Le Garde-mots

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Recherche - néologisme

lundi 3 septembre 2012

Livrier

Qualifie le mauvais faiseur de livres, celui qui fait des livres par métier. Ce mot est un néologisme forgé par Rousseau. Synonymes et mots voisins : barbouilleur, bas-bleu,  cacographe, chieur d’encre (Jules Renard), crayonneur, écrivailleur, écrivaillon, écrivassier, folliculaire, gâte-papier, gendelettre, gratte-papier, griffonneur, grimaud, homme de plume, littérateur, noircisseur, pisse-copie, plumitif, polygraphe.

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lundi 21 novembre 2011

Texticule

*
Petit texte. Néologisme créé par Raymond Queneau, retrouvé chez Alain Rey dans son Dictionnaire amoureux des dictionnaires (Plon). Page 316 il parle des « texticules assemblés en désordre alphabétique… ». Cette expression ne correspond-elle pas à la définition du Garde-mots ?

Le mot est également un hapax.

lundi 16 mai 2011

Pantalonnade

Pièce burlesque rappelant un des principaux personnages de la Commedia dell'arte, Pantalone (Pantalon) et son comportement excessif.

Au figuré, le mot s’emploie pour désigner un spectacle outrancier, une plaisanterie un peu lourde qui permet de se tirer d’un embarras, une fausse démonstration de joie, une farce de mauvais goût, un subterfuge grotesque et hypocrite.


Dessin d'Ydel

Merci au dessinateur Ydel pour cette illustration. Pour afficher l'ensemble de ses contributions au Garde-mots cliquez sur l'image. Bientôt on ne dira plus "un dessin d'humour" mais "un Ydel".

Synonymes et mots voisins : battelage, bouffonnerie, burlesque (comique extravagant), clownerie, cocasserie, comédie, drôlerie, duperie, facétie, farce feinte, hâblerie (propos rempli d’exagération), joyeuseté,  momerie (mot vieilli : mascarade, danse bouffonne), mystification, niche, paillasserie (plaisanterie digne d’un clown), pitrerie, polissonnerie, rigolade, ruse, scurrilité (plaisanterie de mauvais goût ; du latin scurra, bouffon), singerie, subterfuge, tartuferie.

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dimanche 1 mai 2011

L-P

L: Labadens Là-bas Laboratoire Labyrinthe La chair des mots Lacrymule La fin du monde Lagomorphes Lagre Lamies Lanceur de mots Langue de bois Langue des oiseaux Lapis-lazuli L'appel des yeux Larcin Latéralisation fonctionnelle Latrie Lavallière Laxisme Lécanomancie Légende urbaine Lemme Lemniscate Lendore Le Noël de Théophraste Le Royer Les deux veuves Léthargie Léthé Lexicalisation Lexicographie Lexicométrie Libertin Libration Licorne Le lieu et l'endroit Lifreflofre Limbes Limonaire  Linostole  Lipogramme Lire Litanie Lit de Procuste Lithotritie Littérisme Littré Lixiviation  Logogriphe Logophanie Loup-garou Lourche  Ludion Lumière Lumière et lumière Luminance Luminariste Lunule Lupeux Lycanthrope

M: Macaronisme Mâche-dru Macrochire Macrochirie Magnanime Magnitude Maie Maïeutique Main courante Maisons sans escalier Majorelle Malcontent Malégouverne Malitorne Mancuspies Mandat transgénérationnel Mandorle Manducation Manquer Manticore Marc Mariage Marine Maritorne Marjolet Marotisme Marque Marri Marsupilapin Jacques Martin Martroy Mascaret Masque feuillu Matagrabolisme Mathusalem Matière à réflexion Matoiserie Matronymie Mauvais goût Maxime Médaille Médianoche Médiation Médiologie Médiumnité Mégachiroptère Mégalanthropogénésie Mélancolie Mélanges Melliflu Mémoire Mémoire eidétique Mémoriser Ménarche Ménologe Mentule Méphitisme Méreau Merci Méronyme Mésostiche Messeoir Métachronisme Métacognition Métagnomie Métalangage Métalepse Métamorphe Métamorphopsie Métaphore Métaphrase Métaplasme Méteil Métonymie Miasme Microchirie Migraine Mille-pattes  Mimesis Minotaure Minimalisme Mini monocycle Minusculite Mire Le mire et le grimaud Miscellanées Miséricorde Misonéisme Misopédie Mistigri Mithridatisme Mnémosyne Mnémotechnique Mobilisation Modillon Mofette Mokimanké Molardier  Mômerie Le monde est si petit Mondialisation Monème Monnaie Monsieur le Biologiste Morbidesse Morbilleux Morelle tubéreuse Morfalou Mot Le mot et l'image Le mot juste et le juste mot Mot-valise Des mots et des comètes Les mots doux Mots à prendre Mots rares Mots retrouvés Moule à manqué Mouton noir Movingui Muflée  Multianagramme Multicontrepèterie Mumie Mûr Musc Muscadins Muselet Myologie Myrmidon Myroblyte Mystagogue Le mystère de la Chambre d'ambre Mythogramme Myxomatose

