saint-Barthélémy (1572) et de protestants. Son chef était le duc d'Alençon. Ses membres portaient les cheveux presque ras. Il en est resté l’expression coiffure à la mal content que l’on trouve encore chez Flaubert.

Synonymes et mots voisins : acariâtre, à cran, agacé, aigri, bougon, chagrin, choqué, contrarié, courroucé, crispé, déçu, dépité, désolé, énervé, ennuyé, exaspéré, fâché, furibond, furieux, grincheux, grognon, hargneux, insatisfait, irrité, maussade, mécontent, morose, rembruni, renfrogné, ronchon, soucieux. Antonymes : comblé, content, satisfait.

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lundi 7 mars 2011

Allégorie de la Foi

Vermeer. Allégorie de la Foi
Jan Vermeer. Allégorie de la foi. 1670-1672
New York, Metropolitan Museum of Art.


La scène se déroule dans un intérieur privé comme en attestent la tenture calée sur une chaise et son coussin bleu. Elle nous montre un événement religieux, ce qui est plutôt inattendu dans un tel cadre, mais s’explique par le fait qu’au XVIIe siècle les catholiques n’avaient pas le droit de pratiquer la messe en public. Ils le faisaient chez eux, dans des chapelles privées.

Vermeer. Allégorie de la Foi
Une femme en extase est assise sur une estrade recouverte d’un tapis. Elle s’appuie sur une table haute où sont posés un crucifix, une Bible, un calice et sans doute une chasuble. Les couleurs éclatantes de son vêtement blanc (symbole de pureté) et bleu (couleur de Marie), tranchent sur le reste de la composition. Elle a la main droite sur le cœur en signe de foi et le pied droit sur le globe terrestre, afin de rappeler avec force que  la religion domine le monde. Elle est parfaitement dans son rôle car elle personnifie l’allégorie annoncée dans le titre du tableau, c’est-à-dire la foi catholique triomphant du protestantisme. La pomme sur le sol ainsi que le serpent de la Genèse écrasé par une pierre, contrastant avec le réalisme de la demeure hollandaise, indiquent que le mal est terrassé. Né dans un milieu calviniste, Vermeer se convertit au catholicisme, la religion d’une minorité marginalisée, qui était celle de son épouse, avec laquelle il habitait à Delft dans un quartier nommé « le coin des papistes ». C’est ce qui explique qu’il ait peint ici une « église cachée » ou schuilkerk. Il s’agit d'ailleurs d’une œuvre de commande, donc idéologique.

Vermeer. Allégorie de la Foi
Le tableau est construit de manière géométrique, avec ses rectangles, ses losanges, ses triangles et ses ronds qui organisent l’arrière-plan. Cependant deux lignes obliques, celle de la tenture, celle de la femme chavirée, rompent avec l’harmonie préétablie et confèrent à l’ensemble une énergie peu commune. Une troisième ligne oblique recoupe les deux précédentes, celle de la lumière qui comme toujours chez Vermeer est absente-présente : sa source est hors champ mais on l’aperçoit dans la boule de verre qui pend du plafond. Ses effets sont évidents, en particulier sur la robe de la femme et sur la Bible, vers lesquelles le regard est attiré. Grâce à elle la foi fait le lien entre le monde terrestre et le monde spirituel.

La religion est omniprésente dans ce tableau, en particulier par le motif de la croix qui y figure deux fois. La peinture sur le mur est une version simplifiée du tableau de Jacob Jordaens, Le Christ en croix (peint aux alentours de 1620). Au XVIIe siècle la technique du « tableau dans le tableau » est courante. Pour la composition dans son ensemble Vermeer tire son inspiration d'un recueil de figures allégoriques, L'Iconologia de Cesare Ripa (1593), très utilisée par les peintres de l’époque.

Ce tableau, très différent de l’ensemble de l’œuvre de Vermeer, nous aide à comprendre qu’il réfléchissait longuement à ses toiles, y ajoutant du symbolisme avec une virtuosité sans pareille. Il ne se contentait pas de représenter une certaine réalité. Chez lui le monde est apparemment ordonné mais quand on l’étudie de près on s’aperçoit qu’il en dit plus que le regard ne peut saisir du premier coup.