N: Nacarat Nadir Naffe Nâga Naguère Nains, et alors ? Nanan Nanoparticule Nanorobot Nanosciences Nanotechnologies Nant Narquois Narthex Ne faites pas tomber votre savonnette... Négritude Némésis Néographe Néologisme Concours de néologismes Néo-luddisme Néphalisme Néophobie Néoténie Nernier Nestor Neurotypique Nicolas Nihilisme Nimbe Nitescence Les noces d'or d'Éric-Emmanuel Schmitt Le Nobel de la vie Noctiluque Noël Noël Noël 2005 Qu'avez-vous reçu à Noël ? Noème Noergie Nolonté Nomenclature Nonpareille  Non-sens Noocratie Noosphère  Notation Notion Novlangue Nu Nuanciation Numismate  Nu provençal Nycthémère Nymphéas Nympholepte 

O: Oaristys Obcordé Objeu Obole Obscurantisme Observation participante Obsidienne Obtenteur Ochlocratie Odonyme Odyssée L'œuf ou la poule ? Œnanthique Olibrius Omnitemporalité Onirisme Onirocritique Onocentaure Onomancie Onomasticon Onomastique Onomatopée Onomatopées : résultats du concours Ontologie Ophiolâtrie Opiner Opistoglyphe Opistographe  Opsis Optimisme Or Orangerie Orbe Ordalie Ordinaire Ne me cassez pas les oreilles ! Orfraie Orgasme Orographie Orpiment Orthoépie  Orviétan Oscar et la Dame Rose Ostracisme Ouaille Ouaouaron Oudot Ouroboros Outrancier Oxymore Ozène Ozone

P: Pages de garde Paléographie Palilalie Palimphrasie Palimpseste Palindrome Pamparigouste Pandémie Pandémonium Pandiculation  Pangramme Panne Panoptique  Pansophie Panspermie  Pantalonnade Pantonyme Panurgisme Panvocalisme Papelardise Parabase Parachronisme Paradiastole Paradigme Paradoxe Paradoxe temporel Paraéidolie Paragoge  Paragramme Paralangage Paralipomènes Paralipse Paralittérature Paralogisme Paramnésie Parangon Parastase Paratexte Parcours Parelcon  Parémiologie Paremptose Parénèse Paris insolite Parodie Paronymes Parousie Paroxyton Parrhésie Particule Paryponoïan Pas question Pascaline Passage Passeur de mots Pastiche Pataquès Patepeline Patristique Patronymie Pavé Patrologie  Peautre Peccadille Peccamineux Peccante Pédiluve Pédogénèse Pégase Peinture sur soi Pénitence Penrose Pensée Pensée visuelle Penseur de l'au-delà Pentateuque Percept Perception extrasensorielle Pérégrination Père ou repère ? Pères de l'Église Péricope Péripétie Périssologie Perle Perpignan Persiste et signe  Personnification Péryton Pestilence Pet et contrepet Pétalisme Pétition de principe Pétoffe Petrichor Pétroglyphe Pétun Peur Phaéton Pharisaïsme Phénix Phéromones Philémon et Baucis Philogéniture Philonéisme Philothérapie Philtrum Phobie Phonème Photographe La photo improbable Photon Phraséologie Phrénologie Pi Pieçà  Piédouche Pierre de touche Pierrette qui roule Pignouf Pihi Pilules perpétuelles Pimpesouée Pinacothèque Piperie Piratage Piraterie Pita Pituite Placomusophile La plage d'avant Plaidoyer pour les couleurs Plaie de la dernière nuit Plectre Pléonasme Plume Pluriel Poème collectif Poésie Le poète et le sacripant Pogonologie Point G Poliorcétique Politique Pomme de senteur Polylogie Polymathie Polysémie Ponceau Ponctuation  Histoire de la ponctuation Ponton Populicide Pornithorynque Porte-joie Les Portes de l'instinct Portrait-robot Post-apocalyptique Post-humanisme Postulat Potamographie Mes potes Pouacre Poule Pour qui voter ?  Pour savoir si vous êtes poète Poya Prasin Pratique Préambule Préau Précarité Précaution Précognition Prédelle Prémonition Première expo Prescience Prétérition  Preuve Priape Priapisme Primer Pris sur le vif Prochaine liberté Prochronisme Procrastination Proculiens Professeur Rollin Prophétie autoréalisatrice Propitiatoire Prosthèse  Protérandrie Protéroglyphe Protogynie Proverbe Prucheraie Pseudohermaphrodisme Pseudomnésie Pseudoscience Pseudo-utopie Psittacisme Psychoécologie Psychogénéalogie Psychokinèse Psychologie environnementale Psychométrie Psychopharmacologie Psychorigidité Psychostasie Pulpe Pulvinar Punaisie Purification Putréfaction Putrescence Pyramidion Pyrogène Pyrrhonisme

Le Garde-mots de A à Z :
Q-Z .

lundi 14 juin 2010

Sélénodésie

Étude de la forme et des dimensions de la Lune. Du grec selênê, lune et daiein, diviser. Séléné, sœur d'Hélios (le Soleil) était la déesse grecque de la pleine Lune.

Mots voisins : séléniate (sel de l'acide sélénique), sélénaute (explorateur parcourant la surface lunaire après y avoir été transporté par un engin), sélénié (combiné ou mélangé au sélénium), sélénieux (se dit d'un acide dérivé du sélénium), sélénifère (se dit d’un sol riche en sélénium), séléniprive (se dit d’un sol pauvre en sélénium), sélénique (qui appartient à la Lune ; lunaire),  sélénite (habitant imaginaire de la Lune ; sel de l'acide sélénieux ; gypse cristallisé), séléniteux (constitué de gypse), sélénium (élément non métallique ressemblant au soufre),  séléniure (combinaison du sélénium avec un ou plusieurs corps simples), sélénolite  (cristal d'oxyde de sélénium ; synonyme : downeyite), sélénocentrique (ce qui, d'un point de vue mathématique, se rapporte au centre de la Lune), sélénoconquérant (explorateur du sol lunaire), sélénodonte (se dit d’une dent en forme de croissant), sélénographie (étude cartographique et toponymique de la surface de la Lune), sélénographique (relatif à la description de la Lune), sélénologie (étude de la structure interne et externe de la Lune), sélénologue (spécialiste de sélénologie), sélénomancie (divination basée sur l'étude de la position de la Lune), sélénonyme (nom d'un lieu, d'un espace ou d'un accident de terrain qui se trouve sur la surface de la Lune), sélénonymie (ensemble des noms de lieu de la Lune), sélénophone (ancien appareil de musique électronique utilisant l'effet photoélectrique du sélénium), sélénose (lunule des ongles), sélénostat (instrument de physique qui suit automatiquement la marche de la Lune), sélénotactisme (sélénotaxie de cellules isolées et mobiles), sélénotaxie (réaction d'orientation et de locomotion d'organismes mobiles sous l'action de la lumière de la Lune), sélénotopographie (description détaillée de la surface de la Lune), sélénotropisme (réaction d'orientation d'un être vivant fixe s'effectuant dans la direction de la lumière de la Lune ou dans la direction opposée), sélénozoaire (néologisme forgé par Paul Claudel, qui désigne un individu lunatique, exalté, un peu fou).

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vendredi 11 juin 2010

Mots à prendre

Voici des mots - encore des mots, toujours des mots - pas toujours les mêmes. Je les ai forgés pour votre plaisir et j'ai vérifié qu’ils ne figurent pas sur la toile. Ce sont donc, par définition, des hapax.

Contrairement à la liste de la langue xyloglotte les néologismes ci-dessous n’ont pas de sens précis. Je laisse à votre imagination le soin de leur en donner un si vous le désirez, en rapport avec leur étymologie. J’afficherai vos suggestions (et votre nom ou pseudonyme). Il peut y en avoir plusieurs pour un même mot, à condition qu’elles soient différentes les unes des autres. Vous pouvez également donner une phrase-type dans laquelle un de ces mots est inséré. Je me réserve le droit de légèrement modifier vos textes tout en respectant l'esprit de vos définitions. Poètes, humoristes, philosophes, blogophiles, à vos cellules grises, elles sont faites pour ça.

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vendredi 23 octobre 2009

Nanoparticule

Maître, le péril est grand ;
les Esprits que j'ai évoqués,
je ne peux plus m'en débarrasser.
  Gœthe, L’Apprenti sorcier.

Particule ultrafine, d'une taille inférieure à 100 nanomètres (1 nanomètre = 1 milliardième de mètre = 1 millionième de millimètre), ce qui équivaut à la 100.000e partie d’un cheveu. Par comparaison, la taille d’un microbe est un géant de l’ordre du millième de millimètre (un micron). Du grec nanos, de petite taille.

Les nanoparticules ont des propriétés physiques et chimiques particulières sur le plan de la température de fusion, de la dureté, etc. Explication : elles sont régies par la mécanique quantique et non par la physique et la chimie courantes, ce qui leur donne des caractéristiques qu’on ne rencontre pas dans la nature. Au fur et à mesure que leur taille décroît, leur nombre joue un rôle plus important que leur masse.

L’ADN (l'acide désoxyribonucléique, constituant essentiel des chromosomes porteurs des caractères héréditaires)  est une nanomolécule naturelle dont la largeur est de 2 nanomètres (mais  la longueur une fois déployé de 10 centimètres).  Nous absorbons également des nanomolécules alimentaires : une molécule d’acide oléique, par exemple, acide gras contenu entre autres dans l’huile d’olive,  possède une taille de  2 à 3 nanomètres. Le nanomètre est, en quelque sorte, l’échelle du vivant.

La preuve de l'intérêt des technosciences et des nanotechnologies pour les  nanoparticules est démontré par la multiplicité des néologismes en circulation actuellement chez les scientifiques et les industriels, et  dont la signification est, pour la plupart d'entre eux, évidente : nanobiopuces, nanobiotechnologie, nanocâbles, nanocanaux, nanocéramiques, nanochimie, nanocircuits, nanocomposants, nanocomposites,  nanocouches, nanocurie (milliardième de curie), nanodiamant, nanoélectronique, nanoémulsion, nanoencapsulation, nanocapteurs, nanofabrication, nanofil, nanofiltres, nanogouttes, nanograins, nanoindicateur (nanoparticule qui fait changer un emballage de couleur quand la date de péremption d’un aliment est atteinte), nanogramme (milliardième de gramme), nanolamelles, nanolaser, nanomachine, nanomatériaux, nanomatière, nanomètre (milliardième de mètre, synonyme : millimicron), nanométrique, nanomodification, nanomolécule, nano-objet, nanophysique, nanopoudre, nanoproduit, nanopuce, nanorobot (nanoscience), nanoscopique, nanoseconde (unité de temps équivalant à un milliardième de seconde), nanosonde (capable d'explorer une cellule de l'organisme, cancéreuse par exemple), nanosphère, nanostructure, nanosubstance, nanotechnologies, nanosystèmes, nanotoxicité, nanotransformation, nanotube (nouvelle forme de carbone pur, cent fois plus résistante que l’acier).