L’Allégorie de la foi n’est pas le plus populaire des tableaux de Vermeer mais il n'en demeure pas moins l’un des plus emblématiques de sa manière de peindre.

lundi 31 janvier 2011

Précaution

Mesure que l'on prend dans le but d’éviter un désagrément ou un danger. Du bas latin praecautio, mesure de prudence, lui-même de praecavere, se tenir sur ses gardes, lui-même de prae, pré- et cavere, faire attention.

Synonymes et mots voisins : aléa, circonspection (retenue  que l'on observe dans ses paroles ou ses actions), clairvoyance, considération, défiance, discernement, disposition, menace, ménagement,  mesure, péril, pondération, prédiction, prévention (ensemble des moyens destinés à éviter un événement), prévision, prévoyance, probabilité, pronostic, prophylaxie (ensemble des moyens destinés à prévenir les maladies), prudence, risque, vigilance.

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vendredi 6 août 2010

Dagyde

Nom féminin. Poupée de cire, parfois de bois, de terre ou de chiffons, utilisée dans les actes de sorcellerie. Censée contenir un élément provenant de la personne à envoûter (cheveux, morceau de peau, rognure d'ongles, etc.), ou son nom sur un morceau de papier, ou une image, une photographie qui la représente, elle est destinée à « jeter un sort ». Elle peut également être percée d'aiguilles. Synonymes : figurine, poupée magique, voult. Du grec dagos, poupée.

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vendredi 2 juillet 2010

Chienlit

Ce mot a évolué depuis son apparition au XVIe siècle. D’abord orthographié chie-en-lit, et composé de la forme verbale chie (du verbe chier), de en et de lit, il avait à l’époque le sens littéral de « personne qui souille son lit ». Au XVIIIe siècle il désignait un personnage de carnaval vêtu d'une chemise de nuit au postérieur barbouillé de moutarde, puis le mot, succès aidant, s’appliqua à tous les personnages de carnaval. Il devint ensuite synonyme de masque, de déguisement, d’accoutrement grotesque, de mascarade. À partir du XIXe siècle il prit son sens actuel de « désordre public ».

Synonymes et mots voisins : agitation, anarchie, billebaude, bouleversement, branle-bas, carnaval, chambard, chambardement, chaos, charivari, déguisement, désordre, désunion,  embrouillement, encouble (helvétisme qui désigne ce qui gêne, ce qui encombre), mascarade, pagaille, perturbation, pillage, ramdam, révolution, sac, saccage, tintamarre, tohu-bohu,  trouble.

La première apparition littéraire remonte à Rabelais (Gargantua, XXV) : « Les fouaciers ne condescendirent nullement à satisfaire leur demande [les bergers voulaient acheter quelques fouaces] et, ce qui est pire, les insultèrent gravement en les traitant de trop babillards, de brèche-dents, de jolis rouquins, de mauvais plaisants, de chie-en-lit, de croquants, de faux-jetons, de fainéants, de goinfres, de gueulards, de vantards, de vauriens, de rustres, de casse-pieds, de pique-assiette, de matamores, de fines braguettes, de mordants, de tire-flemme, de malotrus, de lourdauds, de nigauds, de marauds, de corniauds, de farceurs, de claque-dents, de bouviers d'étrons, de bergers de merde, et autres épithètes diffamatoires de même farine. Ils ajoutèrent qu'ils n'étaient pas dignes de manger de ces belles fouaces et qu'ils devraient se contenter de gros pain bis et de tourte. »

Parmi les autres utilisateurs de ce mot : Balzac, Cendrars, Giono, les Goncourt, Hugo, Huysmans, Henry de Montherlant,  Zola.

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lundi 26 avril 2010

Ardent

Qui brûle, qui est en feu. Du latin ardens, brûlant. Au sens figuré : qui ressemble au feu (en parlant d’une couleur) ; qui cause une sensation de brûlure (en parlant d’une douleur) ; brûlant, passionné, fougueux (en parlant d'un sentiment).

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