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lundi 17 août 2009

Tautisme

Principe qui consiste à prendre la représentation de la réalité pour son expression. Par ce biais les médias se copient les uns les autres et cette répétition tend à nous faire croire qu'elle vaut preuve.  Le terme est à la fois un néologisme et un mot-valise, forgé à partir des mots tautologie et autisme (maladie de l’auto-enfermement communicationnel dans laquelle le patient n’éprouve pas le besoin de communiquer) par le professeur Lucien Sfez  [1]

[1]
- Lucien Sfez. Critique de la communication. Seuil, 1988.
- Lucien Sfez. La communication. Collection Que sais-je ? (PUF), chapitre III.

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lundi 19 janvier 2009

Histoire de la langue française

L’histoire de la langue française peut être abordée de deux manières :
- d’un point de vue externe, c’est-à-dire par l’étude des rapports entre la langue et la population qui l’utilise ;
- d’un point de vue interne, c’est-à-dire en décrivant l’évolution des mots, de la syntaxe, de la prononciation, etc.

C’est la première manière, sociolinguistique, que nous choisissons de survoler ici, plutôt que la seconde, plus technique. Nous verrons comment notre langue s’est donné progressivement, au cours de l’histoire, une certaine homogénéité pour devenir la langue unique, utilisée sur l'ensemble du territoire français. Par souci de clarté nous n’aborderons que le français tel qu’il s'est constitué puis a évolué en France, laissant de côté, même si cela fait partie du sujet, l’histoire de notre langue dans les autres pays d’expression française.


Le gaulois

L'histoire du territoire sur lequel la France est établie, la Gaule, commence avec les Celtes, organisés en tribus guerrières venues probablement du Caucase et de la mer Noire. Ils envahirent l'Europe occidentale entre le VIIe et le Ve siècle avant notre ère. Ce sont eux que l’on qualifiait autrefois de « Nos ancêtres les gaulois ». Leur langue était variable selon les territoires concernés, mais l’on peut, par souci de simplification, l’appeler le gaulois car les diverses tribus pouvaient se comprendre.


Le latin

Les Romains envahirent la Gaule sous la conduite de Jules César de 58 à 51 av. J.-C. Ils n'imposèrent pas directement leur langue, le latin, aux vaincus. Ils se contentèrent d’ignorer les langues qu’ils appelaient barbares et s'organisèrent pour que le latin devint indispensable en tant que langue de promotion sociale. Ceux qui aspiraient à la citoyenneté romaine devaient adopter les habitudes, le genre de vie, la religion et la langue de Rome. C’est ce qu’on appelle la romanisation. La fondation d'écoles latines imposa l'écriture et l'alphabet romains, ce qui nuisit à la tradition orale gauloise, laquelle ne put résister que faiblement. La Gaule vécut d'abord sous le règne du bilinguisme latino-celtique puis l'unilinguisme prévalut sous la forme du latin vulgaire (de vulgus, peuple), celui que parlaient au quotidien les colons romains et les autochtones assimilés, autrement dit un latin régional. Au Ve siècle les diverses langues gauloises avaient disparu. Avant de s'éteindre elles transmirent au latin (et par son intermédiaire au français actuel) quelque 70 mots.


Le roman

Le latin vulgaire de l’époque évolue en douceur vers ce qu’on appelle le roman (c’est-à-dire la langue des Romains), tandis que, par cet effet, le latin classique devient peu à peu une langue « morte », réservée à l'expression soutenue et à l'enseignement. En simplifiant les déclinaisons qu'il contient encore et en se dotant d'articles, aussi bien définis qu’indéfinis, ainsi que du conditionnel le roman se construit une grammaire originale.

À partir de 375 diverses hordes germaniques envahissent à leur tour l’empire romain d’Occident et provoquent sa chute. Parmi elles les Francs (Franken, mot qui signifie « libres ») prennent le nord de la Gaule et de la Germanie, générant ainsi peu à peu la langue d’oïl, tandis les Wisigoths occupent l'Espagne et le sud de la Gaule et seront à l’origine de la langue d’oc. Les Burgondes, de leur côté, occupent le sud-est du territoire. Clovis, fondateur du royaume franc, bat le dernier représentant romain à Soissons en 486 et se convertit au catholicisme. Il parle le francique, un dialecte germanique, langue qui fournira plus de 500 mots au futur français (y compris son nom), mais c’est la langue des vaincus, le roman qui va peu à peu prévaloir. Cependant il est variable selon les régions : les gens du peuple sont tous unilingues et parlent l'un ou l'autre des 600 ou 700 dialectes romans en usage en Gaule.

La coexistence du roman et du francique explique peut-être pourquoi les Serments de Strasbourg (842), faits entre les petits-fils de Charlemagne, qui se disputent l'Empire, sont écrits dans les deux langues : Charles le Chauve (823-877) et Louis le Germanique (806-876) se promettent mutuelle assistance  contre les entreprises de leur frère Lothaire (795-855), possédé par l'esprit de conquête. Les signataires s’expriment dans la langue maternelle de l'autre. En tout cas ce document, qui nous est connu par un contemporain, Nithard, lui aussi petit-fils de Charlemagne, est le premier texte écrit en langue romane (le futur français) et en langue germanique. Les historiens considèrent que les Serments de Strasbourg constituent l'acte de naissance du français. Le premier texte littéraire en français se nomme la Séquence (ou Cantilène) de sainte Eulalie. Il s'agit d'un poème de 29 vers compo- sé vers 880 qui raconte le martyre de la sainte.


L'ancien français

Jusqu’au Xe siècle, les rois de France parlaient le francique. En 987, Hugues Capet fut élu et couronné roi du petit royaume d'Île-de-France, centré autour de Paris, Orléans et Senlis. Il fut le premier souverain à ne savoir s'exprimer qu'en langue vernaculaire romane, et à avoir besoin d’un interprète pour comprendre la langue d’origine germanique. En 1119 le roi Louis VI (qui régna de 1108 à 1137) se proclama, dans une lettre au pape Calixte II, « roi de la France », non plus « roi des Francs », et aussi « fils particulier de l’Église romaine ». C'est le premier texte où il est fait référence au mot France. D'où le mot français, en réalité françois à l’époque, nommé francien par les romanistes de la fin du XIXe siècle, ou encore ancien français selon la terminologie actuelle.

À l’avènement de Louis IX (saint Louis, 1226) l'unification linguistique par l'ancien français était prépondérante, même s’il n’était pas uniformément répandu. On ne le parlait qu'à Paris et dans sa région, berceau historique de ce dialecte de la langue d'oïl qui deviendra au fil des siècles la source principale de notre français actuel, ainsi qu'en province au sein des classes aristocratiques. Le latin, lui, s’était réfugié dans les églises, où il était devenu la langue liturgique, et dans les universités, où la création lexicale était permanente : c'est ainsi que le latin médiéval continua à féconder le français.
 

Le moyen français

Les linguistes nomment moyen français la langue parlée à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. À partir de Philippe le Bel (1268-1314), on s'est mis à employer le français pour les actes officiels, dans les parlements régionaux et la chancellerie royale. L'événement historique le plus important à cet égard fut l’ordonnance royale de François Ier en 1539, dite « ordonnance de Villers-Cotterêts ». Cet édit, signé par le roi éponyme de la langue du royaume dans son château de Villers-Cotterêts, imposait, dans deux de ses articles, le français comme langue administrative au lieu du latin. Le droit devait désormais être écrit en français ce qui constituait une décision importante pour l'unification du royaume et le renforcement du pouvoir central. Le même édit obligeait les curés de chaque paroisse à tenir un registre des naissances : ce fut le début de l'état civil. Cette mesure royale fit ainsi du français la langue de l’État, mais elle n’était point dirigée contre les parlers locaux, juste contre le latin d’Église, ce qui concernait également l’enseignement de la Sorbonne, peuplée d’ecclésiastiques. L'Église résista obstinément à cette réforme.

La Renaissance est la période de l’avènement de l’imprimerie, laquelle contribua de façon importante à la diffusion du français : il parut plus rentable aux imprimeurs de publier en français plutôt qu'en latin en raison du nombre plus important des lecteurs en cette langue. Il semble d’ailleurs que les lettrés laissèrent aux typographes le soin d'écrire le français comme ils le jugeaient bon, et donc de fixer l’orthographe. Le XVIe siècle est également celui de l'apparition des dictionnaires imprimés, qui vont contribuer à fixer la langue.

Les membres de la Pléiade, sous la conduite de Joachim Du Bellay, qui signa en 1549 une Défense et illustration de la langue française, constatèrent que la langue française était pauvre et non adaptée à l’expression poétique. Ils décidèrent de l’enrichir par la création de néologismes issus du latin, du grec et des langues régionales. Ils jouèrent indiscutablement un rôle dans la maturation du français.

Après le foisonnement, vient le temps de la rigueur classique annoncée en avant-première par François de Malherbe (1555-1628). Poète mais aussi grammairien, il est le champion de la rigueur, de la pureté et de la clarté. Il veut fixer la langue française dans sa forme parfaite. « Enfin Malherbe vint… »  écrit Boileau en hommage à son œuvre.


Le XVIIe siècle

Le XVIIe siècle est l'époque de la stabilisation du français, même si ce n'est encore qu'une langue officielle à diffusion restreinte, parlée par moins d'un million de Français sur une population totale de 20 millions. Il s’agit des nobles (4000 personnes), des bourgeois et des grands commerçants. L'Académie française, créée par Richelieu en 1635, est chargée de rédiger un dictionnaire, une grammaire, une rhétorique et une poétique, et de veiller sur l’orthographe et la prononciation de la langue française. Il faut voir là, parmi d’autres actions, un moyen de renforcer le pouvoir central.  Seul le dictionnaire verra le jour en 1694.

Le Discours de la méthode (1637) de René Descartes constitue un point de repère important dans l'histoire de la langue, dans la mesure où il s'agit d'un des premiers essais philosophiques écrits en français et non en latin. Le peuple était gardé dans l’ignorance : l’essentiel de l'enseignement demeurait celui de la religion, qui se faisait généralement en patois, donc dans une langue essentiellement orale pratiquée dans une localité précise, loin de tout caractère péjoratif du mot, ou en latin.

Les grammairiens, à cette époque, règnent en maîtres sur la langue française, avec au premier rang Claude Favre de Vaugelas, (1585-1659), auteur en 1647 de Remarques sur la langue française utiles à ceux qui veulent bien parler et bien écrire. Ils épurent la langue française de ce qu’ils appellent « les mots bas » : italianismes, archaïsmes, provincialismes, et même des termes techniques et savants.

Le XVIIIe siècle

Au cours du siècle des Lumières le français devint la langue diplomatique par excellence, précisément à partir du Traité de Rastadt (1714) qui met fin à la guerre de Succession d'Espagne, et il le restera jusqu'au Traité de Versailles (1919). Dans les collèges et universités, l'Église persiste à utiliser le latin.  Le peuple ne reçoit pas d’enseignement, de telle sorte que les paysans peuvent rester derrière leur charrue. On estime qu'à la veille de la Révolution française, un quart seulement de la population française parlait français, le reste pratiquait les langues régionales : au nord les parlers d'oïl, au sud les parlers d'oc, formes régionales de l'occitan, ainsi que le breton, le basque, le catalan, le franco-provençal (le parler de la Franche-Comté, de Lyon, de la Suisse romande et de la Savoie), le flamand, l'alsacien entre autres.

Lors de la Révolution la bourgeoisie, après avoir conquis le pouvoir, imposa sa langue d'usage, c'est-à-dire le français. Il fallait lutter contre le particularisme des anciennes provinces et le morcellement linguistique, et doter la République une et indivisible d'une langue susceptible de conforter l'unité nationale et l'égalité des citoyens. Les révolutionnaires déclarèrent la guerre aux patois. L’abbé Henri-Baptiste Grégoire (1750-1831), publia en 1794 son fameux Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française. Il y regrettait que la France en fut encore « à la tour de Babel », alors qu’elle formait « l'avant-garde des nations ». Il y désignait le français comme une « langue » et tous les autres modes d’expression étaient qualifiés de patois ou d’idiomes féodaux. Un décret du 2 Thermidor (20 juillet 1794) établit, en quelque sorte, la terreur linguistique. Sur une proposition du député Bertrand Barère, la Convention décida que le français serait la langue obligatoire pour les actes officiels. À partir de ce moment, les patois locaux furent littéralement pourchassés. Ainsi la Révolution a-t-elle réussi à unir les concepts de langue et de nation.


Le XIXe siècle

En revanche, Napoléon 1er, de langue maternelle corse, ne fit aucun effort en faveur du français. Il abandonna les écoles à l'Église, laquelle privilégia l’enseignement du latin. Il rétablit cependant l'Académie française qui avait été supprimée pendant la Révolution.

Le XIXe siècle est avant tout le siècle du progrès industriel et scientifique, d'où, à cette époque, un grand enrichissement du vocabulaire français en fonction des besoins, ce qui s'est traduit par une série de dictionnaires  que nous connaissons encore aujourd'hui (Littré, Larousse, etc.). Le rôle de l’Instruction publique est également important. La loi Guizot (1833) organise l'enseignement primaire. La loi Ferry (1881), institue l'école obligatoire et gratuite, et impose ainsi  le français sur tout le territoire. L’école joue un rôle important dans la régression des divers patois, allant jusqu’à soumettre à des punitions les enfants qui prononçaient des mots de patois en classe. À la fin du XIXe siècle, le français était à peu près tel que nous le pratiquons.


Aujourd'hui

Le français est parlé par environ 184 millions de personnes (soit environ 2,7% de la population mondiale, ce qui le place au onzième rang) et enseigné sur les cinq continents. C’est une des six langues officielles et une des deux langues de travail (avec l'anglais) de l'Organisation des Nations Unies, et aussi une importante langue de la diplomatie internationale.

En ce qui concerne la France métropolitaine il faut remarquer que le français contemporain est à la fois notre langue maternelle, notre langue de culture et notre langue officielle, ce qui n'a pas toujours été le cas. Il est, certes, normalisé sans qu'on puisse dire pour autant qu'il soit uniforme, comme en témoignent les variations régionales de Lille à Marseille et de Brest à Strasbourg. Cependant la compréhension mutuelle est préservée. Les circonstances ont également une influence sur la manière dont on l'utilise :  pour un même individu le français parlé et le français écrit, le français soigné et le français populaire, le français public et le français privé ne sont pas superposables. Les patois ont disparu, en tout cas dans l'usage courant qui en était fait dans certaines régions jusque dans les années 50.

Pour l'amour de la langue française

D’un point de vue dynamique, l’histoire sociale de la France est indissociable de l'histoire structurelle et littéraire de sa langue. Depuis douze siècles de grands faits historiques et politiques ont eu une influence décisive sur son évolution. De grands écrivains ont également contribué à la façonner.  Au même titre que notre famille, notre milieu socioculturel et nos enseignants les écrivains ont une influence sur le français que nous employons. Ne le qualifie-t-on pas de « langue de Molière » ?

lundi 8 décembre 2008

Dictionnaire

Recueil des mots d'une langue classés par ordre alphabétique et assortis de leur définition. On y trouve d'autre renseignements tels que : l'orthographe des mots, leur genre (féminin, masculin), leur polysémie, leur étymologie, leur histoire, leur prononciation, leurs synonymes, leur nature grammaticale (nom, adjectif, verbe, etc.), leurs marques d’usage (mots littéraires, familiers, spécialisés, avec souvent des exemples), leurs relations avec les autres mots (on dit: « Je vais très bien » mais pas : « Je vais beaucoup bien »).

Les dictionnaires généraux, ou "dictionnaires de mots", sont censés donner tous les mots d’une langue mais ils sont par nature sélectifs plutôt qu’exhaustifs.  Ils peuvent également être qualifiés de synchroniques et décrire un état homogène de la langue à un moment de son histoire, ou de diachroniques et donner les divers sens ou emplois des mots à travers le temps.

Les dictionnaires spécialisés concernent les divers secteurs de l'activité humaine. Ils peuvent être à visée linguistique et porter sur un domaine précis de la langue  : dictionnaires étymologiques, analogiques, de synonymes, homonymes, acronymes, argot, rimes, mots rares, mots croisés, odonymes, belgicismes... ; ou avoir un autre centre d’intérêt : architecture, archives, arts médiatiques, astronautique, astronomie, aviation, bibliophilie, biochimie, biographies, botanique, catharisme, champignonschant, chaussures, chimie, cinéma, comptabilité, couleurs, création d'entreprise, cuisine, danse classique, démographie, droit français, écologie, entomologie, environnement, égyptologie, expressions, finances, flore, forêts, formation à distance, fromages, géné- tique, géographie, géologie, héraldique, histoire, hydrologie, imprimerie, informatique, jargon professionnel, lyonnais, marine, mathématiquesmétéorologie, minéralogie, musique, mythologie, noms de famille, nucléaire, œnologie, orthographe, parfums, pêche, philosophie, photographie, physique, prénoms, psychologie, psychanalyse, religions, rêves, saints, sciences, sexologie, sismologie, sociologie, superstitions, termes littéraires, termes médicaux, théâtre, typographie, etc.

Les dictionnaires peuvent être :
- descriptifs et aussi neutres que possible, comme le Petit Robert, le Petit Larousse Illustré.
- normatifs et tendre à orienter l'usage des mots : le Littré, le Dictionnaire de l'Académie française.

On peut encore les classer en dictionnaires :
- objectifs, lorsqu'ils fournissent des descriptions consensuelles ;
- subjectifs, où l'on exprime des idées personnelles, comme c’est le cas ici même pour le Garde-mots ou le site Crieur.

Les dictionnaires mentionnés ci-dessus sont unilingues (synonyme : monolingues). Il existe également des dictionnaires spécialisés dans la traduction. Ils peuvent être bilingues (syno- nyme : homoglosses) ou multilingues. À ce  titre, le dictionnaire le plus utilisé depuis sa publication en 1502 jusqu’au début du 18e siècle fut le Dictionarum d’Ambrogio Calepino (v. 1440-1510), encore appelé, à l'époque, calepin. Sa première édition, était monolingue de latin (1502). Par la suite il deviendra un dictionnaire multilingue comportant jusqu’à 11 langues  en 1588.

Étymologie : du latin dictio, action de dire, d’exprimer, discours, lui-même de dicere, dire.

Synonymes et mots proches

Abréviation. Suppression de lettres dans un mot afin de l'écrire plus vite ou de lui faire occuper moins de place.
Acribologie. Précision extrême dans le choix des mots.
Antonyme. Terme de sens contraire à un autre terme.
Archaïsme. Construction obsolète.
Article. Partie d’un dictionnaire regroupant toutes les informations sur un même mot.
Attestation. Preuve de l'existence d'un mot ou d'une tournure.
Catalogue. Liste des mots d'un dictionnaire.
Citation. Court passage emprunté à un auteur et que l'on reproduit textuellement.
Code. Ensemble de règles ou contraintes qui assurent le fonctionnement du langage.
Collocation. Association fréquente de deux ou trois mots ("fruit" est facilement associé à "dessert").
Concordancier. Logiciel qui permet aux linguistes de rechercher un mot dans un texte accompagné de son contexte.
Consultation. Emploi d’un dictionnaire pour y trouver une définition.
Corpus. Ensemble de textes établis selon un principe de documentation exhaustive ou un critère thématique en vue de leur étude linguistique.
Définition. Présentation des caractéristiques principales d'une unité lexicale.
Diachronie. Étude de l'évolution des langues dans le temps.
Dialecte. Variante régionale d'une langue.
Dictionnaire visuel. Dictionnaire centré sur des images classées par thèmes.
Dictionnairique. Discipline qui traite de la conception des dictionnaires.
Dictionnariste. Selon Littré, rédacteur ou éditeur d'un dictionnaire. Synonyme : glossographe, lexicographe.
Encomium. Synonyme de dictionnaire.
Encyclopédie. Ouvrage embrassant l'ensemble des connaissances humaines et qui ajoute à la définition des mots telle qu'on la trouve dans un dictionnaire général, une description étendue correspondant à la réalité du monde désignée par le mot. Du grec egkuklios, circulaire et paideia, instruction.
Énonciation. Action d'exprimer une information en termes nets.
Entrée. Mot qui est l'objet d'une définition dans un article de dictionnaire.
Étymologie. Science de l'origine des mots et de leur filiation à partir de leur état le plus anciennement attesté.
ExpressionGroupe de mots qui forment un sens et rendent compte de la pensée.
Famille. Ensemble des mots formés sur un même radical.
Glossaire. Lexique d'un domaine spécialisé.
Grammaire. Ensemble des règles qui gouvernent la construction des phrases dans une langue.
Homonymes. Se dit de mots qui s’écrivent de la même manière (donc homographes) ou de prononciation identique (homophones) mais de sens différents.
Idiome. Ensemble des moyens d'expression propre à une communauté.
Idiotisme. Construction propre à une langue donnée.
Impropriété. Emploi d'un mot dans un sens qu'il n'a pas.
Index. Table alphabétique des mots traités dans un ouvrage.
Inventaire. Liste détaillée des mots d’une langue.
Langage. Système de signes permettant aux êtres conscients d'échanger des idées au moyen de sons articulés et organisés entre eux.
Langue. Système d'expression orale ou écrite appartenant à un groupe d'individus qui l'utilisent pour partager des informations. Elle est constituée d'une grammaire et d'un lexique.
Lemme. Suite de caractères formant une unité sémantique et pouvant constituer une entrée de dictionnaire. Synonyme : mot (mais ce terme est plus vague).
Lexicalisation. Processus par lequel un mot devient une unité lexicale admise par ses locuteurs.
Lexicographe. Auteur d’un dictionnaire. Synonyme : dictionnairiste.
Lexicographie. Technique de confection des dictionnaires (par opposition à métalexicographie, qui est l’étude des dictionnaires). Elle consiste à recenser les mots, à les classer, à les définir et à les illustrer.
Lexicologie. Étude du lexique d'une langue.
Lexicologue. Spécialiste de lexicologie.
Lexicométrie. Science qui étudie de manière statistique la répartition du vocabulaire dans un texte.
Lexie. Unité lexicale de langue constituée par un mot ou une expression.
Lexique. Dictionnaire des termes employés dans un domaine spécialisé.
Linguistique. Science qui a pour objet l'étude des langues sous leurs aspects phonologiques, syntaxiques, lexicaux et sémantiques.
Locution. Groupe de mots constituant une unité lexicale signifiante et consacrée par l’usage.
Métalangage. Langage destiné à rendre compte du langage.
Métalexicographie. Étude de la façon dont sont rédigés les dictionnaires.
Monème. La plus petite unité linguistique porteuse de sens. Ne pas confondre avec mot : dans « chantons », on distingue deux monèmes : « chant- » et « -ons ». Synonyme: morphème.
Morphologie. Étude de la structure des mots.
Mot. Son ou groupe de sons d'une langue auxquels est associé un sens et que les usagers considèrent comme formant une unité autonome.
Néologisme. Mot de formation récente ou emprunté depuis peu à une autre langue, ou encore mot détourné de sa signification habituelle.
Nomenclature. Ensemble des entrées figurant dans un dictionnaire et constituant la liste des unités de signification.
Normatif. Qui a tous les caractères d'une norme, d'une règle.
Norme. Tout ce qui est d'usage commun et courant dans une communauté linguistique.
Occurrence. Apparition d'une unité linguistique dans un texte.
Onomastique. Branche de la lexicologie qui étudie l'origine et l'évolution dans le temps des noms propres.
Orthographe. Manière, considérée comme correcte, d'écrire un mot.
Paronyme. Mot qui présente avec un autre mot une certaine analogie phonétique, sans avoir le même sens.
Patois. Parler essentiellement oral, sans référentiel culturel stable, pratiqué dans une localité ou un groupe de localités, principalement rurales.
Philologie. Étude d'une langue à partir de l'analyse critique des textes.
Phonème. Le plus petit élément sonore du langage.
Phonétique. Branche de la linguistique spécialisée dans l'étude descriptive des sons du langage.
Phrase. Assemblage de mots grammaticalement cohérents et produisant un sens complet.
Phraséologie. Ensemble des tournures typiques d'une langue.
Racine. Élément irréductible auquel on parvient en dépouillant les mots de leurs préfixes et suffixes.
Radical. Forme prise par la racine d'un mot.
Référent. Ce à quoi le signe linguistique renvoie soit dans la réalité.
Registre. Cahier ou livre destiné à répertorier des faits, des noms ou des chiffres, dont on désire garder le souvenir ou attester l'exactitude.
Répertoire. Inventaire méthodique dans lequel les données sont classées dans un ordre qui permet de les retrouver facilement.
Sémantique. Branche de la linguistique qui étudie la signification des mots.
Sème. Unité minimale de signification.
Sèmème. Ensemble des unités minimales de signification constituant le sens d'un mot.
Sémiologie. Théorie générale de tous les systèmes de signes. Synonyme : sémiotique.
Sémiotique. Théorie générale des signes.
Sens. Réalité concrète ou abstraite représentée par un mot, une phrase ou un signe.
Signe. Unité conventionnelle de langage constituée d'une partie matérielle, le signifiant, et d'une partie conceptuelle, abstraite, le signifié.
Style. Façon personnelle d'exprimer sa pensée.
Stylistique. Étude scientifique du style, de ses procédés, de ses effets.
Synchronie. État de langue considérée dans son fonctionnement à un moment donné.
Synonyme. Mot ou expression de même sens qu'un autre mot ou une autre expression, ou de sens équivalent.
Syntagme. Groupe de mots qui se suivent et forment une unité fonctionnelle dans la hiérarchie de la phrase.
Syntaxe. Partie de la grammaire qui préside à l'ordre des mots dans les phrases.
Taxinomie. Classement des entrées.
Terme. Mot, dans la mesure où il représente une notion précise.
Terminologie. Ensemble des termes propres à un domaine, à un groupe ou à un individu.
Thésaurus. Vocabulaire de termes ayant entre eux des relations sémantiques et qui s'applique à un domaine particulier de la connaissance.
Tournure. Forme donnée à l'expression d'une idée.
Trésor (sous-entendu : "de toutes les connaissances"). Dictionnaire qui décrit de façon aus- si exhaustive que possible les mots qui composent une langue.
Usuel. Ouvrage de référence mis à la libre disposition du public dans une bibliothèque, normalement exclu du prêt.
Vedette. Mot vedette : mot placé en tête d'un article de dictionnaire et sous lequel sont groupées les informations le concernant.
Vieux, vieilli. Indique, dans un dictionnaire, un emploi qui est ressenti par la majorité des locuteurs comme n'appartenant plus à l'usage courant.
Vocable. Mot en tant qu'unité de signification.
Vocabulaire. Dictionnaire ne comportant que les mots les plus usuels d'une langue.
Vocabuliste. Auteur d'un vocabulaire.

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